Interventions sur "l’agriculture"

1945 interventions trouvées.

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Je tâcherai néanmoins d’aller le plus vite possible. En ce qui concerne les taxes américaines, nous sommes évidemment en première ligne. J’ai eu l’occasion de rencontrer en tête à tête Sonny Perdue, le secrétaire d’État américain à l’agriculture, ce qui m’a permis de défendre la position française, qui est claire. Nous reconnaissons que les États-Unis d’Amérique ont le droit de taxer les produits qu’ils souhaitent, mais nous estimons que les taxes sur le vin ne sont pas acceptables pour notre pays, car nos viticulteurs ne peuvent pas être les victimes collatérales de l’absence actuelle d’accord économique dans le conflit entre Boeing et ...

Photo de Denise Saint-PéDenise Saint-Pé :

Le 5 février dernier, lors de l’audition par les commissions des affaires étrangères et économiques du Sénat de Mme Isabelle Hudon, ambassadrice du Canada en France, sur l’Accord économique et commercial global entre l’Union européenne et le Canada, de nombreux échanges ont eu lieu sur l’impact du CETA sur l’agriculture française. À cette occasion, plusieurs de mes collègues ont souligné la souffrance de notre secteur agricole et, plus particulièrement dans le contexte du CETA, de la détresse ressentie par la filière bovine. En effet, celle-ci craint que la ratification du traité ne lui porte un coup considérable, dans un contexte où elle subit déjà une forte pression. Nous avons tous en tête l’hostilité, voire...

Photo de Daniel LaurentDaniel Laurent :

...cela a été dit précédemment. Le dialogue, la concertation et la voie de la raison doivent être de mise. Il y va de la cohésion sociale et du bien vivre ensemble dans nos territoires. Monsieur le ministre, nous attendons des réponses claires et précises, car il y a trop d’incertitudes sur les modalités de mise en œuvre et d’insécurité juridique pour les agriculteurs. À quelques jours du salon de l’agriculture, ils attendent vos réponses !

Photo de Yannick BotrelYannick Botrel :

Le 5 février dernier, la commission des finances du Sénat a donné son accord à la publication d’un rapport sur les financements publics accordés à l’agriculture biologique. L’agriculture biologique est désormais une activité majeure dont l’importance va croissant. Elle représente une opportunité économique pour les agriculteurs et répond par ailleurs à des attentes sociétales très fortes. Les pouvoirs publics lui ont fixé des objectifs contenus dans le programme Ambition bio 2022 ; ils se résument en deux chiffres : 15 % de la surface agricole utile (SA...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

...t aujourd’hui. Je suis au regret de vous le dire, d’autant que je n’aime pas polémiquer et que je connais votre exigence intellectuelle. Ce rapport m’a beaucoup choqué : il comporte de nombreuses contre-vérités sur la réalité du bio en France. Je ne peux pas répondre à toutes cet après-midi, mais je suis prêt, si vous m’invitez à la commission des finances ou si vous voulez venir au ministère de l’agriculture, à vous indiquer la dizaine d’erreurs qui figurent dans votre rapport. J’espère qu’elles ne sont pas volontaires… En tout cas, elles dénotent par rapport à la qualité du travail que vous accomplissez habituellement vous-même, ainsi que votre collègue, au sein de la commission des finances. Aujourd’hui, contrairement à ce que vous affirmez, l’État finance 99 % des aides au bio. Quant aux aides à ...

Photo de Michel RaisonMichel Raison :

La transition – qu’elle soit technologique ou écologique – est une spécialité de l’agriculture depuis des décennies et des décennies. Pour ce faire, les agriculteurs ont toujours su s’organiser. De leurs côtés, les pouvoirs publics, dont les conseils régionaux, ont injecté des fonds importants en faveur de la recherche et de l’innovation. La capacité d’organisation des agriculteurs a permis la mise en place de l’Association nationale pour le développement agricole, l’ANDA, qui était finan...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

