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a observé que cette mobilisation dépassait le cadre habituel des syndicats et des associations de défense des droits de l'homme mais rassemblait également des enseignants, des parents d'élèves peu habitués aux actions militantes. Estimant à plusieurs milliers le nombre des jeunes sans papiers scolarisés, il a observé que certains d'entre eux étaient entrés irrégulièrement en France, en raison notamment des difficultés d'exercice du droit au regroupement familial, tandis que d'autres étaient nés sur le sol français. Il a souligné que la plupart étaient ignorants des risques encourus mais éprouvaient des sentiments diffus de peur et de honte. a jugé inacceptable que les valeurs de la République, dont ses dirigeants se prévalent lors de leurs ...
lui a répondu que les jeunes sans papiers scolarisés n'étaient généralement pas isolés mais résidaient en France avec leur famille. Il a toutefois évoqué le cas d'un jeune albanais dont les parents avaient été assassinés, tout en précisant qu'il n'était pas vraiment isolé dans la mesure où il bénéficiait d'un hébergement.
a exposé que le recteur de l'Académie d'Amiens avait demandé aux chefs des établissements de son ressort de recenser les élèves dont les parents étaient en situation irrégulière, dans le but de les protéger. Faisant observer que de telles listes pouvaient également être utilisées pour procéder à des reconduites à la frontière, il a souhaité savoir si d'autres recteurs avaient pris de telles initiatives. Par ailleurs, il a jugé schizophrène l'attitude consistant à former des jeunes étrangers pendant des années dans les établissements d'enseignemen...
Tout en se défendant de vouloir procéder à des analogies inappropriées, M. Pierre Cordelier a déclaré que l'histoire avait montré les dangers inhérents à l'établissement de listes d'individus. Il a relevé que des tentatives de recensement des élèves dont les parents étaient en situation irrégulière avaient été effectuées en Seine-Saint-Denis ainsi qu'à Nantes en 2005, et exprimé la crainte que les services de l'éducation nationale ne soient instrumentalisés pour mener à bien des opérations policières.
a souhaité savoir s'il était vrai, comme certains l'alléguaient, que les enfants d'étrangers en situation irrégulière étaient plus fréquemment que les autres en situation d'échec scolaire et que leur présence avait pour conséquence d'entraîner une baisse du niveau de l'enseignement.
a jugé contraire aux valeurs de la République l'envoi des forces de l'ordre dans les établissements d'enseignement pour appréhender des enfants et les placer en centre de rétention administrative. Observant que quatre écoles du vingtième arrondissement de Paris étaient en grève pour soutenir une mère de famille faisant l'objet d'un arrêté de reconduite à la frontière alors qu'elle résidait en France depuis quatorze ans, il a souligné à nouveau que la situation des jeunes sans papiers scolarisés suscitait la mobilisation de l'ensemble de la communauté éducative et non des seuls militants des droits de l'homme.