Les amendements de Didier Guillaume pour ce dossier

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Monsieur le président, mesdames les sénatrices, messieurs les sénateurs, je voudrais commencer par remercier le Sénat d’avoir rédigé ce rapport très intéressant. Je l’ai lu et je partage beaucoup de ses conclusions.

Mais je vais vous le dire ! Or, malheureusement, cela ne figure pas dans le rapport. Par ailleurs, si nous avons certes connu beaucoup de difficultés entre 2011 et 2017 – j’en suis d’accord –, c’est sur les dix dernières années que je constate les difficultés les plus grandes – je vais vous donner les chiffres. La France est un grand pays ag...

Quant à moi, je ne suis pas Sully : ce n’est pas la France de 1600 qui m’intéresse, mais celle de demain, qui va continuer à se développer. Je ferai moi aussi un peu d’histoire, sans remonter jusqu’à Sully, mais en m’arrêtant en 1947. Après la Seconde Guerre mondiale, on a demandé aux paysans français, à la France agricole, de nourrir la Franc...

Dans les restaurants, en France, il y a en gros 75 % à 80 % de viande étrangère ; dans la restauration hors domicile, ce chiffre est encore plus important. Si, en nous bagarrant, comme nous souhaitons le faire, nous arrivons à changer cela, alors nous pourrons faire bouger les choses pour être un peu moins dépendants de la balance du commerce e...

Certes, mais c’est très important : cela permet de compenser certaines difficultés. Au chapitre des distorsions, deux sujets me tiennent à cœur : celui de l’eau et celui de l’assurance. Nous voulons absolument agir, dans ces deux domaines, pour que l’agriculture française ne se retrouve pas en grande difficulté par rapport à nos concurrents. ...

Monsieur le sénateur Gremillet, nous pouvons quand même nous dire que nous avons la chance, en France, de disposer d’une police sanitaire plutôt compétente, plutôt efficace et – je suis désolé de le dire – plutôt meilleure que celle de nos voisins. C’est la raison pour laquelle, d’ailleurs, tant de pays voisins viennent voir comment nous foncti...

Monsieur le sénateur, la volonté du gouvernement français, comme la vôtre, est à la fois de protéger le consommateur et de développer l’agriculture. On peut penser ce que l’on veut du principe de précaution, mais il doit être maintenu ! Aujourd’hui, il est interdit d’importer des animaux de l’étranger qui sont nourris avec des farines animales...

Oui, on l’a vu, et les contrôles fonctionnent très bien ! Il serait dommage que les parlementaires contribuent eux aussi à l’agri-bashing en affirmant que rien ne va et qu’il n’y a aucun contrôle ! Les denrées alimentaires ne doivent contenir aucun résidu de médicament vétérinaire. Nous nous efforçons là aussi d’effectuer des contrôles. Que l...

Monsieur le sénateur, avec votre permission je dirai un mot, avant de vous répondre, à M. Montaugé sur le Codex alimentarius, dont j’ai oublié de parler tout à l’heure. En mars prochain, le comité du Codex alimentarius sur les principes généraux, que la France préside, se réunira de nouveau. Nous allons évidemment y travailler. Monsieur Labbé,...

Clamons-le haut et fort : l’alimentation française est sûre, saine et tracée. Elle nous est enviée par l’Europe entière ! Pour rebondir sur l’intervention de M. Duplomb, nous ne voulons pas d’une agriculture pour les riches et d’une autre pour les pauvres. L’agriculture qui fournit l’industrie agroalimentaire est aussi bonne que l’autre. Il y ...

Madame la sénatrice, cette question sur l’alimentation est particulièrement importante. Nous avons deux tâches. Premièrement, disons-le tout de go, il faut informer et éduquer le consommateur. Ce que je voudrais, c’est que les personnes qui écrivent des tribunes sur l’alimentation, lorsqu’ils poussent leurs chariots en grande surface, fassent ...

C’est tout le travail que nous menons dans les lycées agricoles ; nous changeons l’ensemble des programmes, notamment sur l’alimentation qui est une donnée essentielle. Deuxièmement, en admettant que les consommateurs veuillent bien faire acte de patriotisme, encore faut-il qu’ils puissent le faire ! Or, malheureusement, il n’y a pas assez d’i...

Monsieur le sénateur, j’y crois fermement ! Les applaudissements sur toutes les travées qui ont ponctué la fin votre intervention prouvent que vous êtes tous défavorables au CETA. Aujourd’hui, rien n’est encore signé. Pourtant, les problèmes sur lesquels vous mettez l’accent se posent déjà. Arrêtons donc de toujours nous faire peur ! Le Merco...

Exactement, il s’agissait de traités de libre-échange régulés. Mais la réalité est là : tout le monde est contre le CETA, sauf qu’une grande partie de votre hémicycle est favorable aux traités de libre-échange. Les contrôles doivent se faire. En ce qui concerne les faux steaks, l’appel d’offres que vous évoquez n’est pas en cause et vous savez...

D’après mes services, les chiffres réels sont vingt fois inférieurs à ceux que vous citez : selon les contrôles effectués par le ministère de l’agriculture, les produits non conformes seraient de l’ordre de 1 %.

Monsieur le sénateur Menonville, le Gouvernement n’a aucunement la volonté de surtransposer ni d’accrocher des boulets aux pieds des agriculteurs. Bien au contraire, nous voulons libéraliser le plus possible le secteur. Vous le voyez bien, sur tous ces sujets, entre deux questions qui se suivent, vous exprimez des positions totalement opposées ...

Madame la sénatrice, votre question ressemble un peu à celle de Mme Rauscent, mais elle va beaucoup plus loin. Un film vient de sortir sur les suicides d’agriculteurs. L’année dernière, plus de 300 agriculteurs se sont suicidés.

Ce n’est donc pas un jour sur deux qu’un suicide a lieu. Nous travaillons avec la MSA sur cette situation. Certes, les agriculteurs ne se suicident pas uniquement pour des raisons agricoles.

Non, il y en a d’autres, notamment les policiers ! Quoi qu’il en soit, mes services travaillent beaucoup avec la MSA. Nous avons mis en place un groupe de travail, car une telle situation n’est pas acceptable. Je l’ai souligné quand j’ai été nommé : j’aurai réussi mon passage à la tête de ce ministère s’il y a moins de suicides quand je partir...

M. Didier Guillaume, ministre de l ’ agriculture et de l ’ alimentation. Monsieur Raison, je ne peux pas être d’accord quand vous dites que nous voulons bouillir plus blanc que blanc !