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...nistre, que tout cela n’est pas gage de crédibilité. Or c’est bien ce doute sur la capacité des chefs d’État à décider qui a été le facteur déclenchant de la mise sous surveillance négative par une agence de notation de la quasi-totalité des pays de l’Union européenne. La seconde raison qui a justifié cette mise sous surveillance, ainsi que le révèle l’analyse de cette agence, est la crainte que l’Europe, acteur majeur dans la sphère mondiale, n’entre en récession ou ne connaisse une croissance en berne. Précisément, il faut rappeler les propos qu’a tenus le gouverneur Mario Draghi le 1er décembre lorsqu’il a envisagé un rôle plus actif pour la BCE si les États convenaient d’un « pacte budgétaire ». Tel est le sujet que je souhaite aborder à présent. Avec ce pacte budgétaire, on s’interroge : ...
...s demain, est dramatisée et présentée à l’opinion publique comme le sommet de la dernière chance pour sauver l’euro ; une fois de plus, les tractations et les désaccords entre les gouvernements français et allemands ont été mis en scène ces jours derniers, avant l’annonce du compromis de lundi. Ce fut tout d’abord le meeting électoral du Président de la République à Toulon sur l’avenir de l’Europe ; le président-candidat a alors tenté de se présenter, une nouvelle fois, comme le sauveur de l’euro et le garant des intérêts de notre pays. Puis, vendredi, ce fut au tour de la Chancelière allemande de tracer, devant le Bundestag, les grandes lignes du plan de sauvetage de l’euro qu’elle défendra demain à Bruxelles. Mme Merkel a martelé devant sa majorité parlementaire qu’elle ne céder...
Mes chers collègues, aujourd’hui, l’euro est déserté par les grands investisseurs étrangers et assiégé sur les marchés. Chacun voit bien que, malgré les plans de rigueur, les attaques continuent. En réalité, ce qui est en cause aujourd’hui, ce n’est pas seulement la santé financière de la Grèce, de la France, de l’Italie ou même de l’Allemagne, mais bien la capacité politique de l’Europe à faire face à la crise. Ce qui inquiète vraiment les investisseurs, c’est finalement l’absence d’une volonté forte, puissante et durable d’emmener l’Europe jusqu’au bout. Cette Europe est impuissante, incapable d’opposer une véritable résistance à un engrenage économique et financier devenu fou, et qui pourrait bien causer sa perte. Le seul mérite que pourraient avoir, à mes yeux, les agences ...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous voici donc à la veille d’une réunion très attendue – trop attendue peut-être – du Conseil européen. Depuis six mois, nous attendons toujours la réunion qui va enfin sortir l’Europe de l’ornière. Or, comme l’a souligné la Chancelière allemande, il faut se placer dans la durée. Le problème de l’endettement de la zone euro réclamera des années d’efforts, pour l’Allemagne comme pour les autres pays d’ailleurs. Ce problème sera d’autant plus difficile à régler qu’il touche aussi la plupart des autres grandes zones développées : l’Europe hors zone euro, les États-Unis et le Japo...
...ldman Sachs a certifié les comptes falsifiés de la Grèce et invité parallèlement à spéculer sur sa dette ! Dans quelle mesure la responsabilité de cette banque est-elle engagée ? Si cette responsabilité dans la falsification des comptes était reconnue, quels dédommagements l’Union européenne pourrait-elle attendre pour les dégâts considérables et difficilement canalisables que cela a entraîné ? L’Europe est certainement le premier marché du monde, mais il est ouvert aux quatre vents de la concurrence mondiale. Si elle est la première puissance économique, cette puissance n’est que virtuelle. Notre objectif est qu’elle devienne la première puissance économique réelle. Le peu de poids économique de chaque État rapporté au nouvel ordre mondial nous condamne à coordonner nos politiques économiques ...
... potentiels, car j’estimais que la mécanique européenne n’était pas préparée à accueillir de nouveaux membres. La situation est similaire aujourd’hui, alors que nous accueillons la Croatie. Certes, les Balkans occidentaux ont vocation à entrer, eux aussi, dans l’Union, mais il est indispensable que ses institutions soient opérationnelles pour trente membres, voire davantage. La dernière crise de l’Europe nous fait prendre conscience de la faiblesse de l’Union et encore plus de celle des États. Elle souligne les sacrifices réalisés et les sacrifices qu’il reste à faire. Ils sont indispensables pour que les rêves des pères de l’Europe deviennent notre réalité.
...-demain à Bruxelles examinera avant tout la situation économique générale en Europe et l’évolution de la réflexion sur le renforcement de la convergence économique au sein de la zone euro. « Vaste programme » pourrait-on affirmer au regard de la situation de gravité extrême dans laquelle se trouvent l’Union européenne et tous ses États membres, qu’ils fassent ou non partie de l’union monétaire. L’Europe connaît aujourd’hui l’une des crises les plus graves de son histoire, crise que les dirigeants européens semblent avoir la plus grande peine à juguler, au risque d’aboutir à l’anéantissement de tous les efforts menés en faveur de la construction européenne depuis plus de soixante ans. L’accord du 26 octobre dernier, présenté pourtant comme « historique » et celui de « la dernière chance » par le...
Il est regrettable en effet que les États membres n’aient pas été en mesure de lever les obstacles permettant à l’Europe de retrouver des marges de manœuvre. Il est regrettable que la Banque centrale européenne n’assouplisse pas ses interventions, même dans ses statuts actuels. Il est regrettable que le Fonds européen de stabilité financière n’intervienne pas effectivement en soutien des pays les plus vulnérables, et le mécanisme européen de stabilité est appelé à l’accompagner. Il est regrettable que la Banque ...
Cela fait six mois que, à la veille de chaque sommet européen, les médias nous servent un nouvel opus de « l’Élysée, sauveur de l’Europe ». À chaque fois, l’enjeu est dramatisé, car l’exercice précédent montre vite ses limites. Aujourd’hui, une modification des traités européens est présentée comme l’unique solution de sortie de crise. Ce n’est pas sérieux, et ce pour deux raisons. Premièrement, une modification des traités ne saurait se faire dans l’urgence. En réalité, il semble que seul compte l’effet d’annonce. Deuxièmement...