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À la veille de sa mort, le président yéménite Ali Abdallah Saleh avait tendu la main à Riyad, pensant pouvoir mettre fin à des années de relations conflictuelles avec l'Arabie saoudite. Comme vous l'avez rappelé, cette crise humanitaire ne peut être appréhendée en faisant abstraction des conflits régionaux, notamment le bras de fer qui oppose l'Iran à l'Arabie saoudite. Selon vous, le dossier du nucléaire iranien peut-il être un élément facilitant une solution - en intégrant éventuellement des mesures en faveur du Yémen - ou au contraire une difficulté supplémentaire en raison du récent désengagement des Américains ?
L'Arabie saoudite est le principal acteur de la coalition arabe qui frappe le Yémen, et en même temps notre deuxième client en matière d'armement - ce conflit illustre d'ailleurs la nécessité d'une évolution du contrôle parlementaire des ventes d'armes. Quelle influence la France peut-elle avoir sur l'Arabie saoudite ? Vous l'avez rappelé, l'enjeu est de mettre fin à la catastrophe humanitaire, de trouver une solution politique et d'éradiquer la capacité de nuisance d'Al-Qaïda et de Daech. Est-ce possible ? J'ai lu à ce propos que de curieuses trêves avaient lieu entre les troupes régulières et les forces djihadistes... Peut-on vaincre Al-Qaïda ou Daech sans appuis locaux, et uniquement à coups de drones américains ou d'opérations de forces spéciales ?
Ce pays meurtri où 80 % de la population, voire plus, a besoin d'une aide humanitaire, constitue un terreau extrêmement favorable au terrorisme. Dans ce contexte, Al-Qaïda s'est renforcé suite à la défaite territoriale de Daech. Pourriez-vous nous éclairer sur cette recomposition terroriste et la façon dont il convient de prendre en compte cette menace ? Des alliances locales auraient-elles un intérêt dans ce pays qui compte près de 30 % de chiites et 70% de sunnites ?
Notre commission avait consacré une précédente audition à la situation en Libye, qui est extrêmement complexe. Celle du Yémen semble l'être davantage encore, si tant est que cela soit possible. La crise humanitaire est effroyable, tout autant que le silence assourdissant qui l'entoure : la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté, 14 millions d'habitants n'ont pas accès aux soins de base, 10 000 morts et 2 millions de déplacés. La conférence sur le Yémen qui se tiendra le 27 juin prochain devrait, en priorité, aborder les questions humanitaires qui sont essentielles. Pourquoi l'opinion publique...
Au Yémen, le droit international est quotidiennement bafoué pendant que la communauté internationale regarde pudiquement ailleurs. Dans ce contexte, l'initiative française d'une conférence humanitaire est évidemment à saluer. J'aimerais également vous interroger sur le risque d'une partition, qui ramènerait le Yémen à la situation qu'il a connu il y a 28 ans. Dans vos propos liminaires, vous indiquiez qu'une telle issue n'était pas à exclure - ce qui inquiète l'ONU ; mais est-elle vraiment envisageable ? Enfin, vous n'avez pas abordé la façon dont l'Iran et l'Arabie saoudite instrumentalisent ...
Je suis très surpris par l'absence des Houthis à la conférence humanitaire et par celle de l'Iran. Comment cette conférence peut-elle parvenir à un résultat en l'absence des principaux acteurs et de leur soutien militaire ?
Quels résultats pouvons-nous attendre de la conférence humanitaire compte tenu du contexte ? Sur le plan politique, quels acteurs du conflit défendent encore l'unité du pays, et quels sont ceux qui se résignent à un partage du territoire ?