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Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, étant donné l’urgence de la situation, je me félicite que le Sénat accueille cet après-midi, dans le cadre d’une session extraordinaire, ce débat sur l’engagement de nos forces armées en Afghanistan et qu’il le conclue par un vote. Cela illustre et justifie, s’il en était besoin, la révision de la Constitution à laquelle notre assemblée et notre groupe ont pris...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, le 1er avril 2008, la situation en Afghanistan avait déjà fait l’objet d’un débat sans vote dans cet hémicycle. À cette occasion, j’avais souligné combien je partageais nombre des arguments soulevés par notre collègue Aymeri de Montesquiou, et j’avais ensuite fait part de certaines de mes préoccupations et interrogations. Comment choisissons-nous nos sujets d...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, à mon sens, la décision la plus positive prise sous la présidence de M. Jacques Chirac a été le refus de s’associer aux Américains pour faire la guerre en Irak. Si nous les avions suivis, nous serions aujourd'hui complices des actes commis au sein de la prison d’Abou Ghraib et de la disparition de 500 000 Irakiens, morts au cours d’une guerre d’agression bâtie sur le mensonge par l...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, je voudrais en préambule rendre hommage à la mémoire des vingt-quatre soldats français morts en Afghanistan depuis le mois d’octobre 2001, ainsi qu’à celle des autres victimes de ce conflit, quelle que soit leur nationalité. En demandant la vérité sur les causes de leur sacrifice ultime et en faisant en sorte que la nation soit correctement informée des risque...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs, il y a plus d’un siècle, un président des États-Unis que ses conseillers pressaient de déclarer la guerre s’y refusait. Il préférait être jugé comme un homme trop prudent que comme un aventurier. Nous savons désormais que les présidents se moquent parfois d’être considérés comme des aventuriers. Si nous débattons aujourd’hui d’une situation afghane qui tourne au bourbier, nous le devons en gran...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, le 11 septembre 2001, il y a sept ans, une vingtaine de terroristes prenaient d’assaut quatre avions de ligne aux États-Unis. Les deux premiers furent précipités contre le World Trade Center, dont les deux tours s’effondrèrent, faisant 3 000 victimes. Le troisième appareil s’écrasa sur une aile du Pentagone. Quant au quatrième avion, il était destiné à la Maiso...
... renfort de 700 soldats, ce qui porte à près de 3 000 hommes l’effectif de nos forces et témoigne concrètement de notre solidarité avec nos alliés européens et américains. Certes, l’efficacité militaire dépend non pas seulement de l’importance numérique des forces engagées et de leur armement, mais aussi, bien entendu, des conditions de leur engagement. À cet égard, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, je dois le dire, il n’est plus acceptable que certains pays imposent des restrictions, des caveat, au développement et au déploiement de leurs forces, …
Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, le 18 août dernier, avec la mort de dix de nos soldats tombés dans une embuscade en Afghanistan, l’opinion publique découvrait brutalement que la France était en guerre. Je voudrais, tout d’abord, rendre hommage à ces soldats et sous-officiers qui, au nom de notre pays, exercent une mission souvent difficile et parfois périlleuse. Je voudrais également, au no...
C’est cet événement tragique du 18 août qui vous oblige aujourd’hui, messieurs les ministres, à justifier devant la représentation nationale la politique menée par le Président de la République dans ce pays lointain. Or, loin de tirer les enseignements de l’impasse dans laquelle conduit cette politique, vous nous demandez de donner notre accord à la prolongation de cette intervention militaire. Nous vous refuserons cet accord pour deux raisons principales. La première, c’...
...ays est loin d’être exemplaire dans ce domaine. En termes de contributions, il se situe loin derrière l’Allemagne, la Norvège ou le Danemark. Certes, lors de la conférence des donateurs en juin dernier, le Président de la République a promis de renforcer notre aide à la reconstruction, qui devrait doubler, et de privilégier les secteurs de l’agriculture et de la santé. À ce propos, pouvez-vous, messieurs les ministres, nous en dire plus sur la programmation de l’utilisation des 20 milliards de dollars réunis en juin lors de cette conférence ? C’est pour cet ensemble de raisons qu’aujourd’hui de nombreuses voix s’élèvent de tous bords pour dire que les choix stratégiques opérés pour l’Afghanistan ont échoué et qu’il faut en changer. Il faut donc absolument les redéfinir, car il n’y a pas de solut...
Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, à quelques jours de l’ouverture de la session ordinaire, le troisième alinéa du nouvel article 35 de la Constitution nous invite, pour la première fois, à autoriser, ou non, la prolongation de l’engagement de nos forces armées, en l’occurrence en Afghanistan. Je me réjouis de cette nouvelle prérogative parlementaire née de la réforme adoptée le 21 juillet dern...
Mais pas à n’importe quelles conditions ! Si la France, membre du Conseil de sécurité et présidente actuelle de l’Union européenne, a des devoirs, elle doit aussi avoir des exigences. Vous les connaissez sans doute, messieurs les ministres, puisque, avec François Hollande et les présidents des groupes socialistes de l’Assemblée nationale et du Sénat, nous les avons transmises le 13 septembre dernier au Président de la République, qui nous a d’ailleurs répondu d’une manière que je qualifierai, pour rester aimable, d’évasive. Tout d’abord, nous voulons un meilleur partage des responsabilités au sein de la coalition et ...
M. Jean-Michel Baylet. Vous pouvez compter sur nous, messieurs les ministres, pour rester vigilants quant au respect des engagements que nous venons de vous demander.
Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, nous avons tous été consternés, meurtris par la mort de nos soldats tués dans la vallée d’Uzbin. Nos premières pensées vont à leurs familles et à leurs proches. L’armée et la nation ont payé un lourd tribut. L’émotion suscitée par ces dix morts provoque une interrogation : faut-il s’engager plus loin dans cette guerre ? Cette question se pose à chaque conflit...
...a main à l’Iran, sachant que 2, 5 millions d’Afghans ont trouvé refuge dans ce pays, que la langue dari est au farsi ce que le québécois est au français et que 20 % des Afghans sont chiites ? Nous avons des intérêts convergents, qui soulignent la nécessité d’une alliance objective avec l’Iran. Il s'agit aussi d’une occasion de réintégrer la République islamique dans la communauté internationale. Messieurs les ministres, nous avons déjà débattu de l’Afghanistan dans cet hémicycle le 1er avril dernier. Cette discussion n’a-t-elle été qu’un exercice de rhétorique ?
Quelles ont été les évolutions depuis lors ? Seule une compréhension profonde des mentalités afghanes par la France et ses alliés pourra vaincre l’extrémisme. Je souhaite, messieurs les ministres, que nous prenions en compte nos erreurs. Quoi qu’il en soit, s’il faut un effort de guerre, notre action de paix doit être beaucoup mieux organisée. Toutefois, en dépit de ces critiques, nos soldats ne peuvent avoir de doute quant au soutien du pays. Le jour où le Président de la République, président de l’Union européenne, parle devant les Nations unies, il ne peut être désavoué....
M. Aymeri de Montesquiou. C’est pourquoi, messieurs les ministres, le groupe du RDSE votera l’autorisation que vous nous demandez.