Interventions sur "inondation"

32 interventions trouvées.

Photo de Éric DoligéÉric Doligé, sénateur du Loiret, président du centre européen de prévention des risques d'inondation (CEPRI :

...nt de répondre à vos questions. Le 4 juillet, je me retirerai du CEPRI après deux triennats, comme je l'avais prévu dans les statuts lorsque je l'ai fondé. Je me retirerai également probablement de tous les autres organismes. Avec un certain nombre de collègues et avec l'État, nous avons souhaité constituer le CEPRI car nous considérions qu'il manquait un outil sur la prévention des risques d'inondation, la formation et la recherche, qui soit proche des collectivités pour tirer profit de leurs expériences, créer des doctrines et pousser l'État dans sa réflexion. En effet, pour les risques naturels, l'État et les collectivités donnent toujours le sentiment de n'être pas toujours à la hauteur, ne se préparant pas suffisamment en amont. Cela s'explique par le fait que ces événements ne sont que des...

Photo de Éric DoligéÉric Doligé, sénateur du Loiret, président du centre européen de prévention des risques d'inondation (CEPRI :

...nt de répondre à vos questions. Le 4 juillet, je me retirerai du CEPRI après deux triennats, comme je l'avais prévu dans les statuts lorsque je l'ai fondé. Je me retirerai également probablement de tous les autres organismes. Avec un certain nombre de collègues et avec l'État, nous avons souhaité constituer le CEPRI car nous considérions qu'il manquait un outil sur la prévention des risques d'inondation, la formation et la recherche, qui soit proche des collectivités pour tirer profit de leurs expériences, créer des doctrines et pousser l'État dans sa réflexion. En effet, pour les risques naturels, l'État et les collectivités donnent toujours le sentiment de n'être pas toujours à la hauteur, ne se préparant pas suffisamment en amont. Cela s'explique par le fait que ces événements ne sont que des...

Photo de Pierre-Yves CollombatPierre-Yves Collombat, rapporteur :

Dans nos travaux, nous sommes allés de surprise en surprise, constatant qu'en dépit de l'existence d'une multitude d'organismes chargés de la prévention contre les inondations, les choses évoluent très lentement sur le terrain, même dans des lieux ayant subi des dégâts sérieux, voire connus des morts. Nous nous sommes demandés pourquoi et avons abouti à la conclusion que le problème n'est probablement pas pris sous le bon angle. En effet, la question des inondations est uniquement posée sous l'angle de la protection, alors qu'il serait probablement plus judicieux qu'e...

Photo de Pierre-Yves CollombatPierre-Yves Collombat, rapporteur :

Dans nos travaux, nous sommes allés de surprise en surprise, constatant qu'en dépit de l'existence d'une multitude d'organismes chargés de la prévention contre les inondations, les choses évoluent très lentement sur le terrain, même dans des lieux ayant subi des dégâts sérieux, voire connus des morts. Nous nous sommes demandés pourquoi et avons abouti à la conclusion que le problème n'est probablement pas pris sous le bon angle. En effet, la question des inondations est uniquement posée sous l'angle de la protection, alors qu'il serait probablement plus judicieux qu'e...

Photo de Éric DoligéÉric Doligé :

...e continuer à vivre d'interdits, dès lors que plusieurs millions de logements sont construits en zone inondable. Plus de cent mille ont dû l'être depuis 2006. En outre, ces zones perdraient la totalité de leur capacité de concurrence avec d'autres territoires si elles devenaient totalement non constructibles. Il existe certes plusieurs niveaux d'inondabilité, mais il est possible de s'adapter à l'inondation. Des zones présentant des potentiels de développement ne peuvent être rayées de la carte. Il faut donc réfléchir aux moyens d'aménager les zones inondables. Je pense qu'au fil du temps, il est possible de réaménager le territoire pour le rendre habitable dans des zones moyennement ou faiblement inondables. Bien souvent, il suffit de former les entrepreneurs et de sensibiliser les populations aux ...

