Interventions sur "défi"

10 interventions trouvées.

Photo de Yves Pozzo di BorgoYves Pozzo di Borgo :

...ays de l’Afrique de l’Est. C’est la stratégie d’un grand pays. La France et l’Europe restent à l’écart de ce mouvement général. La France est de plus en plus marginalisée dans le flux de croissance économique que représente l’Afrique, près de 7 % de moyenne annuelle. La France est de plus en plus isolée dans l’accès aux ressources, aux marchés et au commerce avec les forces vives d’un continent définitivement tourné vers l’avenir. Autant le dire d’un trait, monsieur le ministre, la France est assez paradoxale. Grande puissance militaire, elle est incapable d’entraîner l’Europe sur la voie d’une défense commune et intégrée alors que, de fait, notre pays assure la défense d’une grande partie de l’Afrique. Je parle de la France, mais c’est bien évidemment l’Europe entière qui reste écartée. N...

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère :

...t dans l’OTAN, et notre industrie de défense passera sous contrôle américain, perspective que laisse déjà entrevoir la revue des règles ITAR, à laquelle l’administration Obama travaille sous la pression du lobby de ses industriels. Avant d’en venir à deux questions plus précises sur l’Afghanistan et sur le Mali, je voudrais vous interroger, monsieur le ministre, sur l’Asie-Pacifique, zone définie encore récemment par votre ministère comme « la nouvelle frontière de la diplomatie française ». Naturellement, nous ne pouvons nous désintéresser de l’Asie, vers laquelle l’Amérique – tout au moins, les États-Unis – poursuit son mouvement de bascule. Le récent voyage du Président de la République en Inde témoigne de notre intérêt pour la zone comme de nos intérêts dans celle-ci. Le projet d...

Photo de Michelle DemessineMichelle Demessine :

...tain flottement à la tête de l’État. Que veut, que peut et que doit maintenant faire la France au Mali ? C’est sur ce point que notre groupe a peut-être quelques interrogations, ainsi sans doute que des différences d’appréciation, sinon sur les objectifs affichés, du moins sur les modalités pour les atteindre. Les finalités et le calendrier de notre opération militaire, tout comme l’issue, par définition difficilement prévisible, restent flous, et ce alors que nous venons d’achever de nous déployer et qu’une autre phase de l’opération Serval, destinée à pourchasser les groupes islamistes vers le nord, est actuellement en cours. D’ailleurs, faut-il le faire nous-mêmes ? Faut-il s’épuiser à se lancer à la poursuite de groupes dispersés sur un terrain aussi difficile et d’individus éparpillés...

Photo de Gérard LarcherGérard Larcher :

...où les haines sont aussi séculaires qu’au Sud. Peut-on s’inspirer de la gestion par le Niger de sa question touareg ? Doit-on s’appuyer sur la légitimité des élus locaux, que nous connaissons puisque nombre de nos collectivités territoriales, y compris dans les Yvelines, entretiennent des relations avec eux dans le cadre de la coopération décentralisée, qui permet souvent un réel dialogue ? Ces défis politiques et institutionnels sont redoutables. Le coup d’État l’a montré : la classe dirigeante malienne est décomposée, alors même que c’est à elle d’imaginer un nouveau modèle de nation, ou de république, qui accorde sans doute au Nord un large transfert de compétences et parvienne à trouver un point d’équilibre entre un État laïc – est-ce le mot qui convient ? – et l’islamisation croissante ...

Photo de Josette DurrieuJosette Durrieu :

...lle pas un élément nouveau ? La stratégie des islamistes évoluera-t-elle ? Ils savent segmenter l’espace : ils l’ont prouvé en attaquant le site gazier d’In Amenas. Surtout, ils savent parasiter les conflits locaux, les radicaliser, les islamiser, comme ils l’ont fait avec les Touaregs. Que feront-ils au Sahara occidental, cette zone grise, cet espace litigieux depuis 1976, sans statut juridique défini ? Les protagonistes sont connus : depuis 1975, le Maroc revendique le Sahara occidental ; dès 1976, le Front Polisario a créé la République arabe sahraouie démocratique ; l’Algérie, qui joue un rôle essentiel, soutient le Front Polisario et a immédiatement reconnu la République sahraouie, à l’instar de la majorité des États de l’Organisation de l’unité africaine, l’OUA, ce qui a d’ailleurs ame...

