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A M. Gérard Bailly, rapporteur, qui lui demandait comment améliorer la compétitivité de l'agneau français, M. Jean-Paul Bigard a répondu que les écarts étaient trop importants avec l'agneau néo-zélandais pour chercher à le concurrencer, notamment durant les périodes de fête (Pâques, Noël ...), où il est exporté en très grande quantité. Il a en revanche vu dans les délais de transport -jusqu'à 30 jours- et de consommation -jusqu'à 90 jours- des viandes fraîches de pays tiers des éléments de fragilisation.
s'étant interrogé sur la rentabilité respective des productions viande et lait, M. Philippe Alazard a répondu que la filière laitière se valorisait beaucoup mieux que la filière viande, les éleveurs laitiers étant plus jeunes et mieux formés. M. Jean-Paul Bigard a approuvé, ajoutant que la viande ovine était peu rémunératrice si elle n'était pas valorisée en tant que telle après l'avoir été pour son lait, et que l'Espagne, comme la France, réduisait très fortement sa production.
A M. Gérard Bailly, rapporteur, qui l'interrogeait sur le système de traçabilité, M. Jean-Paul Bigard a indiqué que la réglementation en matière ovine était calquée sur celle existant pour la filière bovine, bien que l'amortissement des coûts qu'elle engendrait était beaucoup plus difficile sur les moutons, du fait du poids très inférieur des carcasses valorisables.
A M. François Fortassin, rapporteur, qui se demandait dans quelle mesure la réglementation concernant le mouton ne pourrait pas être calquée sur celle du poulet, M. Jean-Paul Bigard a indiqué qu'il ne lui semblait pas opportun de certifier l'origine de chaque animal, dès lors que celle du troupeau était renseignée. Il a, par ailleurs, déploré que la réglementation nationale interdise de traiter les têtes de mouton françaises, alors que celles provenant d'autres pays pouvaient l'être.
...lly, rapporteur, qui l'interrogeait sur une éventuelle stabilisation des cours, M. Philippe Alazard a précisé que la baisse de concert de la production et de la consommation y contribuait effectivement. ayant exprimé son inquiétude vis-à-vis des conséquences d'un possible découplage total, et du soutien que semblaient y apporter certains fonctionnaires français dans les instances européennes, M. Jean-Paul Bigard a souscrit à ses propos, ajoutant qu'une telle évolution de l'organisation commune de marché (OCM) réduirait la production et augmenterait le niveau des prix. Il a fait observer que les éleveurs américains bénéficiaient de soutiens bien supérieurs à leurs homologues européens, et s'est dit choqué de ce que certains producteurs français aient profité de primes communautaires avant d'arrêter leur a...