Interventions sur "outre-mer"

28 interventions trouvées.

Photo de Catherine ProcacciaCatherine Procaccia :

L'accueil des commissions a-t-il été à ce point favorable que l'on puisse espérer, sur les textes relatifs à l'outre-mer, voir les membres de notre délégation choisis pour rapporteurs ? Ceci serait d'autant plus important qu'il est difficile, au sein d'une commission, d'entreprendre de travailler sur un texte si un autre rapporteur est désigné.

Photo de Jeanny LorgeouxJeanny Lorgeoux :

Je pilote avec M. Trillard, au sein de la commission de la défense, un atelier sur la maritimisation de nos forces, qui concerne bien évidemment l'outre-mer. Si des membres de la délégation veulent s'associer à ce travail, ils sont les bienvenus.

Photo de Michel VergozMichel Vergoz :

Oui, cette délégation est une novation forte, puisqu'elle mêle, et c'est une première, représentants de l'outre-mer et de l'hexagone. Je suis fier d'y participer, mais nous ne demandons pas la charité. Quand Mme Tasca dit que la logique administrative ne nous est guère favorable, c'est un euphémisme. Il me semble donc important d'affirmer aujourd'hui que nous ne pouvons travailler sans moyens. Dans mon île de La Réunion, trois villes sont en feu : j'ai autre chose à faire que courir après des prébendes. Je sui...

Photo de Michel VergozMichel Vergoz :

J'accepte volontiers d'être corapporteur sur ce thème. Ce ne sera pas le premier rapport sur la question, mais j'espère bien que nous saurons mener un travail sans concession, car il ne s'agit pas d'arrondir les angles. La présence de commissaires issus de l'hexagone me paraît, à cet égard, une chance : ce sera l'occasion de travailler ensemble en portant sur l'outre-mer un regard neuf. J'ose espérer que l'on nous allouera les moyens de conduire ce travail.

Photo de Éric DoligéÉric Doligé :

Je suis candidat pour m'associer à M. Vergoz, et mon intention n'est pas d'arrondir les angles. Sur la question des moyens, je rappelle qu'il y a trois ans, avec la mission outre-mer, nous sommes partis de zéro. Les moyens ont suivi pour le rapport. Vous savez que les moyens financiers du Sénat ont été revus à la baisse. Je suis chargé, au sein de la commission de l'évaluation et du contrôle des comptes, du suivi de ces moyens. Il est clair qu'il faudra faire des choix, mais j'estime que la délégation ne devra pas être oubliée. Le comité de suivi de la mission outre-mer, en ...

Photo de Jean-Étienne AntoinetteJean-Étienne Antoinette :

Le thème de la vie chère a été abordé, avec M. Doligé, par la mission outre-mer. Mais il est vrai que l'actualité le remet, hélas, sur le devant de la scène. Je souhaiterais cependant que nos travaux ne se bornent pas à la simple relation de dépendance entre outre-mer et hexagone. Or le problème de la vie chère tient pour beaucoup aux intermédiaires qui, de l'hexagone à l'outre-mer, renchérissent le coût des produits. Il faut aussi lancer une réflexion sur les atouts propres...

Photo de Jacques BerthouJacques Berthou :

La question du développement économique engage celle de l'indépendance énergétique, qui n'est pas simple, puisqu'une grande part de l'énergie est importée. Il ne serait pas inutile d'entendre les responsables de certaines structures, comme le BRGM (Bureau de recherche géologiques et minières). Les volcans, présents dans plusieurs de nos départements d'outre-mer, représentent un intéressant potentiel géothermique.

Photo de Karine ClaireauxKarine Claireaux :

Je veux bien être corapporteur, mais ne serait-il pas bon d'avoir un représentant de l'hexagone ? En tout état de cause, je serai attentive à ce qu'aucun territoire d'outre-mer ne soit oublié.

Photo de Jacques GillotJacques Gillot :

Je comprends mal quel est le critère qui prévaut, pour les binômes : majorité-opposition, ou outre-mer-hexagone ?

Photo de Jacques GillotJacques Gillot :

Ne vaudrait-il pas mieux dépasser cette question, pour privilégier le binôme outre-mer-hexagone ?

