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Vous avez rappelé à juste titre que la Crimée a été donnée à l'Ukraine : le débat a eu lieu. C'est un épisode qui relève de l'histoire de la Russie. La stratégie de Poutine n'est donc pas sans cynisme. Il prétend ne pas vouloir déstabiliser l'ordre mondial. Or, il ne respecte ni les principes de l'ONU, ni le droit international, ni la non-ingérence, ni la défense de la souveraineté. Voyez ce qui s'est passé en Transnistrie, en Abkhazie ou en...
...ev, dont je rappelle que Poutine a été un serviteur. Il en porte encore la nostalgie. Comment nier dans ces conditions ses ambitions impérialistes ? Dire que Gorbatchev a décidé de mettre un terme à la guerre froide n'est pas sérieux. L'URSS avait perdu cette guerre. Le seul mérite de Gorbatchev a été d'organiser la dissolution de l'empire de manière pacifique. On ne peut pas nier non plus que la Crimée ait été annexée. Certes, Eltsine a peut-être commis une erreur en donnant la Crimée à l'Ukraine, en 1994, mais des règlements et des traités internationaux ont été signés. Les Russes sont libres de revendiquer ce territoire, pas de l'annexer. Des frontières récentes ? C'est un argument dangereux ! Les Ukrainiens se souviennent ce que les soviétiques leur ont fait en 1932... Si nous admettons qu...
Il me semble difficile de défendre les droits des Ukrainiens à conserver la Crimée contre la volonté de la majorité de la population. Je me suis rendu à Kiev, lors des élections au printemps dernier, comme observateur pour le Conseil de l'Europe. L'ambassadeur de France me disait que si les Ukrainiens avaient perdu la Crimée, les Russes avaient perdu l'Ukraine. Vous ne nous avez pas dit comment a évolué l'opinion publique dans la majorité de l'Ukraine ? C'est un territoire ambi...
Le groupe de Minsk, l'OSCE, peuvent-ils débloquer les négociations aujourd'hui dans l'impasse ? La géographie aide à comprendre la situation, je suis bien d'accord avec vous. Il serait difficile pour les Russes d'accepter que leurs bases militaires en Crimée, et notamment celle de Sébastopol, soient fragilisées par l'appartenance de l'Ukraine à l'Union européenne ou, pire, à l'Otan - les accords de Budapest écartaient du reste cette dernière possibilité. M. Poutine ne veut pas annexer l'Ukraine, mais peut-être cherche-t-il à s'assurer une voie terrestre d'accès, et de ravitaillement, à la Crimée ?