Déposé le 29 mai 2006 par : Mmes Voynet, Blandin, Boumediene-Thiery, M. Desessard.
Après les mots :
à l'article L. 542-3
rédiger ainsi la fin du troisième alinéa du texte proposé par cet article pour l'article L. 542-10-1 du code de l'environnement :
, d'un débat public au sens de l'article L. 121-1, d'une consultation par voix référendaire des populations des départements concernés par le site, et d'un vote au Parlement
Ces points organisent le processus de décision de mise en place du site de stockage. Ils tendent à renforcer - du moins à donner l'illusion - le processus classique des INB. Cela dit, le centre de stockage dépassera certainement le plancher financier qui implique l'organisation d'un débat public.
Enfin concernant l'avis des « locaux », ces dispositions existaient déjà dans la loi Bataille (L. 542-5 et L. 542-7). Il n'y a donc aucune avancée sur la consultation locale, et les idées de référendum ou droit de veto existant dans certains pays ont été balayées.
Rappel : à la question « S'il devait y avoir un projet d'enfouissement de déchets nucléaires dans votre département, souhaiteriez-vous être consulté par référendum ?», 89 % répondent "oui" dans un sondage IFOP pour les Verts le 23 septembre 2005. Ce point de vue est directement supporté par plus de 50 000 meusiens et haut-marnais dans le cadre d'une pétition.
Ces dispositions sont donc extrêmement faibles et non acceptables pour un pays qui se veut un exemple de démocratie.
NB: La mention « Tombé » signifie qu'il n'y avait pas lieu de soumettre l'amendement au vote du Sénat dans la mesure où soit l'objectif poursuivi par l'amendement a été atteint par l'adoption d'un autre amendement (ex. : amendement de rédaction globale incluant la modification proposée), soit, au contraire, l'amendement était incompatible avec un amendement précédemment adopté (ex. : l'adoption d'un amendement de suppression fait tomber tous les autres).
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