Les amendements de Christian Cambon pour ce dossier
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Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, à travers le texte qui nous est proposé, une seule question nous est posée : le vote d’une simple résolution invitant le Gouvernement français à reconnaître l’État palestinien sans condition va-t-il contribuer à régler le conflit israélo-palestinien qui déchire cette régi...
Reconnaître un État de façon symbolique n’est pas reconnaître un État à part entière, c’est parler d’un « État de papier », pour reprendre l’expression de Laurent Fabius. Les Palestiniens méritent mieux qu’une reconnaissance de « papier ». Mes chers collègues, les paramètres de la paix, nous les connaissons bien. Ils sont acceptables, dans leu...
À la question : « Faut-il reconnaître pour négocier, ou négocier pour reconnaître ? », la réponse est claire : il faut négocier pour reconnaître.
La question ne porte donc pas sur la reconnaissance de l’État palestinien : celle-ci est inéluctable. Le débat porte sur le moment, sur les modalités.
On nous dit que, depuis plus de soixante ans, la formule d’une négociation directe entre Israéliens et Palestiniens aurait montré ses limites et son incapacité à aboutir et que, faute de résultat, la reconnaissance de l’État palestinien n’aurait que trop tardé. Il est exact que le temps est bien long, toujours trop long. Mais parler de « sta...
Une fois que les principales puissances, dont celles des États membres du Conseil de sécurité, auront reconnu la Palestine, Israël devra simplement se conformer à un principe de réalité et faire la paix avec les Palestiniens : tel est le sens de la résolution. C'est parfaitement irréaliste ! Dans le même temps, la résolution n’en dit pas assez...
Je pense en particulier au rôle du Hamas, qui figure parmi les organisations terroristes reconnues par la communauté internationale et ne cesse de réclamer la destruction pure et simple de l’État d’Israël, …
… ce qui est inacceptable. Si le Gouvernement faisait une interprétation littérale de votre proposition de résolution et s’évertuait à l’appliquer, il est certain que la voix de la France perdrait toute force dans le concert des nations qui peuvent peser sur la résolution du conflit. Votre résolution donne un signal très clair en direction de...
Une autre voie était pourtant possible. Avec d’autres ici, de droite comme du centre ou de la gauche, nous avons essayé, autour du président Raffarin, de prôner un texte qui puisse dépasser les clivages partisans et rallier une grande majorité de notre assemblée. Les enjeux le méritaient. Quel sera le poids d’un vote où les divisions politiques...
Tout le sens de la démarche de notre diplomatie est justement d’éviter un blocage, un clivage trop fort qui braquerait l’une des parties et conduirait à un véto du Conseil de sécurité. Puisse le scénario du clivage ne pas se reproduire dans les enceintes multilatérales : tel est notre vœu. Nos diplomates – et ils le font avec talent – auront à...
Force est de constater que ledit mouvement est intervenu dans le plus grand désordre et sans cohérence.
En effet, quel est le point commun entre votre initiative parlementaire et la reconnaissance de l’État palestinien par le gouvernement suédois, qui expédie aujourd’hui les affaires courantes ?
Mes chers collègues, en votant contre la proposition de résolution, vous n’entravez pas le jeu diplomatique. Au contraire, vous évitez de jeter un soupçon de parti pris sur les initiatives françaises.
Laissez-moi conclure, ma chère collègue. Quand vous êtes intervenue, je vous ai écoutée avec attention et vous avez largement dépassé votre temps de parole !
… pour obtenir une résolution du Conseil de sécurité qui récapitule les conditions d’une paix complète, juste et durable entre les parties, et qui constituera la première étape de cette relance du processus.
Oui, nous sommes partisans d’un accompagnement international des Israéliens et des Palestiniens, qui commence par nos partenaires européens, trop silencieux sur le sujet. L’Union européenne ne peut être présente uniquement lorsqu’il s’agit de financer le gouvernement palestinien ou la reconstruction de la bande de Gaza.
Nous sommes favorables à la solution des deux États et à faire de la reconnaissance, le moment venu, de l’État de Palestine un instrument de la reconnaissance mutuelle. (Exclamations et manifestations d’impatience sur les travées du groupe socialiste et du groupe CRC.) : il aurait réuni sur ces bases le Sénat tout entier, qui aurait démontré s...
M. Christian Cambon. Vous ne l’avez pas souhaité, c’est dommage. Nous accompagnerons les efforts du ministre, qui a demandé du temps et de la patience, mais nous ne voterons pas cette résolution imparfaite, qui n’apporte aucun élément utile pour construire une paix durable.