Interventions sur "libye"

42 interventions trouvées.

Photo de Cédric PerrinCédric Perrin :

Nous avons eu l'occasion de vous rencontrer lors de notre déplacement à Tunis, où nous avons mené de nombreux entretiens en votre présence - 25 en trois jours -, qui nous ont permis d'en apprendre beaucoup sur la situation en Libye, notamment sur le plan financier. La question des élections - dont l'organisation est un objectif pour le représentant spécial des Nations unies que nous avons rencontré, mais aussi pour le président de la République - nous préoccupe. Très peu de personnes semblent y croire ou y être favorables, parmi lesquelles, bien sûr, les partisans du statu quo qui ont des intérêts financiers colossaux en je...

Photo de Christine PrunaudChristine Prunaud :

Je reste étonnée par l'insistance mise par la France à organiser rapidement les élections en Libye, même si le règlement politique est sans doute l'une des solutions à la crise que connaît ce pays. A cet égard, lors de notre déplacement, nous avons recueilli le point de vue des représentants institutionnels et politiques, des acteurs associatifs mais pas celui de la population. Tout en appuyant le processus électoral, M. Ghassan Salamé semble suggérer qu'il faut prendre le temps nécessaire, ce...

Photo de Rachel MazuirRachel Mazuir :

La Libye est un pays immense dépourvu d'Etat, où les tribus font la loi et où se concentrent tous les trafics, en premier lieu d'êtres humains. Rappelons, à cet égard, que le trafic d'esclaves a longtemps été une réalité dans le nord de l'Afrique, ce qui peut, pour partie, expliquer la situation actuelle... La démarche politique qui est mise en oeuvre est fragile mais c'est la seule qui puisse permettre l...

Photo de André ValliniAndré Vallini :

La presse italienne, en amont de la rencontre à Paris du 29 mai 2018, a rapporté le mécontentement du gouvernement italien et de la classe politique italienne plus largement, pour ne pas avoir été suffisamment associé par la France à cette initiative. Pourriez-vous nous éclairer sur la relation qu'entretiennent la France et l'Italie sur les défis que soulève la situation actuelle en Libye ? Comment ces relations seront-elles amenées à évoluer avec le nouveau gouvernement italien ?

Photo de Hugues SauryHugues Saury :

L'une des complexités de la Libye est la multitude des milices, qui sont lourdement armées. Récemment, treize groupes armés de l'ouest s'étaient manifestés dans un communiqué pour dénoncer la rencontre organisée à Paris. Ces groupes ont appelé à un dialogue inter libyen en dehors de toute interférence extérieure. Comment envisager une réintégration progressive des milices armées dans une armée conventionnelle et nationale ? Qu'en...

Photo de Joël GuerriauJoël Guerriau :

La difficulté que rencontre la Libye est de tenir ses frontières terrestres d'une part, qui représentent 4 036 km et qui la séparent de ses pays voisins, et sa frontière maritime avec l'Europe, avec notamment 600 000 migrants qui se sont rendus en Italie. C'est un sujet complexe et délicat à gérer pour le gouvernement libyen. Pourriez-vous nous éclairer sur l'évolution du contrôle des frontières libyennes ? En août 2011, les évènem...

Photo de Robert del PicchiaRobert del Picchia :

Les objectifs, nous les connaissons. Mais que va-t-il se passer ces six prochains mois ? Que se passera-t-il si les élections ne sont pas organisées d'ici la fin de l'année 2018 ? Avec un état civil qui n'existe quasiment pas, comment établir des listes électorales ? Je reconnais l'optimisme pour organiser des élections. Mais existe-t-il un plan B ? Par ailleurs, la Libye devrait-elle nécessairement avoir un homme fort pour redresser le pays ? Enfin, le Niger a fait d'importants progrès pour la gestion de sa frontière : pour l'instant, seulement 4 000 personnes ont traversé la frontière depuis début 2018. Cela fonctionne également pour le Tchad, grâce à une importante présence militaire. Pourriez-vous nous éclairer sur la situation aux frontières des pays voisins...

Photo de Olivier CadicOlivier Cadic :

Vous avez indiqué la présence de 700 000 migrants en Libye, les conditions inhumaines dans les camps ainsi que les risques que prennent ces personnes, au péril de leur vie, pour rejoindre l'Europe. Quel que soit le résultat des élections, la question de migrants est essentielle et nous devons la traiter. Pourriez-vous nous indiquer le montant des aides humanitaires versées par l'ONU et l'Union européenne en Libye ? Comment l'Union européenne lutte-t-elle...

Photo de Gisèle JourdaGisèle Jourda :

Vous avez évoqué la tenue de conférences nationales dans 27 villes. En décembre dernier 90 % des maires libyens s'étaient rendus dans la ville d'Hammamet en Tunisie, pour manifester leur volonté d'aboutir à un processus de réconciliation avec la mise en place d'un comité notamment. Ils appelaient à être intégrés dans tout processus de réconciliation globale. Où en est cette initiative compte tenu de la volonté des municipalités, seuls points d'appui que nous avons ?

Photo de Ladislas PoniatowskiLadislas Poniatowski :

Lorsque le Colonel Mouammar Kadhafi tenait la Libye, il n'existait pas de trafics de migrants. Le programme de la Ligue du nord et du nouveau ministre italien de l'intérieur, M. Matteo Salvini, a pour objectif de renvoyer les migrants dans leur pays d'origine. Comment envisagez-vous les contacts avec l'Italie, notamment pour atténuer le trafic d'êtres humains et réduire les flux à destination de l'Europe ? Frédéric Desagneaux.- Je vais revenir s...

