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s'est alarmé du différentiel de prix à la production entre agneaux français et néo-zélandais, les premiers étant au moins deux fois plus chers que les seconds. Il l'a attribué au caractère très fortement extensif de l'élevage néo-zélandais, où les exploitations comptent couramment plusieurs milliers de têtes.
Notant que les consommateurs cherchaient à acheter au moindre prix et rappelant la cherté de la viande d'agneau, M. Gérard Le Cam a appelé à baisser son prix de vente. Préconisant l'utilisation des surfaces en jachère, il a, par ailleurs, suggéré l'obtention d'une compensation européenne pour la filière ovine.
A M. Gérard Bailly, rapporteur, qui lui demandait comment améliorer la compétitivité de l'agneau français, M. Jean-Paul Bigard a répondu que les écarts étaient trop importants avec l'agneau néo-zélandais pour chercher à le concurrencer, notamment durant les périodes de fête (Pâques, Noël ...), où il est exporté en très grande quantité. Il a en revanche vu dans les délais de transport -jusqu'à 30 jours- et de consommation -jusqu'à 90 jours- des viandes fraîches de pays tiers des éléments de f...
...marché (OCM) réduirait la production et augmenterait le niveau des prix. Il a fait observer que les éleveurs américains bénéficiaient de soutiens bien supérieurs à leurs homologues européens, et s'est dit choqué de ce que certains producteurs français aient profité de primes communautaires avant d'arrêter leur activité. Il a estimé que des productions animales à 5 ou 6 euros le kilo, telles que l'agneau ou le veau, étaient extrêmement difficiles à valoriser. ayant fait état d'un paradoxe associant une diminution de la production nationale à une augmentation massive des importations, M. Jean-Paul Bigard l'a expliqué par le manque de compétitivité des productions françaises.
Rappelant que la France produisait les agneaux les plus chers et les moins rentables de l'Union européenne, M. Gérard Bailly, rapporteur, a mis en garde contre un alourdissement de la réglementation pesant sur les éleveurs.
a cité l'exemple de son département des Hautes-Pyrénées, où sont vendus, dans les boucheries, des agneaux de Nouvelle-Zélande, sans que leur provenance soit précisée.
ayant suggéré que soit précisée la provenance régionale de l'agneau, M. Emmanuel Coste a indiqué que la filière avait tenté de communiquer, sans grand succès faute d'une mobilisation suffisante des professionnels au niveau national, sur un programme intitulé « Agneau de nos terroirs ».
a estimé que les éleveurs français n'étaient pas payés au juste prix et qu'ils souffraient de la concurrence de l'agneau néo-zélandais, vendu à un prix jusqu'à deux fois moindre.