Déposé le 23 novembre 2015 par : M. de Montgolfier, au nom de la commission des finances.
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(en euros)
Programmes | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement | ||
+ | - | + | - | |
Gestion fiscale et financière de l’État et du secteur public local dont titre 2 | 1 180 413 217 1 180 413 217 | 1 180 413 217 1 180 413 217 | ||
Conduite et pilotage des politiques économiques et financières dont titre 2 | ||||
Facilitation et sécurisation des échanges dont titre 2 | ||||
Entretien des bâtiments de l’État | ||||
Fonction publique dont titre 2 | ||||
TOTAL | 1 180 413 217 | 1 180 413 217 | ||
SOLDE | - 1 180 413 217 | - 1 180 413 217 |
Cet amendement vise à ralentir le « glissement vieillesse technicité » positif dans la fonction publique d’État en 2016.
La maîtrise de la masse salariale de l’État constitue un enjeu fondamental pour l’assainissement de nos finances publiques.
S’ils limitent la progression tendancielle de la masse salariale, la stabilité des effectifs, le gel du point de la fonction publique et la diminution des mesures catégorielles s’avèrent insuffisants pour en contenir le coût.
Ainsi que le soulignait la Cour des comptes dans son rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques de juin 2013, « les promotions individuelles, qui sont à l’origine du GVT (glissement vieillesse technicité)positif, constituent le vecteur le plus dynamique de l’augmentation de la masse salariale à hauteur d’environ 1 200 millions d’euros par an».
En 2016, le GVT positif devrait s’élever à plus de 1, 18 milliard d’euros.
Lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2015, le Sénat avait adopté deux amendements visant à « geler » pendant neuf mois la progression du GVT positif pour une économie s’élevant à 775 millions d’euros.
Dans le prolongement de ces deux initiatives sénatoriales, le présent amendement vise à diminuer de 1, 180 milliard d’euros les autorisations d’engagement (AE) et les crédits de paiement (CP) du programme 156 « Gestion fiscale et financière de l’État et du secteur public local ».
Cette économie résulterait d’une diminution du GVT positif pour l’ensemble des fonctionnaires de l’État. Celle-ci pourrait être obtenue grâce à un allongement de la durée à accomplir dans un échelon pour accéder à l’échelon supérieur ou une suspension, par exemple pendant un an, de toutes les mesures individuelles de changement d’échelon et de grade.
D’autres mesures pourraient également être envisagées. Dans son enquête sur la masse salariale de l’État réalisée en application de l’article 58-2° de la LOLF à la demande de votre commission des finances, la Cour des comptes propose ainsi la diminution des taux de promus-promouvables, des examens professionnels plus fréquents pour certaines promotions, ainsi que des règles s’agissant des réductions d’ancienneté et de l’avancement à l’ancienneté minimale, ou encore la suppression du « coup de chapeau » (avancement à quelques mois de la retraite) lorsqu’il n’est pas justifié par des résultats suffisants.
Cette réduction est imputée sur les crédits de la mission « Gestion des finances publiques et des ressources humaines » dans un souci de clarté des débats parlementaires et de lisibilité.
Il s’agit toutefois d’une mesure concernant l’ensemble de la fonction publique de l’État. Elle n’a donc pas vocation à s’appliquer aux seules dépenses de personnel du programme 156 et les économies correspondantes devront être réparties entre l’ensemble des missions.
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