Photo de François ZocchettoFrançois Zocchetto :

...raves de cette séance particulière, le groupe de l’Union centriste souhaite formuler le plus sobrement possible les observations suivantes. Mes premiers mots seront pour saluer la clairvoyance et la détermination des dirigeants français : je pense avant tout au Président de la République et à vous-même, monsieur le Premier ministre ; l’un et l’autre, vous avez su jusqu’à présent gérer ce dossier libyen dans un contexte délicat. Nos opinions publiques sont peu portées à l’engagement militaire. De nombreux pays, y compris des pays voisins, expriment leurs réticences. De surcroît, d’autres conflits sont en cours, notamment en Irak et en Afghanistan. Bref, la situation est complexe. Mais nos dirigeants, inspirés par les valeurs de la République, le respect des droits de l’homme, l’héritage sécul...

Photo de François ZocchettoFrançois Zocchetto :

M. François Zocchetto. En réalité, avec ce dossier libyen, nous avons la démonstration que la diplomatie française est inspirée, dirigée et efficace.

Photo de François ZocchettoFrançois Zocchetto :

… M. Kadhafi est bien un tyran, qui représente une menace pour sa propre population comme pour la sécurité dans le monde. Il est imprévisible dans ses réactions, avide de richesses, et il se livre au pillage de son propre pays. Il peut même être sanguinaire. Le régime de M. Kadhafi mérite d’être combattu par les Libyens eux-mêmes. Mais il est des circonstances où ces derniers, qui ne demandent qu’à vivre en paix dans leur pays – un pays dans lequel le monde latin trouve une partie de ses racines –, méritent d’être aidés, et c’est bien à les aider que nous nous employons avec les forces de la coalition. Certes, l’intervention est difficile, la partie n’est pas simple et un certain nombre de questions se posent...

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère :

...t grandement apprécié d’être aujourd'hui devant vous, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre d’État, messieurs les ministres, mes chers collègues, pour participer à ce débat marquant un moment de particulière gravité. De gravité parce que ce qui est en jeu, c’est la guerre et la paix. De gravité parce que nos soldats sont engagés dans des opérations périlleuses, au service du peuple libyen, mais aussi d’une certaine idée de la communauté, de la légalité et de la morale internationales. Nos pensées vont aujourd’hui vers nos soldats qui assument cette mission et portent ce message, vers leurs familles et leurs proches, qui attendent leur retour une fois leur mission accomplie. De gravité, enfin, parce que la situation en Libye nous rappelle, si besoin en était, que nous vivons dans...

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère :

Nous soutenons la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne dans le ciel libyen, ainsi que l’adoption des mesures répressives, sous chapitre VII de la Charte des Nations unies, autorisant le recours à la force. Sans oublier que la résolution 1973 résulte d’une initiative conjointe de la France et du Royaume-Uni, nous nous félicitons du rôle joué par la diplomatie française tout au long du processus de négociation à New York.

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère :

Nous nous en félicitons d’autant plus que nous avions demandé, dès le déclenchement de la crise libyenne, une action ferme et résolue.

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère :

...sitations et même les profondes erreurs d’analyse qui ont fait que la France est passée totalement à côté des printemps arabes. Viciée dans son diagnostic, notre approche fut tout aussi erronée dans les réactions face au formidable mouvement de libération qui a gagné la Tunisie, puis l’Égypte. Ces flottements nous ont coûté cher, et ils ont failli se reproduire dans notre appréhension du dossier libyen, où l’inaction face à la folie meurtrière de Kadhafi nous aurait rendus complices de non-assistance à peuple en danger.

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère :

...edi dernier, sous la présidence conjointe de la France et du secrétaire général des Nations unies, des dirigeants de la Ligue des États arabes et de l’Union européenne et des représentants des États-Unis et du Canada. Nous le savons, et la résolution 1973 le rappelle expressément, la Ligue arabe a elle-même demandé, le 12 mars dernier, l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye. Mais quelle est aujourd’hui la stratégie de la Ligue arabe ? Sa participation militaire aux opérations en cours est pour le moins modeste, mais comment pourrait-il en être autrement de la part de certains États qui peuvent, eux-mêmes, craindre d’être placés, demain, dans des situations similaires ? Le malaise n’est-il pas plus grand dès lors que seuls le Qatar et les Émirats arabes unis semblen...

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère :

Enfin, sur qui nous appuyons-nous localement ? Quelles sont les forces locales potentiellement en mesure de contribuer à la réussite des opérations militaires ? Ces forces sont-elles en état d’assurer la continuité de l’État libyen et de garantir une transition démocratique ? Je veux le dire avec gravité : nous devons connaître le mandat que la France et la communauté internationale souhaitent fixer aux forces engagées. Car de là découle une autre question fondamentale, celle de savoir si nous serons ou non en guerre en Libye ! Si tel était le cas, nos objectifs devraient être clairs, affichés et partagés. Il faudrait d’...

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère :

... doit être mis en œuvre pour éviter des opérations mal calibrées qui conduiraient à ce qu’il est désormais convenu d’appeler, selon une expression atroce, des « dommages collatéraux ». § Aujourd'hui, nous devons avoir le souci d’éviter des massacres monstrueux, déclenchés par un dictateur pouvant, à juste titre, estimer qu’il n’a plus grand-chose à perdre. Nous devons porter assistance au peuple libyen menacé des pires représailles. En somme, nous devons créer les conditions permettant aux Libyens de voir le succès de leur résistance et, demain, de prendre leur destin en main en s’engageant eux-mêmes sur les « chemins de la liberté ». §