Interventions sur "déficit"

33 interventions trouvées.

Photo de Jean-Pierre FourcadeJean-Pierre Fourcade :

Il faut donc reconnaître que le budget qui nous est présenté aujourd'hui est doublement déficitaire : 15 milliards d'euros pour l'investissement et 30 milliards d'euros pour le fonctionnement. Lorsque l'Etat sera, comme les collectivités territoriales, en mesure de nous présenter un budget de fonctionnement équilibré entre les recettes et les dépenses, à ce moment-là, la dette pourra baisser et les entreprises pourront s'épanouir. Certes, ce budget est bon pour la croissance et pour l'emp...

Photo de Philippe MariniPhilippe Marini, rapporteur général :

Un taux de croissance n'a pas valeur d'annonce politique. C'est un élément qui permet de calculer les conditions de l'équilibre et, par voie de conséquence, de limiter et de maîtriser nos déficits et notre endettement. Nous vivons dans un monde ouvert.

Photo de Jean-Pierre FourcadeJean-Pierre Fourcade :

Comme l'a parfaitement démontré M. Lambert, tant que nous n'aurons pas fait cela, nous ne sortirons pas de notre période de déficit et d'endettement excessifs. Votre budget va donc dans le bon sens, monsieur le secrétaire d'Etat. Ce n'est qu'un début, mais je crois qu'il faut vous encourager dans cette voie. Deuxième question, le budget favorise-t-il la justice sociale ?

Photo de Jean-Pierre FourcadeJean-Pierre Fourcade :

Enfin, et c'est la dernière question que je poserai, ce budget nous resitue-t-il dans une perspective européenne raisonnable ? Ma réponse est « oui ». En effet, même si le problème compliqué de la soulte versée par EDF se pose, sujet dont nous allons débattre longuement, le fait de respecter à nouveau les critères de Maastricht en matière de déficit est une bonne chose. Comme l'a dit très justement le président de la commission des finances, M. Jean Arthuis, cette politique nous permettra d'occuper à nouveau une position convenable vis-à-vis de nos partenaires, notamment de ceux qui viennent d'entrer dans l'Union européenne. Elle nous permettra surtout, et cela me paraît essentiel, de consolider l'euro. N'oublions pas que, en dépit des te...

Photo de Nicole BricqNicole Bricq :

Force est de constater que, faute de diagnostic et de politique adaptée, le Gouvernement n'a pas trouvé la solution permettant de réduire le déficit, de relancer la croissance et de créer des emplois. Depuis juin 2002, notre pays n'a jamais été en situation de tirer avantage d'un redémarrage de l'activité économique mondiale. On ne sortira pas d'une croissance molle si aucune politique macro-économique n'est mise en place pour accompagner les ajustements nécessaires. La vérité est que la politique gouvernementale a été et est encore, comme ...

Photo de Nicole BricqNicole Bricq :

...r une hausse aussi faible. Vous vous félicitiez, monsieur Fourcade, comme M. le ministre d'Etat l'a fait tout à l'heure, de l'augmentation de la prime pour l'emploi, qui est en fait inférieure à 2 %, alors qu'il faudrait doubler ce pourcentage : on voit donc bien que vous n'avez pas fait d'effort sur le pouvoir d'achat. Ce budget est également inefficace pour amorcer réellement la résorption du déficit, d'où le recours à l'artifice de la soulte versée par EDF, permettant ainsi à la France d'être « euro-compatible ». J'attends à cet égard les explications de M. le secrétaire d'Etat, mais il me semble avoir lu que le traitement comptable de cette soulte n'était pas encore réglé. Ce budget est également inefficace, et c'est un point très important, pour lutter contre les destructions d'emplois. I...

Photo de Philippe MariniPhilippe Marini, rapporteur général :

N'oublions pas, mes chers collègues, que notre pays, pour être crédible en Europe et dans le monde, a un besoin impérieux de maîtriser sa dette et son déficit.

