Interventions sur "militaire"

11 interventions trouvées.

Photo de André DulaitAndré Dulait :

...ebelles a bien été repérée, notamment par les avions de reconnaissance français ; - le Président Déby a laissé ces rebelles, qui formaient une colonne comportant près de 350 véhicules, s'avancer loin de leurs bases et a fait attaquer ses hélicoptères, mais cette offensive n'a pas été suffisante pour les stopper. Les rebelles ont pris le parti de contourner la ville d'Abéché, où se trouvaient des militaires tchadiens, pour éviter une confrontation précoce ; - le Soudan refuse toujours, dans les faits, le déploiement au Darfour de la force hybride Union africaine-ONU en dépit de son acceptation de la résolution du Conseil de sécurité qui prévoit la création de cette force. Malgré ces réticences marquées, certaines troupes de l'Union africaine sont déjà sur place, comme celles en provenance d'Egypte...

Photo de Didier BoulaudDidier Boulaud :

a rappelé que la France est liée au Tchad par des accords de coopération. Il s'est interrogé sur la nature des opérations autorisées par ces accords aux troupes françaises stationnées dans ce pays. En réponse, le ministre a apporté les éléments suivants : - la France soutient le gouvernement légitime du Tchad mais a choisi de ne pas intervenir militairement dans les combats entre Tchadiens - le Président Déby a été porté à la présidence de son pays par deux élections successives, et a mené à bien une réconciliation nationale intégrant 80 % des opposants tchadiens ; - l'accord de 1976 comporte des engagements français en matière de logistique, de santé et de renseignement, mais aucune obligation militaire.

Photo de Robert HueRobert Hue :

a salué l'action des militaires français qui ont su efficacement protéger nos compatriotes lors des combats qui se sont déroulés dans la capitale même du Tchad. Il s'est inquiété des termes de la résolution non contraignante de l'ONU, qui accorde de vastes possibilités d'intervention, ce qui, a-t-il estimé, place notre pays dans une situation délicate. Il s'est interrogé sur les issues politiques à la crise actuelle, relevant ...

Photo de Robert del PicchiaRobert del Picchia :

...les troubles récents ont, en réalité, contribué à une meilleure compréhension de la légitimité de cette opération. Il n'a en outre pas exclu que les rebelles réitèrent leurs attaques. Après avoir rappelé la permanence des schémas opératoires de tentative de prise du pouvoir au Tchad depuis 25 ans, M. Jean-Michel Baylet a souhaité connaître le nombre précis de blessés et de morts, tant civils que militaires, que ces troubles ont entraîné. En réponse, le ministre a indiqué que : - seules les estimations effectuées par le CICR sont actuellement disponibles ; elles évoquent environ 300 victimes civiles et 1 500 tués, tant militaires tchadiens que rebelles, ces chiffres demandant à être confirmés. Les photos prises par satellite permettent de dénombrer environ 150 véhicules rebelles détruits lors des...

Photo de André DulaitAndré Dulait, rapporteur :

a tout d'abord rappelé que la mission d'information, composée de MM. Yves Pozzo di Borgo et Robert Hue, qu'il avait conduite en Afrique du Sud et au Sénégal du 2 au 10 mai dernier, avait pour objet d'apprécier l'évolution des modalités d'intervention de la France, en particulier au sens de l'intervention militaire, dans la gestion des crises en Afrique sub-saharienne. Il a considéré, à titre liminaire, que l'on ne pouvait réduire l'image de l'Afrique à celle d'un continent secoué par les crises ou ravagé par les maladies. L'Afrique du sud avait offert à la délégation l'image d'un pays en croissance et, peu de temps après la transition, d'une démocratie aux fondements solides. Il a néanmoins souligné que l...

Photo de André DulaitAndré Dulait, rapporteur :

a ensuite souligné que la France maintenait un dispositif important en Afrique, qu'il s'agisse de son appareil diplomatique ou de sa présence militaire. Le dispositif militaire français permanent comprend 6 000 hommes, répartis sur 5 bases (Sénégal, Côte d'Ivoire, Gabon, Tchad et Djibouti). La France est aussi liée par une série d'accords de défense et de coopération militaire. En sus des forces prépositionnées, près de 5 000 hommes sont déployés sur des théâtres de crise africains. Par ailleurs, la présence de résidents français (près de 170 00...

Photo de André DulaitAndré Dulait, rapporteur :

a conclu en rappelant que si la gestion des crises doit parfois être militaire, le règlement des crises, lui, ne l'était jamais. L'enjeu de la « bonne gouvernance » reste crucial, qui suppose l'intérêt de tous à la compétition électorale, afin de décourager la tentation de la conquête du pouvoir par des voies autres que pacifiques. Un débat a suivi l'exposé du rapporteur.

Photo de Yves Pozzo di BorgoYves Pozzo di Borgo :

...il avait retiré la corrélation entre les crises en Afrique et les intérêts pétroliers, considérant qu'il s'agissait là d'un élément essentiel. Il a considéré que l'Afrique se trouvait dans une situation de transition avec l'émergence de deux puissances africaines, l'Afrique du Sud, mais aussi le Nigeria. Cette situation nouvelle devait conduire à la réévaluation des implantations diplomatiques et militaires de la France. Cependant, la suppression envisagée du poste d'attaché de défense à Dakar et sa fusion avec le commandement des forces françaises n'étaient pas une mesure opportune d'économie.

Photo de Robert BretRobert Bret :

a considéré que le rôle et la place de la France dans la gestion des crises pourraient constituer un sujet de débat de politique étrangère en séance publique et a souhaité que la commission engage une réflexion sur les droits des militaires engagés en opération extérieure.

Photo de Robert HueRobert Hue :

s'est interrogé sur les relations de la France avec l'Afrique du sud dans le domaine de la gestion des crises et, notamment, dans celle de la crise ivoirienne. Evoquant la présence militaire française en Afrique, il a souhaité savoir comment elle était perçue par les opinions publiques locales. Le général Henri Bentegeat a apporté les éléments de réponse suivants : - la rivalité entre l'Union européenne et l'OTAN est désormais bien connue et s'exerce aujourd'hui principalement au Soudan, où l'OTAN s'est engagée, alors que l'Union européenne était présente depuis plus d'un an pour r...

Photo de Robert del PicchiaRobert del Picchia :

...t une difficulté ; il s'y ajoute aussi le degré d'implication des unités présentes. Le transfert de la mission à l'ONU permettra au moins d'améliorer l'équipement de ces forces ; - la non-résolution du problème de Chypre, qui conduit à des tensions récurrentes entre la Grèce et la Turquie, explique, en grande partie, le blocage actuel des relations entre l'Union européenne et l'OTAN. Sur le plan militaire, l'Union européenne n'est qu'à ses débuts, en termes de capacités, et il importe que son dialogue avec l'OTAN ne soit pas déséquilibré. L'OTAN doit s'en tenir à sa mission centrale d'organisation militaire et ne pas empêcher l'Union européenne de développer le caractère plus global de son action ; - la gestion des crises est de plus en plus difficile. Celles-ci sont plus longues et leur résoluti...