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Interventions sur "socle" de David Assouline


6 interventions trouvées.

...ont jamais de ceux sur qui vous pourrez compter pour vos prochains projets, car vous leur avez en quelque sorte ouvert les yeux ! C'est encore un rendez-vous manqué parce vous n'avez pas laissé place aux vrais débats qui doivent « agiter » et qui ont d'ailleurs, d'une certaine façon, « agité » la communauté éducative au cours de la grande consultation qui a été engagée, notamment au débat sur le socle commun de connaissances minimum. Comment donner aujourd'hui ce socle commun de connaissances aux élèves et, d'abord, de quelles connaissances composer ce socle minimum ? Certes, nous avons débattu ici de ces questions, mais ce débat, nous avons dû l'imposer. M. Legendre vient de dire que de nombreuses heures avaient été consacrées à l'examen de ce texte au Sénat ; nous qui avons été présents to...

...es chers collègues, je veux souligner ce qu'a dit M. Bodin : ce qui s'est passé n'est pas anodin. On pourrait considérer que c'est un accident technique de séance. Mais il convient de rappeler comment le débat a été tronqué sur des questions fondamentales. En effet, outre la représentation démocratique, l'ensemble des pédagogues ont aussi des choses à dire sur la définition et la pertinence d'un socle. Un million de personnes ont participé à la consultation nationale et de nombreux arguments ont été échangés. Si l'on veut faire une loi d'orientation pour les quinze ans à venir, ces questions sont au coeur du débat. Or, celle du socle est la plus controversée de toutes dans ce projet de loi d'orientation. D'ailleurs, M. le ministre lui-même déclare que, sans socle, tout le dispositif tombe et ...

Prenons donc le temps de débattre. Monsieur Karoutchi, le seul argument que vous nous opposez, c'est que l'échec viendrait du fait que l'on n'a pas assez insisté sur la nécessité d'un socle minimum de connaissances à acquérir. C'est faux ! Je ne vis pas dans la même éducation nationale que vous.

...la culture dominante de l'éducation nationale a broyé nombre de compétences potentielles de jeunes, qui ont été laminés. On leur a conseillé de choisir telle langue pour être dans une bonne classe ; on leur a dit qu'être doué en musique ou pour les arts ne donnait pas un métier dans la vie. Tout cela a contribué à les écarter du système. Aujourd'hui, ce n'est pas parce que vous allez inscrire le socle dans une loi que vous allez rectifier ce qui existe et qui produit de l'inégalité et de l'exclusion. Ouvrez les esprits, permettez-nous de débattre un peu plus, levez l'urgence, monsieur le ministre !

... élément qui permettait peut-être, monsieur le ministre, de redonner un peu de dynamisme à un projet de loi, reconnaissons-le, assez « plombé », et de montrer que ce parlement sert encore à quelque chose. Personne n'a remis en cause, après la clarification intervenue ce matin, l'idée d'un socle commun de connaissances. Il ne s'agissait pas d'empiler des disciplines. Nous vous avons proposé, dans des amendements pesés, l'intégration dans le socle commun des avancées pédagogiques les plus récentes que nous connaissons tous. Car l'éducation physique comme l'éducation artistique font partie de ce socle commun sur lequel se construit un citoyen.

Ensuite, libre à vous de débattre encore pour déterminer quelles sont les autres disciplines que vous mettez dans ce socle commun. Nous parlions, nous, de ce qu'il fallait au minimum donner à chaque individu pour en faire un citoyen. Or vous vous arc-boutez et vous allez continuer dans le même sens. Et forcément ! Si les débats continuaient, nul doute que vous auriez de nouveau recours au vote bloqué. Comme si la procédure d'urgence ne suffisait pas ! Et avec quels arguments ? Quelle est l'urgence ? Uniquement la ter...