Interventions sur "allemagne"

7 interventions trouvées.

Photo de Philippe MariniPhilippe Marini, rapporteur général :

...e besoin d'inspirer la confiance dans une situation volatile, de convaincre que nous atteindrons les objectifs de solde en 2011 et en 2012. L'essentiel, donc, c'est d'abord une crise de la dette souveraine qui s'étend désormais à l'Espagne et à l'Italie. La comparaison des taux d'intérêt à dix ans en juillet 2011 montre des écarts jamais enregistrés entre les Etats de la zone euro : 2,1 % pour l'Allemagne, contre 16,2 % pour la Grèce. La France, elle, fait mieux qu'en janvier dernier : 2,7 %, contre 3,3 %. Pour autant, l'écart avec l'Allemagne s'accroît : 0,6 point contre 0,4 en janvier dernier. Quid de la Grèce ? Elle semble mal partie, en particulier pour des raisons de gouvernance... En mai, la Commission européenne a annoncé que le pays ne tiendrait pas plus l'objectif des dépenses en 2011 qu...

Photo de Philippe MariniPhilippe Marini, rapporteur général :

...oins de conséquences négatives sur la croissance d'un pays si elle est menée isolément par un État. Le multiplicateur keynésien, d'après les calculs des économistes, pourrait même atteindre 2 dans la zone euro, ce qui veut dire qu'une réduction de 1 % du déficit se traduit par une baisse de 2 points du PIB. En bref, si la France doit se remettre dans les clous -c'est l'objectif du plan Fillon-, l'Allemagne pourrait parfois mener une politique plus expansive...

Photo de Philippe MariniPhilippe Marini, rapporteur général :

...at faisait défaut, les autres se substitueraient à lui. Le schéma est, hélas !, trop beau pour être vrai ! Ce mécanisme, qui nécessiterait une unification permanente de la politique budgétaire des Etats, signifierait que chaque État se porte garant pour la totalité de la dette des autres Etats. Les taux d'intérêt en seraient renchéris, et leurs niveaux supérieurs à ceux obtenus actuellement par l'Allemagne et la France. Surtout, un tel mécanisme imposerait une modification du Traité sur le fonctionnement de l'UE, soit l'unanimité des Etats membres. Les euro-obligations, sur lesquelles des propos plus que réservés ont été tenus lors de la dernière réunion franco-allemande, seront peut-être, un jour, le point final d'une évolution qui n'a pas encore commencé... En l'état actuel, penser y parvenir par...

Photo de Philippe MariniPhilippe Marini, rapporteur général :

... la prudence des collectivités territoriales. La ligne « Autres ressources de trésorerie » est majorée de 1,5 milliard, correspondant essentiellement à la hausse de la provision pour charge d'indexation incluse dans le déficit budgétaire. Pour autant, des tensions se font jour sur la dette de l'État. J'en veux pour preuve le creusement de l'écart des taux d'intérêt à dix ans entre la France et l'Allemagne durant l'été en raison d'une aversion de plus en plus marquée pour le risque, compte tenu des incertitudes pesant sur la dette grecque qui a profité à la France mais encore plus à l'Allemagne. La dégradation de la note des Etats-Unis et la contagion de la crise à l'Espagne et à l'Italie ont concentré l'attention des investisseurs sur la France, considérée parfois comme le pays noté triple A le pl...

Photo de Nicole BricqNicole Bricq :

La crise de cet été a été révélatrice : l'Europe est un bateau ivre sans boussole. Tout le monde sait que l'accord du 21 juillet a été mis en place pour ne pas s'en servir. Pour m'en tenir à un exemple parmi d'autres, l'Allemagne réclame un engagement des créanciers privés ! Monsieur le rapporteur général, si ceux qui peuvent ne font rien, on aggravera effectivement le déficit dans la zone euro. Finalement, vous êtes plus keynésien que nous ! Mais n'oublions pas que l'Allemagne a payé une crise d'austérité pendant dix ans. Dans ces conditions, on peut comprendre qu'elle exige des garanties... Cette considération m'amène ...

Photo de Fabienne KellerFabienne Keller :

...entation, mais je m'interroge sur la crédibilité, pour les marchés financiers, de ces plans qui se succèdent... Le chiffre de couverture du risque n'est pas suffisant, et nous sommes dans une spirale infernale. Ne risque-t-on pas une dépression si tous les Etats européens appliquent de concert des restrictions budgétaires ? Reste que l'assainissement des finances publiques est nécessaire -même l'Allemagne estime, selon ses propres critères, qu'elle a un déficit important - afin de pouvoir bénéficier d'un rebond. L'équilibre à trouver n'est pas simple, les facteurs sont à la fois financiers et psychologiques, si l'on veut que les acteurs économiques continuent à investir, à créer de l'emploi et de la croissance. Je plaide pour une taxe sur les transactions financières, seule ressource externe pou...

Photo de Philippe MariniPhilippe Marini, rapporteur général :

...ige des contraintes qui nuisent à sa compétitivité. Monsieur Fortassin, je sais l'irritation que les fonctionnaires de l'État provoquent chez les élus locaux, mais c'est un autre débat... Monsieur Marc m'a reproché d'avoir dressé un portrait à charge des euro-obligations. Mais un tel système supposerait de changer les règles du jeu en Europe, d'obtenir une impossible unanimité, de bousculer l'Allemagne en lui demandant ce que sa loi fondamentale interdit, comme l'a rappelé ce matin même la cour de Karlsruhe. C'est un arrêt de mort.