Photo de Éric DoligéÉric Doligé :

...e continuer à vivre d'interdits, dès lors que plusieurs millions de logements sont construits en zone inondable. Plus de cent mille ont dû l'être depuis 2006. En outre, ces zones perdraient la totalité de leur capacité de concurrence avec d'autres territoires si elles devenaient totalement non constructibles. Il existe certes plusieurs niveaux d'inondabilité, mais il est possible de s'adapter à l'inondation. Des zones présentant des potentiels de développement ne peuvent être rayées de la carte. Il faut donc réfléchir aux moyens d'aménager les zones inondables. Je pense qu'au fil du temps, il est possible de réaménager le territoire pour le rendre habitable dans des zones moyennement ou faiblement inondables. Bien souvent, il suffit de former les entrepreneurs et de sensibiliser les populations aux ...

Photo de Éric DoligéÉric Doligé :

Il convient de rester prudent. La loi vise à protéger les populations et les biens, pour permettre à ces derniers d'être à nouveau opérationnels le plus vite possible. Il faut donc être en capacité de subir une inondation. Tout dépend bien sûr de son niveau. Une bonne connaissance du territoire et du risque est indispensable pour mettre en place les moyens adéquats. Il est regrettable que beaucoup de zones - pourtant connues comme potentiellement inondables - soient construites sans protection.

Photo de Éric DoligéÉric Doligé :

Il convient de rester prudent. La loi vise à protéger les populations et les biens, pour permettre à ces derniers d'être à nouveau opérationnels le plus vite possible. Il faut donc être en capacité de subir une inondation. Tout dépend bien sûr de son niveau. Une bonne connaissance du territoire et du risque est indispensable pour mettre en place les moyens adéquats. Il est regrettable que beaucoup de zones - pourtant connues comme potentiellement inondables - soient construites sans protection.

Photo de Éric DoligéÉric Doligé :

...able coercition. Une fois obtenu le permis de construire, en apprenant que la zone est inondable, les personnes se retournent contre celui qui a autorisé la construction, qu'il s'agisse du maire ou du préfet. Comme le montrent les PAPI, les pouvoirs publics finissent par se protéger contre la crue centennale. J'ai demandé, à cet égard, la mise en place d'une doctrine nationale sur les risques d'inondation.

Photo de Éric DoligéÉric Doligé :

...able coercition. Une fois obtenu le permis de construire, en apprenant que la zone est inondable, les personnes se retournent contre celui qui a autorisé la construction, qu'il s'agisse du maire ou du préfet. Comme le montrent les PAPI, les pouvoirs publics finissent par se protéger contre la crue centennale. J'ai demandé, à cet égard, la mise en place d'une doctrine nationale sur les risques d'inondation.

Photo de Éric DoligéÉric Doligé :

... quel point. Nous devons également estimer à quelle somme nous souhaitons limiter le dégât, préciser quelle pourcentage de la population il est acceptable de déplacer. Une stratégie est en cours de définition au niveau national. Elle permettra de développer des politiques assez précises d'où découleront les autorisations ou refus de construire. Les Anglais l'ont fait dans certains secteurs. Des inondations catastrophiques en 2005 leur ont permis de définir une stratégie précise. Les pays nordiques comme les Pays-Bas ont aussi des stratégies. Il s'agit de définir le risque acceptable compte tenu du territoire. Par exemple en France, si une crue centennale survient sur un seul fleuve, ce n'est pas une catastrophe. En revanche, si elle survenait en même temps sur quatre ou cinq fleuves comme ce fut l...

