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...formation revenait à M. François Fortassin et s'inscrivait dans la continuité de celle sur l'avenir de l'élevage présidée en 2002 par M. Jean-Paul Emorine, qui établissait déjà un constat inquiétant sur l'avenir de la filière ovine. Notant que cette dernière, encore importante, était cependant en recul, il a indiqué avoir été confronté, dans le cadre de l'instruction du rapport, à la détresse des éleveurs, notamment du fait des prédateurs. Il a ajouté avoir procédé, avec M. François Fortassin, rapporteur, à une trentaine d'auditions au Sénat, ainsi qu'à des déplacements dans les principales zones d'élevage (Sud du Massif central, Hautes-Pyrénées, Alpes-Maritimes, Savoie, Jura et Limousin). Puis il a exposé la situation économique précaire de la filière, indiquant que : - le cheptel français d'o...
Soulignant le sentiment d'écoeurement et d'incompréhension d'éleveurs qui, bien que passionnés par leur métier, ne sont plus en mesure de l'exercer dans des conditions satisfaisantes et ne se voient proposer comme solution que d'augmenter la taille de leurs troupeaux, M. François Fortassin, rapporteur, a cependant tenu à énumérer les atouts de la filière : - une grande diversité de types d'élevages, allant de systèmes pastoraux, extensifs pour la plupart, en mili...
...sidence française, il a évoqué le possible octroi, en attendant cette éventuelle revalorisation, d'une prime d'urgence au maintien du troupeau de brebis allaitantes de 15 euros par brebis, ou bien le versement de 100 euros par UGB ; - une véritable régulation des prédateurs. Le coût exorbitant de leur conservation et la difficulté d'obtenir une autorisation de tir ont rompu le dialogue entre les éleveurs et l'administration, a-t-il constaté. Il serait opportun de transférer une partie des crédits consacrés aux prédateurs vers le soutien de la filière, de réduire substantiellement leurs populations, comme l'a également préconisé un rapport établi par le député Christian Estrosi, et de mettre en place de nouveaux moyens de défense active comme passive, les chiens de bergers -dits « patous »- posan...
Soulignant que l'élevage pastoral s'étendait, dans certains départements de montagne, sur 25 à 30 % du territoire, M. François Fortassin, rapporteur, a fait valoir l'expérience encourageante des Hautes-Pyrénées où, à l'initiative du conseil général, ont été mises en place des mesures de soutien aux bergers et éleveurs gardiens et à leurs conditions de travail qui, en dépit de volumes financiers limités, se sont révélées très efficaces en favorisant une augmentation de la charge de troupeaux sur les estives. Puis il a complété la liste des mesures préconisées dans le rapport en vue de soutenir la filière : - l'implantation de petites unités d'abattage « à taille humaine » réparties sur des micro territoires ...
Indiquant que la commercialisation de la laine ne payait pas même la tonte, M. Gérard Bailly, rapporteur, a indiqué s'être rendu dans des départements non particulièrement défavorisés, tels que le Jura et la Haute-Vienne et avoir constaté que les éleveurs y affrontaient les mêmes difficultés que sur le reste du territoire. Rapportant le souhait du ministre en charge de l'agriculture d'octroyer des primes spécifiques sur les zones les plus dures à entretenir, il a souhaité que soient mis à disposition des éleveurs des prêts à long terme pour la rénovation de leurs bâtiments d'élevage.
a fait observer que l'augmentation des coûts de production était systématiquement supportée par l'éleveur.
...t alors un complément de revenu et était essentiellement géré par les grands-parents dans les fermes. A leur décès, le troupeau était supprimé au profit de la constitution d'un troupeau principal, souvent bovin, de lait ou de viande. Au fil des années, les petits élevages, qui représentaient une réelle part de la production, ont connu une véritable hémorragie. La France compte aujourd'hui 43.000 éleveurs ovins, dont 18.000 possèdent plus de 100 brebis. Ces chiffres témoignent d'un certain degré de spécialisation, plus de 60 % des éleveurs étant en effet marginaux. Sachant par ailleurs que 61 % des exploitants ont plus de 50 ans, il est acquis que cette frange de petits éleveurs âgés est appelée à disparaître. A M. Gérard Bailly, rapporteur, qui l'interrogeait sur l'existence d'éleveurs ovins n'...
.... Faisant observer que la France avait conservé une partie couplée de 50 %, afin de maintenir la production sur le territoire, il a précisé que le différentiel précédemment évoqué n'était qu'apparent, et qu'il s'effaçait dès lors que l'on ramenait le montant global de l'aide au troupeau, en intégrant les UGB. Appelant donc à relativiser cette prétendue distorsion, il a souligné par ailleurs qu'un éleveur de vaches allaitantes n'obtenait pas forcément de droits à primes, contrairement à un éleveur d'ovins, ces droits étant plafonnés à un niveau bien plus bas en bovins qu'en ovins. Enfin, il a rappelé l'interdiction de recourir à un complément national dans le cadre du premier pilier, n'envisageant donc, pour soutenir économiquement la filière ovine, qu'un renforcement du deuxième pilier sur le thè...
a suggéré de valoriser le lien « affectif » entre l'éleveur et son troupeau, qu'il a estimé unique, ainsi que la dimension environnementale de l'élevage.
Précisant qu'il fallait quinze ans pour mettre en place un troupeau, M. François Fortassin, rapporteur, a rapporté une expérience menée par un éleveur dans son village, ayant mis en évidence l'influence positive de l'attention particulière portée par ce dernier à son cheptel.
a relevé que les éleveurs ovins étaient plus individualistes que les céréaliers ou les laitiers.
Notant que ces éléments étaient auparavant exclus des surfaces primées, au risque pour l'éleveur d'être pénalisé, M. Gérard Bailly, rapporteur, a demandé à l'intervenante s'il était possible de les inclure de nouveau dans les surfaces primées.
...eur, qui remarquait la complexité du dispositif, Mme Marie-Agnès Vibert a indiqué que l'intention du ministère était de faire en sorte que l'exploitant puisse justifier lors d'un contrôle la présence de mares, de haies ou de bosquets dans son exploitation, afin de rendre possible le calcul de l'équivalent en surface, converti en hectares. a jugé peu cohérent d'avoir, par le passé, recommandé aux éleveurs de faire disparaître les mares et les haies, avant de les encourager désormais à les conserver.
Rapportant le moral dégradé des éleveurs, M. François Fortassin, rapporteur, a dit craindre qu'ils ne reçoivent mal ces nouvelles directives et ne perçoivent les directions départementales de l'agriculture (DDA) uniquement comme des organismes de contrôle. S'il est toujours intéressant de proposer une prime, a-t-il ajouté, il faut tenir compte de ces différents éléments ; la disparition d'un élevage ovin supprimerait le problème, mais ...
a jugé que les éleveurs, déjà démoralisés dans leur activité, risquaient fort de percevoir ces modifications comme des contraintes supplémentaires et être tentés de les refuser.
l'a interrogée sur le seuil de fixation de l'obligation de mise aux normes, disant craindre que les éleveurs ne s'abstiennent de la respecter dès lors qu'ils seront privés d'aides, au risque d'abandonner leur exploitation face au montant des taxes à payer.
a jugé qu'elle ne l'était en rien. Il a souligné que l'abandon par les éleveurs possédant un troupeau bovin et un troupeau ovin de ce dernier, en raison de sa moindre rentabilité, avait des conséquences néfastes sur la préservation des paysages.