Déposé le 22 novembre 2019 par : M. de Montgolfier, au nom de la commission des finances.
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(en euros)
Programmes | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement | ||
+ | - | + | - | |
Gestion fiscale et financière de l’État et du secteur public local dont titre 2 | 2 270 000 000 2 270 000 000 | 2 270 000 000 2 270 000 000 | ||
Conduite et pilotage des politiques économiques et financières dont titre 2 | ||||
Facilitation et sécurisation des échanges dont titre 2 | ||||
Fonction publique dont titre 2 | ||||
TOTAL | 2 270 000 000 | 2 270 000 000 | ||
SOLDE | - 2 270 000 000 | - 2 270 000 000 |
Selon l’Enquête emploi de l’Insee, la durée « habituelle » de travail de l’ensemble des actifs serait proche de 37, 5 heures par semaine.
L’alignement du temps de travail dans la fonction publique sur cette durée « habituelle » de travail se traduirait par une augmentation moyenne de la durée hebdomadaire de travail dans le secteur public de 7 %.
Dans son enquête sur la masse salariale de l’État réalisée en 2015 en application de l’article 58-2° de la LOLF à la demande de votre commission des finances, la Cour des comptes estimait qu’une augmentation de 1 % du temps de travail dans la fonction publique permettrait une économie de 700 millions d’euros pour l’ensemble de la fonction publique (avec 5, 4 millions d’agents).
L’alignement de la durée du travail dans le secteur public sur le temps de travail « habituel » permettrait par conséquent un gain de 5 milliards d’euros.
Rapportée à la seule fonction publique de l’État (2, 45 millions d’agents), cette économie s’élèverait à 2, 27 milliards d’euros. Le présent amendement vise donc à diminuer de 2, 27 milliards d’euros les autorisations d’engagement (AE) et les crédits de paiement (CP) du programme 156 « Gestion fiscale et financière de l’État et du secteur public local » afin de tirer les conséquences de cette hausse du temps de travail dans la fonction publique en 2019 – sachant que cette mesure continuerait à produire des effets au cours des exercices à venir.
Par convention, cette diminution est imputée sur les actions 02 « Fiscalité des PME », 03 « Fiscalité des particuliers et fiscalité directe locale », 07 « Gestion financière du secteur public local hors fiscalité » et 09 « Soutien » du programme 156, à hauteur de 567 millions d’euros chacune.
Il s’agit toutefois d’une mesure concernant l’ensemble de la fonction publique de l’État. Elle n’a donc pas vocation à s’appliquer aux seules dépenses de personnel du programme 156 et les économies correspondantes devront être réparties entre l’ensemble des missions.
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