Interventions sur "université"

13 interventions trouvées.

Photo de David AssoulineDavid Assouline :

... car elle permet plus de souplesse, plus de réactivité, de capacité de recrutement et d'investissement, de création de nouvelles filières. Ce texte, je le reconnais, a permis de faire quelques progrès en ce sens. À l'époque, votre conception de l'autonomie - à laquelle nous nous opposions -, c'était la remise en cause de la valeur nationale des diplômes et la sélection, y compris à l'entrée de l'université. Votre camp politique défendait alors l'idée que l'université, pour pouvoir se dépasser, progresser et atteindre l'excellence, devait emprunter la voie de la compétition et de la concurrence de tous contre tous, selon la loi du marché. Une telle conception est dangereuse. Vous le reconnaissez vous-même, d'ailleurs, puisque vous ne proposez qu'une « petite loi », sans aller aussi loin que vos pré...

Photo de David AssoulineDavid Assouline :

...us voulions une loi de programmation pluriannuelle, adossée à un collectif budgétaire pour l'accompagner dès 2007. Si nous ne nous situions donc pas dans l'optique d'un vote positif, nous n'en étions pas moins ouverts. Malheureusement, dans le cadre du débat sur la gouvernance et l'organisation, débat qui était primordial si nous voulions rendre plus autonomes, plus efficaces, plus créatives nos universités sans remettre en cause le cadre national de notre système universitaire, nous avons dû constater que la majorité se refusait délibérément à l'ouverture politique sur le fond qui aurait permis un vrai débat parlementaire et pu conduire notre groupe à s'abstenir sur l'ensemble du projet de loi. Le Gouvernement a préféré opter pour une ouverture d'affichage, qui se résume au débauchage de quelques ...

Photo de Gérard CésarGérard César :

... dis d'emblée, le groupe UMP apportera ses suffrages. Notre société fait face à de nouveaux défis. Si nous voulons rester compétitifs au niveau mondial et protéger nos emplois, nous devons être capables de bousculer les traditions et d'extraire notre système universitaire des trop nombreuses contraintes qui le paralysent. Aujourd'hui, madame la ministre, nous posons le socle qui permettra à nos universités de bénéficier d'une gouvernance autonome et moderne responsable, à l'image de ce qui existe et fonctionne déjà dans beaucoup d'autres pays.

Photo de Gérard CésarGérard César :

Ainsi, les universités pourront accéder en cinq ans à une autonomie budgétaire et patrimoniale et s'ouvrir au monde extérieur pour tenter d'améliorer l'insertion professionnelle et obtenir des financements privés. Tous les acteurs concernés s'accordent depuis longtemps sur la nécessité d'une telle réforme et, si le texte a été soumis à la procédure d'urgence, il est avant tout le fruit de la concertation et du dialog...

Photo de Gérard CésarGérard César :

L'autonomie des universités est une première étape nécessaire. Les différents chantiers que vous avez annoncés, madame la ministre, doivent permettre de bâtir la « nouvelle université » que nous appelons de nos voeux depuis de nombreuses années. Soyez sûre que nous serons à vos côtés pour poursuivre cette oeuvre de longue haleine.

Photo de Yves FrévilleYves Fréville :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, j'hésite encore à voter ce texte. Ce n'est pas que l'autonomie des universités, en particulier leur autonomie financière, me fasse peur : je n'oublie pas que j'ai présidé en 1980 la commission chargée d'étudier le financement des universités mise en place par le Premier ministre Raymond Barre, commission qui avait conclu que l'autonomie financière était un pari, mais un pari nécessaire pour que l'université remplisse ses missions. Si j'hésite, c'est parce que j'ai l'impre...

Photo de Yves FrévilleYves Fréville :

Elle appartient à tous et, à cet égard, l'élimination, lors de l'élection du président - élection qui est un élément essentiel de la vie d'une université -, des personnalités extérieures comme les modalités de choix de ces personnalités extérieures constituent un signal qui n'est peut-être pas totalement satisfaisant dans ce projet de loi et je le regrette très vivement.

Photo de Yves FrévilleYves Fréville :

C'est en effet un signal de fermeture de l'université alors que nous voulons l'ouvrir sur le monde extérieur. L'on s'éloigne donc quelque peu de ce qui pour moi aurait été la solution idéale, déjà tentée dans les universités de technologie, à savoir un conseil d'orientation qui se rapproche du board qui existe dans de grandes universités étrangères. Mais sans doute n'étions-nous pas mûrs pour une telle solution en France... Cela étant dit, j...

Photo de Yves FrévilleYves Fréville :

M. Yves Fréville.... mais je suis en tout cas heureux que le problème des universités ait été abordé en début de législature et qu'il soit prévu de prolonger au cours des années ultérieures les progrès accomplis grâce à cette loi dans les domaines où ils sont encore nécessaires.

Photo de François FortassinFrançois Fortassin :

M. François Fortassin. Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, cela a été dit à différentes reprises, cette réforme était à la fois nécessaire et attendue. Était-il utile pour autant de la faire dans la précipitation ? Je ne sais pas si, en votant la réforme des universités un 1er août, nous allons être pris au sérieux par nos concitoyens.

Photo de François FortassinFrançois Fortassin :

...t. Deuxième élément, je souligne, pour m'en féliciter, le travail en profondeur accompli par la Haute Assemblée et le climat apaisé dans lequel se sont déroulés les débats, mais, madame la ministre, je regrette que quelques signes forts n'aient pas été envoyés. Je pense en premier lieu au signe fort qu'aurait représenté la décision d'inscrire quelques centaines de millions d'euros en faveur des universités dans un collectif budgétaire. Par ailleurs, alors que nous avons tous beaucoup entendu au cours des dernières semaines le slogan de l'« ouverture », nous avons eu le sentiment que, face à chaque amendement proposé par l'opposition, le débat était cadenassé, ...

Photo de François FortassinFrançois Fortassin :

... et cela a été particulièrement vrai à propos d'un point sur lequel il y avait certainement une grande possibilité d'ouverture : je veux parler de l'élargissement du corps électoral des présidents d'université, qui aurait constitué un deuxième signe fort.

Photo de François FortassinFrançois Fortassin :

Vous avez dit, madame la ministre, qu'il fallait vingt-trois tours de scrutin, mais il suffisait tout simplement de prévoir deux tours de scrutin pour régler le problème ! Or un président extérieur à l'université aurait eu beaucoup plus de poids dès lors que le corps électoral aurait été élargi. Ce n'est pas le cas, et nous le regrettons très vivement. Telles sont les raisons pour lesquelles les radicaux de gauche, tout en reconnaissant qu'il y a des éléments intéressants dans ce projet de loi, voteront contre.