Déposé le 17 octobre 2013 par : MM. Carrère, Bockel, Chevènement, G. Larcher, Lorgeoux, au nom de la commission des affaires étrangères.
Alinéa 72
Après les mots :
implantations en Afrique)
rédiger ainsi la fin de cet alinéa :
. En accord avec les États concernés, la France maintiendra en Afrique des forces déployées dans la bande sahélo-saharienne et sur les façades est et ouest africaines afin de contribuer activement à la sécurité de ce continent. Des actions de coopération structurelle et opérationnelle permettront la consolidation des capacités militaires et des architectures de sécurité sous-régionales africaines dans le cadre de l’Union Africaine et, le cas échéant, la mise en œuvre des résolutions des Nations Unies et la protection des ressortissants français. Ces déploiements seront adaptés afin de disposer de capacités réactives et flexibles en fonction de l’évolution des besoins. Les accords de coopération ou de défense entre la France et les pays africains concernés seront publiés et soumis au Parlement.
En l’état actuel, ni le livre blanc ni la loi de programmation militaire ne tracent de perspectives claires pour l’évolution de nos points d’appui militaires en Afrique sur la période 2014-2019.
L’intervention récente au Mali, l’instabilité en Libye, les risques sécuritaires dans la bande sahélo-saharienne et en Afrique de l’Ouest, ainsi que la crise en République Centre-Africaine montrent pourtant combien il est important que la France, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, puisse continuer à contribuer, avec ses alliés, à la mise en œuvre des résolutions de l’ONU et, surtout, accompagne, par des actions de coopération et de formation, la consolidation de capacités militaires africaines. C’est en effet à terme aux Africains d’assurer eux-mêmes, dans la lignée des récentes décisions de l’Union Africaine, la sécurité de leur continent.
L’objet de cet amendement, porté par les sénateurs ayant présidé les groupes de travail « Sahel » et « Afrique » de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, est de donner un sens réellement africain à notre présence militaire sur ce continent, dans l’optique de la réunion des chefs d’État du 7 décembre prochain à Paris, en prévoyant non seulement sa pérennisation, mais aussi sa vocation à contribuer à la construction de capacités africaines de sécurité.
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