... sont pas affectées. Elles vont au budget général de l’État. L’APCA et les syndicats avec lesquels j’ai discuté s’en plaignent en disant que les paysans ont cotisé, mais, plutôt que de revenir directement chez nous, ces cotisations vont à Bercy dans le budget général. Certes, ces sommes pourraient réintégrer le budget agricole au travers de la fiscalité, mais ce n’est pas le cas. Le ministère de l’agriculture a demandé à Bercy le retour de ces sommes, parce que c’est la moindre des choses. Je ne suis pas certain que nous obtiendrons satisfaction cette année dans la mesure où elles ont déjà été intégrées au budget général. D’où notre volonté de travailler sur la réforme du Casdar. Quoi qu’il en soit, nous sommes actuellement en discussion avec le monde agricole, Bercy et Matignon, sur le cas des taxes...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Vous me direz qu’ils partent de tellement bas… Reste que le « stock », comme disent les technocrates, des retraités actuels pose problème. Actuellement, en France, trois secteurs ont vraiment des retraites très basses, hormis les cas particuliers des accidents de la vie : l’agriculture, l’artisanat et le commerce. C’est une réalité, pour des raisons différentes que je ne développerai pas. Nous travaillons beaucoup avec mes interlocuteurs agricoles à la façon de prendre en compte les retraités actuels. Parmi les difficultés que nous voyons pour avoir beaucoup examiné ces sujets, la situation des chefs d’exploitation n’est peut-être pas la pire – peut-on leur dire cela alors qu’...

Photo de Antoine LefèvreAntoine Lefèvre :

À quelques heures de l’ouverture du salon de l’agriculture, occasion de mettre à l’honneur ce beau métier que celui de nourrir nos concitoyens et qui demande cinquante à soixante-dix heures de travail par semaine, je voudrais focaliser mon intervention sur l’agribashing, évoqué par Laurent Duplomb et certains de nos collègues. Cette attaque en règle de notre agriculture et de la ruralité prend la forme de harcèlements permanents envers nos agriculteurs,...

Photo de Cécile CukiermanCécile Cukierman :

...pas bons. En décembre 2019, les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles étaient en baisse de 0, 4 %, alors que les prix à la consommation des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées augmentaient de 2, 1 %. De façon plus générale, la faiblesse des revenus agricoles s’observe dans bon nombre de filières – je n’y reviens pas. À ce propos, la commission des comptes de l’agriculture de la Nation a publié, le 10 janvier dernier, les résultats des exploitations agricoles : le résultat net est en baisse de 11 % ! La loi Égalim ne rééquilibre pas les relations commerciales – force est de le constater. Cette loi laisse même un goût amer aux paysans et elle ne donne pas de perspectives en termes de prix. D’ailleurs, les parlementaires que nous sommes ne cessent d’examiner des pro...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Madame la sénatrice, soyons fiers de notre agriculture, soyons fiers de notre alimentation, soyons fiers de nos agriculteurs. Arrêtons de toujours parler négativement de l’agriculture et des agriculteurs. Le salon de l’agriculture va s’ouvrir. Il va être une formidable vitrine. Même s’ils souffrent, même s’ils gagnent mal leur vie, les agriculteurs seront là. Ils prendront sur leur argent pour venir, pour présenter leurs animaux et leurs productions. C’est toujours l’un des enjeux du salon de l’agriculture : montrer aux Parisiens, aux habitants d’Île-de-France et d’ailleurs ...

Photo de Alain HoupertAlain Houpert :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, dans deux jours, le salon international de l’agriculture ouvrira ses portes, et, comme chaque année, les Français seront au rendez-vous. Mais cet engouement ne doit pas masquer la réalité du quotidien des agriculteurs français ; c’est pourquoi les élus du groupe Les Républicains ont souhaité l’inscription d’un débat sur l’action du Gouvernement dans ce secteur. Nous voulons non seulement tirer la sonnette d’alarme, mais surtout réaffirmer avec vigueur...

Photo de Alain HoupertAlain Houpert :

...tions violentes et les agressions d’exploitants doivent nous alerter. Le Gouvernement doit cesser d’alimenter l’agribashing. Or il ne montre pas l’exemple. J’en veux pour preuve vos décisions récentes quant aux zones de non-traitement, dont il a été question au cours du débat. Parce qu’il s’agit d’un secteur stratégique, le Sénat, et particulièrement sa majorité, a toujours eu à cœur de défendre l’agriculture dans ses travaux et de faire des propositions concrètes pour tenter de redresser la barre. Malheureusement, le Gouvernement n’y est pas très réceptif. Un exemple parmi d’autres permet de l’illustrer : les travaux de suivi de la loi Égalim ont montré que, avec l’encadrement des promotions, de nombreuses PME et ETI de l’agroalimentaire, particulièrement dans le secteur des produits saisonniers, se...