Photo de Claude DomeizelClaude Domeizel :

Il est un autre thème sur lequel nous devrons un jour nous pencher : la fonction publique en outre-mer. Nous sommes tous attachés au service public, et qui dit service public dit fonction publique. Il faut aborder ce sujet sans tabou et dans toutes ses facettes : recrutement, promotion, formation, retraites, etc. Je serais prêt à m'en occuper.

Photo de Georges PatientGeorges Patient :

Autant je suis favorable à une égale représentation de la majorité et de l'opposition, autant l'idée d'associer par principe un sénateur de l'hexagone à un sénateur de l'outre-mer me laisse réticent. J'aurais l'impression d'être placé sous surveillance hexagonale...

Photo de Claude DomeizelClaude Domeizel :

Il faudrait cependant ménager un peu de souplesse à ce principe de double parité, y compris dans la désignation des rapporteurs. Car dans l'hypothèse, qui pourrait bien se vérifier, où les représentants élus outre-mer seraient tous de la majorité, il faudrait ne choisir que des membres de l'opposition parmi les hexagonaux...

Photo de Jean-Marie BockelJean-Marie Bockel :

Ce ne sont là que pistes de réflexion, étant entendu que la question du service militaire ne concerne pas l'ensemble de l'outre-mer.

Photo de Michel MagrasMichel Magras :

Les collectivités d'outre-mer sont inscrites dans notre Constitution comme terres françaises : voilà qui appelle une réflexion de long terme sur la continuité territoriale. Autre enjeu de la continuité : le numérique. Ainsi du très haut débit, dont la gageure est tout autre chez nous que sur le territoire continental. Je suis convaincu que la réussite de l'outre-mer passe par sa capacité à transformer ses handicaps en atouts....

Photo de Aline ArchimbaudAline Archimbaud :

L'outre-mer souffre d'ores et déjà des effets des dérèglements climatiques - je pense notamment à la montée des eaux, qui menace bien des îles - et d'autres sont à venir - violence aggravée des cyclones, sécheresse. La biodiversité est menacée - coraux, faune, flore, forêts... En même temps, l'outre-mer est riche d'un potentiel d'énergies renouvelables - je pense au solaire, à l'éolien - qui pourrait aider s...

Photo de Claude DomeizelClaude Domeizel :

J'ai été amené à traiter de la question de la fonction publique et de celle des retraites. Sans qu'il soit question de trouver la solution miracle à ce problème complexe et sensible, ne serait-il pas bon que notre délégation dresse un bilan de la situation outre-mer, qui diffère non seulement de celle de l'hexagone mais d'un département d'outre-mer à l'autre ? J'espère que le sujet n'est pas tabou !

Photo de Christian CointatChristian Cointat :

Je rejoins Michel Magras sur la question de la continuité territoriale. Le monopole des compagnies aériennes plombe l'économie de l'outre-mer. Se pose du même coup la question de la formation des prix : l'insularité peut expliquer un niveau plus élevé, mais pas celui qui est le leur. Certains d'entre nous siègent à la Commission nationale d'évaluation des politiques de l'État outre-mer, la CNEPEOM, qui s'est saisie pour analyse de cette double question de la continuité territoriale et de la formation des prix : il pourrait être utile q...

Photo de Charles RevetCharles Revet :

Pour avoir été rapporteur de la loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche, je puis confirmer que si la France dispose d'une zone économique maritime équivalente à celle des États-Unis, c'est grâce à l'outre-mer. Les enjeux alimentaires de demain passent par la mer. C'est là un grand potentiel, et une question économique centrale pour l'ensemble des régions ultramarines. Il serait bon d'avancer là-dessus.

Photo de Paul VergèsPaul Vergès :

Le propre du Sénat est de voir loin, sans se focaliser sur les seuls problèmes du jour. Si je souscris aux propositions qui ont été avancées, je crois qu'il faut savoir les replacer dans une perspective d'avenir, rendue sensible par la situation des territoires d'outre-mer. La question démographique, au premier chef, est aiguë. La Réunion comptait 240 000 habitants en 1946, nous sommes 850 000 aujourd'hui et serons un million en 2025. Face à nous, Madagascar : 4 millions d'habitant en 1946, 21 millions aujourd'hui, près de 40 en 2025. Et si l'on considère la côte orientale de l'Afrique, les chiffres flambent encore davantage. Vient ensuite la question climatique ...