Photo de Éric DoligéÉric Doligé :

... quel point. Nous devons également estimer à quelle somme nous souhaitons limiter le dégât, préciser quelle pourcentage de la population il est acceptable de déplacer. Une stratégie est en cours de définition au niveau national. Elle permettra de développer des politiques assez précises d'où découleront les autorisations ou refus de construire. Les Anglais l'ont fait dans certains secteurs. Des inondations catastrophiques en 2005 leur ont permis de définir une stratégie précise. Les pays nordiques comme les Pays-Bas ont aussi des stratégies. Il s'agit de définir le risque acceptable compte tenu du territoire. Par exemple en France, si une crue centennale survient sur un seul fleuve, ce n'est pas une catastrophe. En revanche, si elle survenait en même temps sur quatre ou cinq fleuves comme ce fut l...

Photo de Éric DoligéÉric Doligé :

Oui, la commission mixte inondations (CMI) travaille sur la stratégie. Dans le cadre du COPRNM, nous avions défini une commission qui avait commencé à y travailler sous ma présidence. Après un an, nous avons constaté que cette façon de procéder était inefficace en raison du trop grand nombre de parties prenantes autour de la table. C'est pourquoi les travaux se sont poursuivis à la commission mixte inondations. Le ministère traduit...

Photo de Éric DoligéÉric Doligé :

Oui, la commission mixte inondations (CMI) travaille sur la stratégie. Dans le cadre du COPRNM, nous avions défini une commission qui avait commencé à y travailler sous ma présidence. Après un an, nous avons constaté que cette façon de procéder était inefficace en raison du trop grand nombre de parties prenantes autour de la table. C'est pourquoi les travaux se sont poursuivis à la commission mixte inondations. Le ministère traduit...

Photo de Pierre-Yves CollombatPierre-Yves Collombat, rapporteur :

Nous ne sommes pas naturellement favorables aux solutions coercitives à l'égard des collectivités territoriales. Force est pourtant de constater que pour prendre au sérieux le risque d'inondation, il faut au moins identifier une structure qui soit en charge de cette problématique. La deuxième question est celle du financement.

Photo de Pierre-Yves CollombatPierre-Yves Collombat, rapporteur :

Nous ne sommes pas naturellement favorables aux solutions coercitives à l'égard des collectivités territoriales. Force est pourtant de constater que pour prendre au sérieux le risque d'inondation, il faut au moins identifier une structure qui soit en charge de cette problématique. La deuxième question est celle du financement.

Photo de Éric DoligéÉric Doligé :

Je considère que l'Etat ne peut rien faire, faute de moyens. Il n'est en capacité ni d'obliger les collectivités à agir, ni de les fédérer, ni de les faire payer. Seules les collectivités peuvent, selon moi, parvenir à se regrouper. Faut-il les y forcer ? La question reste ouverte. Il faut toutefois veiller à ne pas se perdre dans la multitude de structures qui traitent des problèmes d'inondations.

Photo de Éric DoligéÉric Doligé :

Je considère que l'Etat ne peut rien faire, faute de moyens. Il n'est en capacité ni d'obliger les collectivités à agir, ni de les fédérer, ni de les faire payer. Seules les collectivités peuvent, selon moi, parvenir à se regrouper. Faut-il les y forcer ? La question reste ouverte. Il faut toutefois veiller à ne pas se perdre dans la multitude de structures qui traitent des problèmes d'inondations.

Photo de Pierre-Yves CollombatPierre-Yves Collombat, rapporteur :

Cela pose le problème de l'équité. Généralement, l'amont travaille pour l'aval, sans n'en recevoir aucun bénéfice. Il convient d'organiser la solidarité. Des dispositions financières pourraient permettre aux collectivités territoriales qui subissent des servitudes de bénéficier de compensations afin de financer des travaux pour mieux résister à l'inondation.

Photo de Pierre-Yves CollombatPierre-Yves Collombat, rapporteur :

Cela pose le problème de l'équité. Généralement, l'amont travaille pour l'aval, sans n'en recevoir aucun bénéfice. Il convient d'organiser la solidarité. Des dispositions financières pourraient permettre aux collectivités territoriales qui subissent des servitudes de bénéficier de compensations afin de financer des travaux pour mieux résister à l'inondation.