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J'aimerais formuler trois séries de remarques : d'abord sur l'organisation de Pôle emploi, puis sur les services rendus aux usagers, enfin sur les relations avec les partenaires. Je pense qu'il est trop tôt pour établir un véritable bilan de la fusion entre les Assedic et l'ANPE. En revanche, il est possible de commencer à évaluer son impact. Il me semble qu'au cours de nos déplacements, nous avons pu vérifier le bien-fondé de la fusion dans son principe : elle a permis de simplifie...
...ous étions tous d'accord pour reconnaître que traiter dans un même endroit la question de l'indemnisation et celle de l'accompagnement était une bonne chose. Or j'ai le sentiment que l'indemnisation a pris le pas sur l'accompagnement. Cette situation doit être réglée au plus vite afin de prendre en compte les demandes des personnes à la recherche d'un emploi. Par ailleurs, j'ai l'impression que Pôle emploi s'est refermé sur lui-même devant les difficultés suscitées par la crise et par la fusion. A mon avis, il est crucial que l'on trouve des solutions sur ces deux points, sinon la mission même de Pôle emploi en tant qu'opérateur du service public de l'emploi est menacée.
Je me retrouve également dans ce qui a été dit sur l'architecture globale du rapport, mais je voudrais insister sur l'idée que des leçons doivent être tirées du bilan de la fusion réalisée à marche forcée entre l'ANPE et les Assedic. De même, il faudrait, dans la partie sur l'offre de services, se mettre d'accord sur ce qui est attendu de Pôle emploi. Un dernier élément sur lequel j'insiste est la nécessité de clarifier le statut de Pôle emploi, qui est aujourd'hui à mi-chemin entre le public et le privé.
Effectivement, il faudra mettre en avant le rôle de Pôle emploi vis-à-vis des publics les plus éloignés de l'emploi. L'opérateur public travaillant à l'heure actuelle avec un nombre élevé de demandeurs d'emploi, il serait envisageable de confier le suivi de ces publics, qui nécessitent un accompagnement renforcé, à des prestataires spécialisés.
Une des difficultés du rapport sera, à mon avis, le chapitre sur les moyens, car tous les mots devront être pesés. Il est clair que ce sujet représente la question politique par excellence et j'ajoute que le rapport sera publié en juillet, au moment où la loi de finances pour 2012 est en préparation. Pôle emploi dispose tout de même d'un budget de 5 milliards d'euros. Il faut que l'on soit capable d'expliquer que le capital humain d'un pays est sa principale ressource, ce qui rend inacceptable le gâchis actuel lié au chômage. Nous devons travailler ensemble afin de trouver les mots pour le dire, quitte à ce que certains publient des contributions personnelles exprimant des opinions plus fortes.
A cette difficulté s'ajoutent un fonctionnement trop rigide, un manque de valorisation des expérimentations de terrain et une marge de manoeuvre réduite des directeurs locaux. La relation de Pôle emploi avec les opérateurs privés pâtit de ce centralisme. Plutôt que de se baser sur des appels d'offres fondés sur une évaluation des performances, il semblerait que Pôle emploi demande aux opérateurs privés d'agir selon ses méthodes, ce qui amène à se demander ce qui justifie la sous-traitance. Les améliorations peuvent certainement venir de la territorialisation et de la mobilisation des partenaire...
Il est nécessaire que chaque acteur comprenne ce qui est attendu de lui. Il est important de restaurer l'image de Pôle emploi à l'extérieur mais également en interne. Le droit à l'expérimentation doit être défendu. La question de la formation du personnel est également cruciale car il faut que le personnel dispose d'un savoir-faire correspondant à ses missions afin que les moyens mis en oeuvre soient adaptés.