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Nous soutenons la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne dans le ciel libyen, ainsi que l’adoption des mesures répressives, sous chapitre VII de la Charte des Nations unies, autorisant le recours à la force. Sans oublier que la résolution 1973 résulte d’une initiative conjointe de la France et du Royaume-Uni, nous nous félicitons du rôle joué par la diplomatie française tout au long du processus de négociation à New York.
...e la réunion à Paris, samedi dernier, sous la présidence conjointe de la France et du secrétaire général des Nations unies, des dirigeants de la Ligue des États arabes et de l’Union européenne et des représentants des États-Unis et du Canada. Nous le savons, et la résolution 1973 le rappelle expressément, la Ligue arabe a elle-même demandé, le 12 mars dernier, l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye. Mais quelle est aujourd’hui la stratégie de la Ligue arabe ? Sa participation militaire aux opérations en cours est pour le moins modeste, mais comment pourrait-il en être autrement de la part de certains États qui peuvent, eux-mêmes, craindre d’être placés, demain, dans des situations similaires ? Le malaise n’est-il pas plus grand dès lors que seuls le Qatar et les Émira...
... des réserves sur la résolution 1973, à laquelle a poussé la France et qui a été adoptée par dix voix pour et cinq abstentions, présentée comme ayant pour seul objectif de protéger les populations civiles, sous l’égide de l’ONU, mais par tous les moyens possibles, ce qui s’est immédiatement révélé source d’interprétations diverses. Quel est l’objectif réel ? L’instauration d’une zone d’exclusion aérienne ? Celle-ci est-elle réalisée ? Les opérations militaires engagées depuis samedi ne font qu’accroître nos interrogations. Je le déplore, mais c’est ainsi. Des observateurs ont évoqué un véritable carnage sur la route de Benghazi à Ajdabiya. Qu’en est-il exactement ? La France reconnaît des bombardements de quatre véhicules blindés de l’armée libyenne, autour de Benghazi, mais aussi l’envoi massi...
...nt notre mandat de parlementaire en nous exprimant sur la mise en application de la résolution 1973 sur la crise libyenne. Ainsi les États peuvent-ils prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les populations et les territoires, y compris Benghazi, qui sont sous la menace d’une attaque des forces de Kadhafi. Concrètement, cette résolution permet la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne. Pour la France, cela se traduit par l’engagement des forces aériennes et navales et le lancement de l’opération Harmattan. Vous me permettrez, mes chers collègues, de saluer l’action déjà efficace de notre ministre de la défense, Gérard Longuet
Mes chers collègues, il s’agit donc pour la France de mettre en œuvre tous les moyens dont elle dispose pour protéger, en Libye, les populations civiles contre les attaques des forces de Kadhafi. Durant les dernières quarante-huit heures, la France et ses partenaires britanniques et américains ont assuré la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne dans le secteur de Benghazi, l’objectif étant de protéger la ville et ses habitants contre les vols et les frappes des avions de Kadhafi. Ces opérations de défense aérienne ont été accompagnées de frappes militaires au sol, conduites par les Américains contre des cibles militaires identifiées susceptibles de menacer la population civile. Le dispositif comprend également des moyens de reconnaiss...
La participation des forces aériennes britanniques et américaines et la mise à disposition des bases aériennes italiennes sont les signes concrets d’un engagement international et européen dans la crise libyenne. Si l’engagement des forces militaires doit être encore clarifié en termes de commandement, il ne saurait être question à ce stade d’une intervention terrestre en Libye. Aussi, je forme le vœu que nous ne nous laissions pas...
...uxième quinzaine du mois de février. Deuxièmement, l’opinion publique arabe s’est levée au nom du « mieux vivre ensemble ». Les révolutions, les insurrections qui se déclenchent et que nous soutenons, notamment en Libye, ne sont pas des révolutions théocratiques ou animées par l’islamisme ; ce sont des révolutions populaires, de peuples qui veulent d’abord bien vivre. L’engagement de nos forces aériennes en Libye était justifié par l’urgence du péril qui menaçait Benghazi. Personne ne sait quelle sera l’issue du conflit. Rien ne nous assure que le maintien d’une zone d’exclusion aérienne suffira à faire tomber le régime du colonel Kadhafi. Notre mandat issu de la résolution 1973 nous autorise seulement à protéger activement les civils. Cependant, nous savons aujourd’hui que la politique de la ca...
... », autorise « toutes mesures nécessaires pour protéger les populations et les zones civiles menacées d’attaque en [Libye], y compris à Benghazi, tout en excluant le déploiement d’une force d’occupation étrangère sous quelque forme que ce soit et sur n’importe quelle partie du territoire libyen ». Elle autorise également sous certaines conditions la création sur la Libye d’une « zone d’exclusion aérienne » en vue de « protéger les populations et les zones civiles menacées d’attaque », ainsi que l’application de l’embargo sur les armes et le gel des avoirs du dictateur. Cette résolution autorise des frappes ciblées ou des interventions militaires aériennes, pas seulement, donc, sur des objectifs aériens, mais également sur des objectifs terrestres. C’est ce mandat, rien que ce mandat, que nous d...
...guerre, je fais la guerre ». Dès lors, faisons-nous de l’ingérence humanitaire ? Mais où se trouve la séparation entre cette dernière et la participation à une guerre civile ? Où est la frontière entre la répression d’un peuple et une guerre civile dans laquelle s’affrontent un gouvernement hier légitime et une opposition armée s’appuyant sur les droits de l’homme ? Hélas, les zones d’exclusion aérienne ne suffiront sans doute pas pour arrêter les affrontements interlibyens et demain, peut-être, intertribaux. Les satellites, les avions d’observation permettront-ils d’empêcher l’infiltration de petits groupes se constituant en forces opérationnelles pour lancer une guérilla urbaine dans laquelle l’aviation devient inopérante ? On en viendra à s’interroger sur les troupes au sol. Nous devrons cer...
...me en Irak ou en Afghanistan. La décision d’intervenir en Libye est complètement différente, puisqu’elle résulte de l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de sa résolution 1973. C’est donc une bonne nouvelle pour les partisans d’un ordre international légitime, et c’est dans cet esprit que nous approuvons le mandat de l’ONU, s’agissant notamment de la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne qui permet tout à la fois de rééquilibrer les forces au profit de la révolution, de protéger les populations civiles et de démontrer au dictateur libyen – ainsi qu’aux autres dictateurs – la volonté de la communauté internationale de ne pas le laisser massacrer la population de son pays en toute impunité. Cela étant dit, nous déplorons fortement que la communauté internationale pratique le « deu...
...nt davantage associées. Surtout, nous nous opposons très fortement aux pressions actuelles pour donner le commandement des opérations à l’OTAN. En effet, notre opposition est totale quant à l’intervention directe de l’OTAN, que ce soit à l’échelon des structures de commandement ou à celui de la planification des opérations. Par ailleurs, si nous soutenons la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne, nous estimons qu’il ne faut pas aller plus loin dans le soutien militaire aux insurgés. Il faut limiter les frappes aériennes à la stricte mise en place de la zone d’exclusion aérienne et ne pas procéder à d’autres opérations militaires aéroportées ou de débarquement, quand bien même ces opérations ne sont pas expressément exclues par la résolution de l’ONU. Ainsi, nous sommes frontalement oppos...