Interventions sur "l’afghanistan"

14 interventions trouvées.

Photo de Joseph KerguerisJoseph Kergueris :

...rité des Nations unies, est placée, depuis août 2003, sous le commandement de l’OTAN. Aujourd’hui, trente-huit pays y participent, dont douze n’appartiennent pas à l’OTAN, et tous les pays de l’Union européenne y sont représentés, à l’exception de Chypre et de Malte. La FIAS compte 51 000 hommes répartis dans cinq régions, au service d’une triple mission, objet de notre engagement : reconstruire l’Afghanistan, consolider son État de droit et lutter contre le terrorisme international qui menace l’ensemble des démocraties et la communauté mondiale. La présence de la France est le fruit de la décision conjointe du Président de la République Jacques Chirac et de son Premier ministre de l’époque, Lionel Jospin, qui ont engagé nos forces armées en Afghanistan. Ce fut, d’abord, un appui aérien important : ...

Photo de Jean Louis MassonJean Louis Masson :

Ce qui est certain, c’est que la population est aujourd'hui en train de se dresser contre les troupes d’invasion et que la coalition internationale connaîtra le même sort que les Russes hier : nous serons obligés de quitter l’Afghanistan, après avoir laissé des centaines ou des milliers de morts sur le terrain. Pour ma part, je ne serai pas complice de bombardements aveugles de villages qui rappellent la Seconde Guerre mondiale. Quand un taliban se réfugie dans un village, les Américains rasent ce village : les Allemands ont procédé exactement de la même manière à Oradour-sur-Glane !

Photo de Didier BoulaudDidier Boulaud :

...nt, nous sommes partisans de l’élargissement de la coalition à d’autres pays, afin, d’une part, d’éviter de donner le sentiment d’une guerre opposant le seul Occident aux rebelles afghans, et, d’autre part, de pouvoir construire le partenariat le plus large possible face au terrorisme. Quatrièmement, nous réclamons une clarification avec le Pakistan, qui est impliqué dans la situation interne de l’Afghanistan. Cinquièmement, nous préconisons l’établissement d’un calendrier prenant en compte les nouveaux objectifs de la coalition, assorti d’un échéancier s’agissant de notre présence en Afghanistan. Nous ne vous demandons pas de le publier à la « une » du Figaro, monsieur le Premier ministre !

Photo de Didier BoulaudDidier Boulaud :

Nous sommes pour un véritable changement de stratégie. Dans un souci de clarté, et afin d’éviter qu’elle ne soit caricaturée et détournée, je veux ici résumer notre position. Le Parlement se prononce aujourd'hui sur la prolongation de l’intervention des forces armées en Afghanistan. Nous sommes aussi conscients que quiconque de l’impossibilité de quitter l’Afghanistan dans la précipitation, en laissant derrière nous la guerre et le chaos. Mais nous sommes opposés à une prolongation de l’intervention qui ne serait pas accompagnée d’un changement de stratégie. Ceci est au cœur de notre position : parce que nous soutenons l’action de nos soldats, encadrée par un mandat de l’ONU, parce que nous sommes soucieux de leur sécurité et des conditions d’exercice de leur...

Photo de Dominique VoynetDominique Voynet :

...onale et qu’il est concrètement impossible aux populations afghanes de distinguer l’action de la FIAS de celle de l’opération « Liberté immuable », sous commandement américain ? Si justes et louables qu’aient été les intentions initiales, il est temps de l’admettre : les résultats sont loin, très loin d’être à la hauteur des objectifs affichés. Le régime taliban est tombé, certes. Mais, depuis, l’Afghanistan est-il plus stable, plus sûr ? Non ! Est-il débarrassé de la violence, de la corruption, de la drogue ? Non plus ! Les populations civiles approuvent-elles le maintien des forces armées ? Pas davantage ! Les forces de la coalition sont toujours plus nombreuses, passant en sept ans de 20 000 à plus de 70 000 soldats, sans que l’on puisse comprendre où pourrait nous mener une nouvelle fuite en ava...

Photo de Jean François-PoncetJean François-Poncet :

...llement niée par l’organisation elle-même. Sans doute y aura-t-il des enseignements à tirer du déroulement de l’embuscade. Cela n’aurait rien d’étonnant. Le commandement des forces françaises s’en est d’ailleurs immédiatement chargé. Nous lui faisons, en ce qui nous concerne, une totale confiance. J’en viens, mes chers collègues, à l’enjeu que constitue pour la France et ses alliés le destin de l’Afghanistan, ainsi qu’à la stratégie qui préside à l’engagement de nos forces et à l’objectif qui leur est assigné. L’enjeu en Afghanistan est triple : il concerne la sécurité de notre pays face au terrorisme, la stabilité de l’Asie méridionale et centrale et, enfin, l’avenir de la démocratie afghane. Pouvons-nous laisser l’Afghanistan redevenir le sanctuaire principal du jihad international ? Telle est la...

Photo de Jean François-PoncetJean François-Poncet :

À quoi bon traquer les jihadistes au Moyen-Orient, en Afrique du Nord ou en Europe s’ils disposent, en Afghanistan, d’une base arrière d’où ils peuvent, en toute impunité, se préparer à nous frapper ? C’est l’intérêt national qui est en cause. L’opinion publique a du mal à le comprendre. Il est de notre responsabilité de l’éclairer. Pouvons-nous laisser l’Afghanistan mettre en péril la stabilité du Pakistan et des républiques d’Asie centrale ? Les islamistes ont, depuis longtemps, essaimé en dehors des zones tribales du Pakistan. La « talibanisation » rampante de ce grand pays deviendrait irrésistible si les jihadistes pakistanais trouvaient, demain, en Afghanistan, la profondeur stratégique qui leur manque. Le Pakistan, ne l’oublions pas, possède un arsenal ...

