Interventions sur "port"

10 interventions trouvées.

Photo de Pierre CharonPierre Charon, en remplacement de M. Marcel-Pierre Cléach, rapporteur pour le Sénat de la commission mixte paritaire :

... qui précise : « Cet hommage ne se substitue pas aux autres journées de commémoration nationales ». Par ailleurs, l’article 3, qui prévoit l’application du présent texte sur l’ensemble du territoire de la République, est rédigé dans les termes adoptés par la Haute Assemblée. Je me réjouis, comme tous les membres de la commission mixte paritaire, que nous soyons parvenus à un accord sur un projet porteur de sens. Celui-ci a permis de rassembler la majeure partie de la représentation nationale afin de rendre hommage à ceux qui ont sacrifié leur vie pour leur pays, pour sa liberté, pour son indépendance et pour les valeurs de la République. Je tiens à remercier le président de la commission des affaires étrangères, Jean-Louis Carrère, le rapporteur, Marcel-Pierre Cléach, ainsi que vous-même, mo...

Photo de Alain NériAlain Néri :

À ce titre, ils méritent l’hommage unanime de la Nation. Pendant des années, la troisième génération du feu a été quelque peu méprisée : on parlait d’« événement », de « pacification » ou encore de « maintien de l’ordre ». Il a fallu attendre le 10 juin 1999 pour que l’Assemblée nationale, à l’unanimité, reconnaisse que les événements d’Algérie constituaient bien une guerre. Étant rapporteur de la proposition de loi en cause, je m’en souviens parfaitement. Le consensus sur cette idée s’est manifesté très rapidement. Le Sénat, le 5 octobre 1999, a émis, lui aussi à l’unanimité, le même vote que l’Assemblée nationale. Et le 18 octobre suivant, la loi a été promulguée. Il serait grandement temps que la Nation reconnaisse enfin à la troisième génération du feu le droit à une journée...

Photo de Cécile CukiermanCécile Cukierman :

...ttants de chaque guerre, à chaque date anniversaire historique de la fin de chaque conflit. Dans notre esprit, il ne s’agit aucunement de faire un tri entre les « bonnes » et les « mauvaises » guerres ou de les hiérarchiser, selon une démarche chère au ministre de l’intérieur dans un autre domaine. Je ne remets bien sûr nullement en cause la force symbolique de la mention « mort pour la France » portée sur les actes de décès. Un soldat envoyé sur le théâtre d’un conflit par le gouvernement de la République et qui trouve la mort est toujours tué au nom de la France. Pour les jeunes générations, nous ne voulons pas non plus que toutes les mémoires soient amalgamées, empêchant ainsi de réfléchir et de tirer les enseignements de chaque guerre. Nous ne voulons pas davantage que, in fine, ...

Photo de Cécile CukiermanCécile Cukierman :

...eignants de cette matière s’en sont émus et ont vigoureusement protesté, notamment, contre le caractère optionnel de cet enseignement en terminale scientifique. Ces dernières années, de nombreux travaux ont été menés sur le devoir de mémoire. Des pistes ont été explorées ; elles auraient pu faire l’objet d’un débat de fond et de décisions fortes. Au lieu de cela, un texte, très en retrait par rapport aux enjeux, est adopté en urgence. Son seul objet, nous a-t-on dit, est de rendre hommage à tous ceux qui ont défendu la France, toutes générations confondues. Le problème n’est pourtant pas si simple et la méthode ne me semble pas adéquate. Bien que nous soyons favorables à ce que soit rendu un hommage particulier aux soldats qui, sous mandat de l’ONU, œuvrent pour le respect du droit internat...

