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Faisant observer le caractère tardif des mesures d'application de la loi de modernisation de l'économie et de la prise de conscience de la nécessité d'un nouveau mécanisme interprofessionnel, M. Yannick Botrel a pointé les effets déstabilisants de la disparition progressive des quotas laitiers. Notant la grande concentration des centrales d'achat et leur poids commercial, il a insisté sur la diversité des producteurs, des prix du lait pratiqués et de leur capacité à affronter la crise. S'interrogeant sur les moyens de répondre à leurs besoins de façon urgente, il a appelé à plus de transparence sur les marges dans toutes les filières agricoles.
...e restitution. Questionnant le ministre sur les moyens dont bénéficieraient les brigades de contrôle et sur son opinion sur le rapport du Conseil économique et social sur les modalités de formation des prix alimentaires, il a mis en garde contre les risques de graves débordements à l'encontre de la grande distribution si la crise n'était pas rapidement résolue. Prenant acte du fait que les quotas laitiers sont voués à disparaître, il s'est interrogé sur le développement d'outils alternatifs tels que la contractualisation, et sur la possibilité pour cette dernière d'intégrer la grande distribution ainsi que le deuxième pilier de la politique agricole commune (PAC).
Faisant remarquer que les producteurs laitiers vendaient en dessous de leurs coûts de production, M. Martial Bourquin a estimé que les trente millions d'euros promis par le Gouvernement, au titre des mesures d'accompagnement, ne suffiraient pas, ajoutant que les éleveurs souhaitaient obtenir, non pas des subventions, mais un mécanisme de fixation des prix leur permettant d'exercer leur activité dans des conditions économiques satisfaisantes....
S'indignant des pratiques de la grande distribution vis-à-vis des autres acteurs de la filière, et se montrant partisan d'une action rapide et déterminée en vue des les faire cesser, M. François Fortassin a dit craindre un effondrement du secteur laitier. Soulignant le caractère très contraignant du métier d'éleveur laitier, et notant que les producteurs cessant leur activité ne la reprenaient jamais, il a souhaité que ces derniers ne soient pas la variable d'ajustement de la crise.
Critiquant également les méthodes des distributeurs, et notamment les menaces de déréférencement exercées sur les transformateurs et producteurs, M. Benoît Huré a relevé que des pratiques assimilables à celles des marges arrières continuaient d'exister, et que la loi de modernisation de l'économie n'était pas appliquée de façon satisfaisante dans le secteur laitier. Estimant qu'il revenait aux élus d'exiger de la DGCCRF et de l'Observatoire des prix et des marges qu'ils agissent de façon plus résolue, il a craint, à défaut, que les producteurs et, à moyen terme, les consommateurs, ne fassent les frais de la crise. Observant que le prix actuel du lait était revenu à son niveau d'il y a une vingtaine d'année, alors que le poids des charges de production s'est...