Amendement N° COM-233 rectifié (Rejeté)

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication

Prestation de serment de juges à la cour de justice de la république


( amendement identique : )

Déposé le 24 avril 2019 par : Mme Vérien, M. Henno, Mmes Vullien, Billon, Sollogoub, Goy-Chavent, M. Janssens.

Photo de Dominique Vérien Photo de Olivier Henno Photo de Michèle Vullien Photo de Annick Billon Photo de Nadia Sollogoub Photo de Sylvie Goy-Chavent Photo de Jean-Marie Janssens 

Rédiger ainsi cet article :

A l’article 131-9 du code de l’éducation,

Ajouter un alinéa ainsi rédiger : « Le maire peut signaler à l’autorité de l’État compétente en matière d’éducation des faits susceptibles de constituer une infraction aux dispositions du présent chapitre ».

Exposé Sommaire :

L’article 131-9 du code de l’éducation prévoit que les services de l’éducation nationale doivent signaler au procureur de la république un manquement des familles aux différentes obligations du code de l’éducation. Ces obligations peuvent être regroupées en deux grandes catégories : l’obligation de scolarisation et la qualité de l’enseignement.

Or, l’article 5 bis du projet de loi, prévoit que le maire d’une commune, au même titre que les services de l’éducation nationale, doit saisir le procureur en cas de violation des obligations scolaires.

Si le maire possède déjà un devoir de vérification d’inscription des enfants dans un établissement scolaire (article 131-6 code de l’éducation) ou d’un contrôle limité des familles qui choisissent l’enseignement à domicile sur des questions d’opportunités, sanitaires et de conditions de vie (article 131-10 code de l’éducation). Il ne convient pas de lui demander de saisir le procureur pour des questions relatives à la qualité de l’enseignement et d’éducation que reçoit un enfant.

Ces aspects nécessitent une expertise suffisante en matière d’enseignement que seuls les services académiques possèdent. Le maire ne peut donc pas être placé au même niveau que les services de l’éducation nationale. De plus, cet article risque notamment de mettre le maire en porte-à-faux avec les familles qui choisissent de scolariser à domicile leurs enfants et soulève égalementla question de la responsabilité pénale du maire dans le cas d’absence de la saisine du procureur.

C’est pourquoi cet amendement vise non pas l’obligation pour le maire de saisir le procureur de la république, mais la possibilité de signaler aux services de l’éducation nationale des manquements aux obligations scolaires.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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