Photo de Robert TropeanoRobert Tropeano :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, c’est sur un mode consensuel que la commission mixte paritaire a adopté le projet de loi fixant au 11 novembre la commémoration de tous les morts pour la France. Comme M. le rapporteur l’avait souhaité, le texte modifié par le Sénat a été approuvé par un seul vote. Lors de son examen en séance publique, le 24 janvier dernier, nous avions déjà créé les conditions de cette belle unanimité. En effet, sans bouleverser l’équilibre général du projet de loi, nous l’avions enrichi en ajoutant à l’article 1er l’alinéa suivant : « Cet hommage ne se substitue pas aux autres journées d...

Photo de Robert TropeanoRobert Tropeano :

...hé à notre calendrier commémoratif d’être trop chargé. C’est vrai, il ne cesse de s’enrichir puisque nous sommes passés de six commémorations publiques ou nationales avant 1999 à douze. Pour ma part, je ne vois rien d’excessif dans cette évolution, et ce pour deux raisons. Tout d’abord, la reconnaissance ne se marchande pas. Il n’est pas envisageable de hiérarchiser les événements, sous peine de porter atteinte à la mémoire des victimes et à la douleur de leurs proches. Nous devons conserver pour eux un moment privilégié. Ensuite, le devoir de reconnaissance est un instrument d’unité nationale. Notre République est à la recherche permanente de cette indispensable cohésion. Il serait donc malvenu d’opposer des événements les uns aux autres, alors que tous étaient animés par le même espoir de ...

Photo de Leila AïchiLeila Aïchi :

...me hémicycle voilà quelques semaines. La volonté des socialistes de ne pas voir l’hommage du 11 novembre se substituer aux autres commémorations n’était pas celle de la majorité de l’Assemblée nationale, mais les députés de la majorité présidentielle, lors des travaux de la commission mixte paritaire, ont accepté l’ajout de cette disposition ainsi que les quelques modifications rédactionnelles apportées à l’article 3. Je tiens à saluer la sagesse des députés qui se sont rendus à l’avis de la nouvelle majorité sénatoriale. Le 31 janvier dernier, le bicamérisme a montré ses vertus démocratiques, chaque chambre acceptant de prendre en compte les apports de son homologue. Le succès de la commission mixte paritaire est d’autant plus remarquable que la nouvelle majorité sénatoriale a connu bien de...

Photo de Ronan KerdraonRonan Kerdraon :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, comme les précédents orateurs l’ont indiqué, nous examinons les conclusions de la commission mixte paritaire portant sur le projet de loi visant à faire du 11 novembre, date de l’armistice de 1918, à laquelle sont chaque année célébrées, depuis la loi du 24 octobre 1922, la victoire et la paix, une journée de commémoration de tous les morts pour la France. Mon groupe l’a clairement exprimé lors de l’examen de ce texte en première lecture : nous n’avons pas d’opposition de principe au fait d’honorer le 11 no...

Photo de Ronan KerdraonRonan Kerdraon :

...le. Ainsi complété, le texte correspond à nos souhaits. Il est désormais établi que le 11 novembre n’est pas un Memorial Day à la française et n’a pas vocation à le devenir, comme cela a pu être dit parfois lors des débats de la Commission de réflexion sur la modernisation des commémorations publiques, son président, André Kaspi, ayant toutefois lui-même écarté cette hypothèse dans son rapport. De même, je me félicite de l’inscription du nom sur le monument aux morts de nos communes des militaires de l’armée française décédés au cours d’une guerre ou d’opérations assimilées. Nous témoignerons ainsi pour toujours de notre reconnaissance envers ces hommes et femmes, souvent très jeunes, morts pour la France. Cependant, dans mon intervention ici même voilà quelques semaines, j’avais reg...

Photo de Ronan KerdraonRonan Kerdraon :

Ce texte aurait dû être l’occasion de nous interroger sur le regard que notre société porte sur son passé, sur la relation entre la France d’aujourd’hui et son histoire. Ces problématiques essentielles relatives à la politique de la mémoire, à la transmission des grands événements de notre pays de génération en génération, aux sacrifices de nos soldats pour les valeurs de la République, par le consensus qu’elles font émerger, font partie des ciments de la cohésion sociale de notre pay...