Photo de Michel BoutantMichel Boutant :

...llemagne pour surmonter leur funeste relation passée. Comprendre les différences culturelles, les surpasser, s’ouvrir, se rencontrer, travailler ensemble : quelle belle perspective pour nos deux pays ! L’accueil réservé à notre président par la population algéroise, voilà quelques semaines, est également le signe d’un certain réchauffement de nos relations. Monsieur le ministre, connaissant les défis que vous souhaitez voir notre diplomatie relever en matière économique, d’équilibres démographiques, de sécurité ou de démocratie, je souhaiterais savoir comment vous considérez aujourd’hui les rapports franco-algériens. Quel regard vos homologues algériens portent-ils sur eux ? Comment nos deux pays peuvent-ils tourner une page douloureuse de leur histoire, tout en évitant l’ingérence, et abord...

Photo de Joël GuerriauJoël Guerriau :

...bjectifs à atteindre. Quels sont les projets de développement avec les pays d’Afrique, au-delà des réflexes liés à l’amitié entre ce continent et la France ? Le Président de la République a fait l’éloge de la démocratie et de la vitalité en Afrique ; comment allons-nous passer des discours aux actes et faire des pays africains de véritables partenaires, dans un esprit de réciprocité ? Tel est le défi qu’il nous faut relever ! §

Photo de René BeaumontRené Beaumont :

Madame la présidente, monsieur le ministre des affaires étrangères, mes chers collègues, beaucoup des orateurs qui m’ont précédé ont brillamment évoqué la situation au Mali. Pour ma part, je souhaiterais attirer votre attention sur l’un des défis majeurs auxquels nous devons faire face. Il nous faut prendre en compte une nouvelle donne en matière de relations internationales : celle qui est issue de la nouvelle carte géopolitique des océans, c’est-à-dire de la « maritimisation ». Je me réjouis de revenir sur ce sujet. En tant que législateurs, nous avons déjà été amenés, en effet, à travailler sur les conséquences de cette évolution. Je...

Photo de Jacques BerthouJacques Berthou :

...té saluées par la plupart des pays et redonnent à la France une position internationale reconnue dans le monde entier. Le monde a bien changé. La multiplicité des blocs politiques, des influences, des religions a succédé aux hégémonies que nous avons connues. La pensée politique et sa traduction en action doivent être différentes ; elles doivent être multipolaires et prendre en compte les grands défis auxquels nous sommes déjà confrontés et qui prendront de plus en plus d’importance dans l’avenir : ceux de l’économie, de la démographie, de l’écologie. La France, en quelques mois, a déjà orienté sa politique, mais il faut impérativement qu’elle se donne les moyens de réussir. Dans cette perspective, il est évident que l’économie sera le vecteur de notre présence, de notre influence. Nous pou...

Photo de Robert del PicchiaRobert del Picchia :

...ministration Bush en Irak et en Afghanistan. Bien entendu, l’analyse doit intégrer les critères et les conditions de la réussite de ces interventions, et pourquoi pas de leur succès. Ces conditions, monsieur le ministre, vous les avez évoquées récemment devant notre commission. Si j’ai bien compris, l’intervention doit tout d’abord être limitée dans le temps. Ensuite, les objectifs doivent être définis clairement : reconstituer l’armée malienne, obtenir l’assentiment des populations locales, favoriser l’ouverture d’un processus de réconciliation – réconciliation ne signifiant pas pardon –, empêcher la constitution de sanctuaires transfrontaliers, et donc l’élargissement des conflits aux pays voisins, agir contre la corruption et les trafics de toutes sortes, mener une action en faveur du dév...