Photo de Alain HoupertAlain Houpert :

Et, dans ce cas, c’est l’agriculture et le secteur agroalimentaire qui en subissent les conséquences. Dernièrement, nous vous avons adressé des propositions sur des sujets précis. En voici deux exemples. Avec notre collègue Yannick Botrel, je viens de déposer un rapport sur l’agriculture biologique, dans lequel nous recommandons de mettre en cohérence les objectifs de conversion des exploitations avec la programmation financière. ...

Photo de Franck MenonvilleFranck Menonville :

...paysage agricole et rural français. Ces deux lois ont constitué une étape absolument décisive dans le processus de modernisation de notre agriculture. Elles ont notamment permis la création des Safer (sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural), en leur octroyant un droit de préemption. Elles ont aussi promu les structures d’exploitation familiale et établi la parité de revenus entre l’agriculture et les autres activités économiques. Ces transformations supposaient une politique d’aménagement foncier adaptée et des transferts de terres très importants. L’État s’est alors doté d’outils de maîtrise de cette politique foncière. Il s’agissait d’abord de mettre en valeur le droit d’usage au même titre que le droit de propriété. À cette fin, la loi d’orientation de 1960 s’est appuyée sur le st...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

... J’ai récemment décoré Emmanuel Hyest, président de la Fédération nationale des Safer. À cette occasion, il a évoqué votre long engagement à ses côtés comme secrétaire général. Vous connaissez parfaitement la question dont il s’agit, et je vous remercie d’avoir travaillé sur ce sujet. Merci également d’avoir cité à deux reprises Edgard Pisani ; il restera sûrement comme le plus grand ministre de l’agriculture que notre pays ait connu.

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

...nguement sur le sujet du foncier. Vous le savez, le Gouvernement s’est saisi de cette question à deux niveaux. Tout d’abord, le foncier est l’un des points clés de l’agenda rural : on ne peut pas parler d’agenda rural sans évoquer ce sujet. Ensuite, nous travaillons au projet de loi foncière annoncé l’année dernière par le Président de la République, lors de l’ouverture du salon international de l’agriculture. Le foncier agricole est, tout simplement, un préalable à notre souveraineté alimentaire, parce que tout démarre par le sol, outil de production de nos agriculteurs – ce n’est pas rien ! La responsabilité qui nous incombe, après nos prédécesseurs, est donc de garantir une régulation efficace de l’accès à ce foncier agricole. La défense de nos modèles dépend de l’efficacité de cette régulation. ...

Photo de Noëlle RauscentNoëlle Rauscent :

Chacun sait que l’accès au foncier reste difficile pour les agriculteurs qui souhaitent s’installer : les fermes sont de plus en plus grandes et les terres agricoles, qui représentent une valeur refuge pour les financiers, sont de plus en plus convoitées. Alors que seulement 8, 5 % de nos agriculteurs ont moins de 35 ans, l’agriculture française entre dans une période charnière. Nous devons tout mettre en place pour que le renouvellement générationnel s’opère. Aujourd’hui, la diminution des surfaces agricoles est un fléau qui menace notre souveraineté alimentaire. Dans ce contexte, toute nouvelle décision de passer d’une terre agricole à une zone constructible doit être justifiée par une réelle nécessité. De plus, nous devons ...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

...ent, la question, absolument essentielle, de l’accès au foncier, notamment pour les jeunes agriculteurs. À cet égard, nous travaillons beaucoup avec les Jeunes agriculteurs, qui ont de nombreuses idées pour nous aider à élaborer le texte dont j’ai parlé, s’agissant notamment du contrôle des structures. L’installation des jeunes agriculteurs et la transmission des terres sont un enjeu majeur pour l’agriculture de demain : sans accès aux terres, l’installation des jeunes sera impossible. En ce qui concerne les panneaux photovoltaïques, ma position est très simple : non, non et non ! Nous ne voulons pas de panneaux au sol sur des terres agricoles. D’aucuns expliquent qu’on pourrait mettre des panneaux photovoltaïques à deux mètres de hauteur et faire paître des animaux au-dessous : ce n’est pas notre mo...

Photo de Jérôme BignonJérôme Bignon :

Pour remédier à la disette alimentaire consécutive à la Seconde Guerre mondiale, un grand programme de modernisation de l’agriculture française a réaménagé le territoire agricole au service d’une agriculture pétrolière utilisant sans limites les matières et les énergies fossiles. C’est ainsi que 20 000 remembrements ont été financés, 500 000 kilomètres de haies supprimés, des milliers de champs drainés ou irrigués, des milliers de mares supprimées, des centaines de kilomètres de cours d’eau rectifiés et des milliers d’hectares ...