Photo de Serge DassaultSerge Dassault :

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'Etat, mes chers collègues, j'ai beaucoup apprécié la présentation faite ce matin par M. Sarkozy, car il a parfaitement décrit les difficultés de ce projet de budget, qui prévoit toujours un déficit de l'ordre de 23 %. Comme cela a été dit, nous dépensons 20 % de plus que nous ne recevons. Cette situation n'est pas nouvelle, elle dure depuis longtemps. Or elle est catastrophique, car notre dette s'accroît chaque année, ainsi que notre service de la dette. Nous devons donc emprunter pour couvrir ce déficit. Je rappelle que cette pratique est formellement interdite pour les budgets communaux...

Photo de Philippe MariniPhilippe Marini, rapporteur général :

...'indépendance partagée, le cas échéant, dans le cadre de l'Union européenne. C'est sans doute pour cela que M. le ministre d'Etat a été en mesure d'inverser un mauvais enchaînement des choses, une sorte de fatalité, en engageant, il y a quelques mois, un vrai dialogue avec le commissaire Mario Monti. Je pense que, au-delà des aspects techniques du dossier, sa volonté de maîtriser la dette et les déficits, ...

Photo de Philippe MariniPhilippe Marini, rapporteur général :

...de ramener la France dans le chemin de la conformité à ses engagements budgétaires et monétaires, explique dans une large mesure son succès et sa crédibilité. Un ministre français qui se présenterait avec un déficit qui file, une dette qui s'amplifie et un budget hors de contrôle, ne pourrait pas être crédible et ne pourrait pas être écouté par les autres. Dans le contexte actuel, de nombreux rapports intéressants ont été publiés ; je pense notamment au rapport de Michel Camdessus, ...

Photo de Serge DassaultSerge Dassault :

Où est la concurrence loyale en Europe dont M. Sarkozy a parlé, quand nous sommes les plus désavantagés ? Je ferai remarquer que, pour réduire durablement un déficit, il vaut mieux diminuer les dépenses - elles seront légèrement plus élevées en 2005 qu'en 2004 - qu'accroître les recettes, car celles-ci sont loin d'être acquises. Par conséquent, soyons prudents. En outre, si le Gouvernement cherche, avec raison, à développer l'emploi, ce ne sera pas, on le voit bien, en distribuant des aides qui alourdiront les dépenses de l'Etat qu'il y parviendra, mais en i...

Photo de Serge DassaultSerge Dassault :

...acé par une production extérieure moins chère et par la concurrence de pays où les règles fiscales sont moins contraignantes, où les syndicats font moins d'obstruction, où les motivations sont plus fortes, où les partis politiques comprennent les réalités économiques. Cependant, les avantages acquis ne peuvent être éternels, car le budget de l'Etat ne peut plus supporter leur poids, et accuse un déficit impossible à combler. Nous n'avons plus les moyens de vivre ainsi ; il est temps de redresser la barre, et surtout de changer d'état d'esprit. Cela - MM. Marini et Sarkozy l'ont bien souligné -, d'autres pays l'ont compris, et ils ont réagi. En Europe, certains gouvernements socialistes, par exemple en Espagne et au Royaume-Uni, se sont adaptés. Le Danemark a magnifiquement résolu ses problèmes, ...

Photo de Thierry FoucaudThierry Foucaud :

...ples interrogations. La première interrogation procède de la confection même de ce projet de loi de finances, et notamment de son cadrage macro-économique, à propos duquel on en vient à se demander s'il n'a pas été délibérément enjolivé pour un simple effet d'affichage. Comme par enchantement, les perspectives économiques associées au présent texte permettent de revenir sous la barre des 3 % de déficit public, au sens « européen » du terme, tandis que l'essentiel de la plus-value fiscale dégagée grâce à la croissance est affecté à la résorption du déficit. Les conjoncturistes semblent pourtant être aujourd'hui beaucoup plus prudents, et, pour reprendre le titre récent d'un grand quotidien du soir, « la majorité s'apprête à voter une loi de finances dont l'exécution va s'avérer difficile ». Mo...