Photo de Jean François-PoncetJean François-Poncet :

...ore faudrait-il ne pas la caricaturer, dans le seul but de la critiquer ou d’affirmer, contre toute évidence, qu’elle n’existe pas. Si la situation s’est dégradée, c’est, en premier lieu, ne l’oublions pas, parce que, après avoir chassé, en quelques semaines, les talibans du pouvoir, les États-Unis ont transféré en Irak l’essentiel de leurs moyens militaires et financiers, laissant plus ou moins l’Afghanistan à son sort. La stratégie mise en œuvre, après ce demi-abandon, n’a jamais été celle du « tout-militaire ». Contrairement à ce que certains déclarent, elle a toujours comporté plusieurs volets : un volet militaire, bien évidemment, mais aussi un important volet économique, ainsi qu’un volet politique, qui reste, il est vrai, à développer. J’aborderai, tout d’abord, le volet militaire. Les 50 00...

Photo de Jean François-PoncetJean François-Poncet :

...t d’abord sécuriser. Il reste à aborder le volet politique de notre stratégie. Les talibans ne constituent pas un bloc homogène. Il y a des extrémistes, endoctrinés au Pakistan. Il y a des éléments étrangers – arabes, ouzbeks, européens –, encadrés par Al-Qaïda : nombre d’entre eux ont été formés en Irak, d’où ils refluent. Toutefois, parmi les membres des tribus pachtounes du sud et de l’est de l’Afghanistan, nombreux sont ceux qui combattent les troupes étrangères par simple nationalisme. C’est avec eux qu’un dialogue peut et doit être noué. Ce dialogue, l’Occident doit l’encourager, mais c’est au président Karzaï, pachtoun lui-même, qu’il incombe de persuader ces éléments que l’intérêt du pays est de se débarrasser d’Al-Qaïda et de ses alliés, dont les objectifs n’ont rien à voir avec l’indépendanc...

Photo de Michelle DemessineMichelle Demessine :

... détruire le sanctuaire d’Al-Qaïda, renverser le régime des talibans et établir un État de droit. En France, c’est sur ces bases qu’a été prise la décision, que nous avons approuvée, d’intervenir aux côtés des États-Unis. Par la suite, les conditions comme les raisons de l’intervention ont beaucoup évolué : les talibans ayant été chassés du pouvoir, il s’agissait de sécuriser et de reconstruire l’Afghanistan grâce à l’aide militaire, civile et financière de la communauté internationale. En 2003, la Force internationale d’assistance à la sécurité, FIAS, est alors passée en catimini sous le commandement de l’OTAN, sans aucune consultation parlementaire sur les objectifs de la mission conférée à nos forces armées. Sous cette nouvelle bannière, elles avaient, semble-t-il, un rôle de maintien de la sécu...

Photo de Michelle DemessineMichelle Demessine :

Alors qu’il s’agissait au début de permettre l’installation d’institutions menant vers une forme d’État démocratique, les autorités afghanes viennent d’adopter une Constitution qui définit l’Afghanistan comme un État islamique fondé sur des lois coraniques niant les droits de l’homme.

Photo de Michelle DemessineMichelle Demessine :

Non seulement l’aide internationale à la reconstruction et au développement est insuffisante, mais elle est aussi inefficace et mal utilisée. En mars dernier, un rapport de l’Agence de coordination de l’aide à l’Afghanistan avait révélé que, sur les 25 milliards de dollars que la communauté internationale s’était engagée à verser depuis 2001, seuls 15 milliards avaient bel et bien été débloqués. Et encore, sur cette somme, près de 40 % sont revenus aux pays donateurs sous forme de contrats et de rétribution de consultants divers. Tout cela est encore aggravé par la disparition sur place d’une grande partie de cette...

Photo de Jean-Michel BayletJean-Michel Baylet :

Mes chers collègues, la réalité que nous souhaiterions pour l’Afghanistan, ce serait tout simplement celle d’un pays en paix, acteur de son développement et maître de son destin. Hélas ! Aujourd’hui, en 2008, nous sommes loin de cet idéal. Que reste-t-il de la feuille de route confiée il y a sept ans par l’ONU à la coalition internationale ? Beaucoup de pages blanches ! L’Afghanistan n’est pas sécurisé : 8 000 personnes ont été tuées en 2007, dont 1 500 étaient des c...

Photo de Aymeri de MontesquiouAymeri de Montesquiou :

...erait pertinent de réfléchir à la mise en place d’une coopération policière avec ce pays pour que soit garanti un véritable contrôle des ports et des aéroports. Il est vital que les Alliés se défassent de l’image impérialiste qu’ils véhiculent, en faisant participer les organisations régionales de coopération et les États limitrophes, qui ont tout intérêt, pour leur propre sécurité, à stabiliser l’Afghanistan. Je le répète, nous ne connaissons pas assez l’Afghanistan et ses peuples ! Pourquoi ne pas faire appel à ces États pour parler aux Turkmènes, aux Ouzbeks, aux Tadjiks, aux Hazaras d’Afghanistan ? Pourquoi ne pas tendre la main à l’Iran, sachant que 2, 5 millions d’Afghans ont trouvé refuge dans ce pays, que la langue dari est au farsi ce que le québécois est au français et que 20 % des Afghans ...