Interventions sur "spectacle"

10 interventions trouvées.

Photo de Serge LagaucheSerge Lagauche :

Ce sujet a été abordé dans de nombreux rapports ; on vous a auditionnés également. Il apparaît qu'on se heurte à une certaine indifférence du ministère de la culture qui ne veut pas s'engager dans cette voie. À plusieurs reprises, il a été proposé de commencer par la création d'un observatoire du spectacle vivant que nous n'avons pas obtenu. Lorsqu'on se tourne vers les collectivités territoriales, des difficultés se posent aussi car chacun veut produire son propre spectacle. Il n'est pas aisé de parvenir à une forme de mutualisation. Le département du Val-de-Marne est tout à fait caractéristique sur ce plan. Une concurrence se crée qui se révèle destructrice. Il n'existe pas dans les département...

Photo de Catherine DumasCatherine Dumas :

J'adhère aux propos de notre rapporteur. Je mettrai toutefois un bémol. Ce n'est pas parce qu'on n'a pas réussi à convaincre l'État au plus haut niveau qu'il n'est pas responsable. Je pense qu'aujourd'hui il y a une réelle volonté politique. Lorsque vous nous dites qu'il n'y a pas de données chiffrées sur le spectacle vivant en France, ou pas assez puisqu'on propose la création d'un observatoire, j'estime que c'est le rôle de l'État de mettre en place ce type d'organisme. J'espère que la frilosité évoquée n'est pas que le fait de la question des intermittents, même si elle y est pour beaucoup. Il faut que notre commission de la culture joue son rôle, en continuant de manière plus persuasive à demander cet obse...

Photo de Jean-Pierre LeleuxJean-Pierre Leleux :

Je partage l'idée que ce désir de spectacle vivant est en croissance très forte, à tel point qu'il faut imaginer des structures nouvelles qui sont difficiles à financer. On ressent cette impression dans d'autres secteurs de la vie culturelle, comme les musées, le cinéma. C'est extrêmement positif. Je voudrais revenir sur la circulation des spectacles et le fonds de soutien. Vous avez dit que la création était dense. Que proposez-vous pou...

Photo de Claude Bérit-DébatClaude Bérit-Débat :

...e leur situation financière. Un certain nombre de ressources ont été supprimées et remplacées par d'autres. Il y aura des problématiques majeures pour continuer à financer les actions existantes. Des régions, des conseils généraux et des communes seront obligés de revoir leur politique en fonction des priorités. Il faudra essayer de convaincre et de sensibiliser les élus locaux de l'importance du spectacle vivant dans la vie de tous les jours. Sur le fonds de soutien, je suis d'accord avec vous ; si ce n'est que pour les pistes évoquées - le loto, les paris en ligne - on a déjà capté une partie des ressources pour aider d'autres secteurs. Trouver des recettes supplémentaires est un vrai problème. Je ne suis pas optimiste sur ce point. La pratique amateur est essentielle, surtout en milieu rural. ...

Photo de Bernadette BourzaiBernadette Bourzai :

Vous avez prononcé une phrase qui mérite une nuance. Vous avez évoqué la vitalité du secteur et de l'immobilisme total des structures du spectacle vivant. Je crois que cet immobilisme n'est qu'apparent car beaucoup d'efforts sont faits au niveau local pour faire évoluer les choses. Or nous ne le savons pas car cet observatoire dont on parle n'existe pas. Je pense qu'il est nécessaire. Il faut profiter de la situation relative de crise dans laquelle les milieux culturels se trouvent pour essayer de mettre à plat tout ce qui peut aider à sort...

Photo de Daniel PercheronDaniel Percheron :

Est-ce que vous êtes bien conscients de l'ambivalence de la notion d'observatoire ? Pour les collectivités territoriales, notamment pour la cohérence régionale, nous sommes des observateurs, nous savons exactement ce qui se passe pour le spectacle vivant. Si je suis un observateur silencieux, c'est parce que cette ambivalence me dicte ce silence. Je voudrais prendre un exemple. Nous subventionnons le football business à hauteur d'un euro par spectateur. Quand nous sommes en présence d'une scène nationale dans un arrondissement de reconversion économique avec 16 % de chômage, nous la subventionnons à hauteur de 150 euros la place. Si l'obs...

Photo de René-Pierre SignéRené-Pierre Signé :

Vous avez raison de dire que le relais par la télévision procure une attraction et un succès plus grands. Je voudrais revenir sur le vide culturel qui existe dans les milieux ruraux. Nous avons une maison de la culture à Nevers qui ne veut pas s'expatrier. Il n'y a jamais de spectacles itinérants susceptibles d'ouvrir l'esprit des populations. On prétend que dans les petits chefs-lieux de canton il n'y a pas de spectateurs. Mais c'est le spectacle qui doit attirer le spectateur. S'il y a des spectacles à répétition, il y aura des spectateurs. Les populations rurales n'ont pas d'ouverture culturelle en dehors de la lecture du journal local et de la télévision. Je crois beaucou...

Photo de Catherine Morin-DesaillyCatherine Morin-Desailly :

Votre exposé aborde la question du spectacle vivant sous un autre angle. Je voudrais savoir si vous avez testé votre idée de compte de soutien auprès de directeurs de salles, d'auteurs, de comédiens. Comment cette idée est-elle reçue ? On a parlé au Sénat de la loi d'orientation sur le spectacle vivant dès 2004. Cela correspond au moment où le ministre Renaud Donnedieu de Vabres avait lancé l'idée d'un grand débat sur le spectacle vivant. ...

Photo de Maryvonne BlondinMaryvonne Blondin :

...vers les autres. Je voudrais rappeler le rôle essentiel de l'éducation nationale. Dans nos collèges et lycées, voire les écoles primaires, nous établissons des jumelages avec des troupes de théâtre ou de danse. Ces interventions sont financées par le conseil général, ce qui pose la question du désengagement de l'État. Cela forme les esprits, donne une ouverture et contribue à créer des envies de spectacles.

Photo de Serge LagaucheSerge Lagauche :

Je voudrais connaître votre avis sur la retransmission de spectacles vivants dans le cadre de la numérisation des salles.