Amendement N° 584 3ème rectif. (Adopté)

Respect des principes de la république

Discuté en séance le 12 avril 2021
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendements identiques : )

Déposé le 30 mars 2021 par : MM. de Belenet, Loïc Hervé, Bonnecarrère, Duffourg, Détraigne, Capo-Canellas, Kern, Henno, Mmes Billon, Guidez, Saint-Pé, MM. Stéphane Demilly, Laugier, Mme Morin-Desailly, MM. Chauvet, Le Nay, Jean-Michel Arnaud, Folliot, Mme Gatel, M. Longeot.

Photo de Arnaud de Belenet Photo de Loïc Hervé Photo de Philippe Bonnecarrere Photo de Alain Duffourg Photo de Yves Détraigne Photo de Vincent Capo-Canellas Photo de Claude Kern Photo de Olivier Henno Photo de Annick Billon Photo de Jocelyne Guidez 
Photo de Denise Saint-Pé Photo de Stéphane Demilly Photo de Michel Laugier Photo de Catherine Morin-Desailly Photo de Patrick Chauvet Photo de Jacques Le Nay Photo de Jean-Michel Arnaud Photo de Philippe Folliot Photo de Françoise Gatel Photo de Jean-François Longeot 

Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – L’article 227-1-A du code de la sécurité intérieure, dans sa rédaction résultant du 1° du I du présent article, est applicable jusqu’au 31 décembre 2026.

Exposé Sommaire :

Cet amendement a pour objet de limiter dans le temps le dispositif de fermeture des lieux de culte. Ceci tient à son caractère attentatoire aux libertés publiques et en particulier à la liberté de culte et alors qu’il ne présente pas toutes garanties du dispositif existant dans le code de la sécurité intérieure telles qu’évaluées par le Conseil constitutionnel dans sa décision n° 2017-695 du 29 mars 2018. En effet, d’une part, il n’est pas prévu de contrôle sur ses mesures sous forme de rapports réguliers à présenter au Sénat et à l’Assemblée Nationale. D’autre part, l’incitation à la haine et à la violence n’est pas circonscrite aux fins de commettre des actes de terrorisme. Alors même que ce dispositif n’est pas réservé aux seuls lieux de cultes comme dans le code la sécurité intérieure mais également étendu aux locaux qui en dépendent. En outre, la notion « d’idées et théories diffusées » est sujette à une interprétation très incertaine ne conférant aucune sécurité juridique. Enfin, jusqu’à présent, le dispositif de fermeture des lieux de culte de la loi SILT du 31 octobre 2017 a concerné 7 ou 8 lieux de culte auxquels s’ajoutent 17 autres. A comparer aux 52 000 lieux de culte cités par l’étude d’impact, ce qui représente 0.05 %. Et cette même étude d’impact ne donne d’ailleurs aucun élément chiffré sur ces fermetures. En conséquence, il est nécessaire de limiter l’application de ce dispositif dans la durée, afin d’apparaitre comme étant strictement nécessaire et proportionné, en le limitant au temps utile pour résorber une situation qui en soi ne peut-être pérenne. Permettant ainsi de venir à bout des difficultés rencontrées dans certains lieux de culte alors que la cheffe du service central du renseignement territorial dans son audition à l’assemblée nationale a indiqué que l’immense majorité des lieux de culte musulman ne pose aucun problème.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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