Interventions sur "établi"

20 interventions trouvées.

Photo de Joëlle Garriaud-MaylamJoëlle Garriaud-Maylam :

Monsieur le président, madame le ministre, mes chers collègues, deux dispositions du projet de loi relatif à la représentation des Français établis hors de France portent atteinte à des principes constitutionnels. Il s'agit, d'une part, de l'amputation du mandat des conseillers à l'AFE de la série A et, d'autre part, des nouvelles modalités de scrutin pour l'élection des sénateurs représentant les Français de l'étranger. Concernant la question de la manipulation de la durée des mandats, j'ai exposé tout à l'heure les motifs pour lesquels l...

Photo de Joëlle Garriaud-MaylamJoëlle Garriaud-Maylam :

...e qu'aucune garantie d'intégrité et de sauvegarde des enveloppes de vote n'est apportée en ce qui concerne leur transport jusqu'au bureau de vote central, à Paris. Il est tout de même paradoxal que le projet de loi supprime la possibilité de vote par correspondance pour les élections des élus locaux des Français de l'étranger – ce dont le rapporteur de la commission des lois se félicite – et la rétablisse, sous une forme abâtardie, pour les élections sénatoriales ! Cette situation est d'autant plus absurde qu'une autre solution existe : celle d'un vote électronique ou sur machine à voter à partir des consulats. S'abriter derrière le surcoût que la mise en place d'un tel dispositif engendrerait est absurde, l'essentiel de l'investissement ayant déjà été réalisé à l'occasion de la préparation de...

Photo de Catherine TascaCatherine Tasca :

Madame Garriaud-Maylam, nous récusons sur plusieurs points l'analyse qui vous pousse à présenter cette motion tendant à opposer l'exception d'irrecevabilité. Vous contestez, avec beaucoup de constance, l'urgence de la réforme. Il a pourtant été établi de manière suffisamment claire que nos concitoyens établis hors de France, et l'AFE elle-même, attendent que nous procédions au plus vite à cette réforme. Par ailleurs, vous considérez que le mode de scrutin pour les élections sénatoriales prévu par l'alinéa 3 de l'article 33 octies du présent projet de loi viole les principes constitutionnels de secret du vote et de sincérité du scrutin....

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte, rapporteur :

... l'art de la répétition ! Je préfère en venir au second point de l'argumentation développée par Mme Garriaud-Maylam, qui pose la question de la constitutionnalité de certains modes de vote, tel que le vote par remise en mains propres sous enveloppe fermée. Je pourrais entendre cette démonstration, si elle n'était pas exposée par une sénatrice qui, parallèlement, a déposé un amendement visant à rétablir le vote par correspondance ! En effet, le vote par remise en mains propres sous enveloppe fermée, tel qu'il est prévu dans le présent projet de loi, offre des garanties bien supérieures au vote par correspondance que vous proposez de rétablir, madame la sénatrice. Pour faire face aux difficultés que vous avez évoquées, le projet de loi précise que le vote aux élections sénatoriales doit être pe...

Photo de Catherine TascaCatherine Tasca :

...laires » avant « l'Assemblée des Français de l'étranger ». Ce point peut paraître mineur, mais la création des conseils consulaires constitue le véritable cœur de la réforme, telle qu'elle a été conçue et telle que nous la soutenons. C'est la principale innovation du projet de loi, dont le premier objectif est de renforcer la démocratie de proximité. Il nous paraît donc naturel et nécessaire de rétablir l'ordre initial.

Photo de Christian CointatChristian Cointat :

Cet amendement n'est pas fondamental, mais j'attire votre attention sur un élément que je trouve un peu cocasse. L'article 1er définit les « instances représentatives des Français établis hors de France » et l'Assemblée des Français de l'étranger est citée en premier lieu. Or on nous propose de mentionner d'abord les conseils consulaires qui, je vous le rappelle, sont présidés et dirigés par le consul. Est-ce donc ainsi que vous définissez des « instances représentatives » ? En tout cas, telle n'est pas ma conception de la démocratie !

Photo de Joëlle Garriaud-MaylamJoëlle Garriaud-Maylam :

Cet article, le premier du chapitre dédié aux conseils consulaires, devrait clairement établir leur mission et leurs objectifs. Or la seule indication qui est fournie est qu'ils sont chargés de « formuler des avis sur les questions consulaires ou d'intérêt général » concernant « les Français établis dans la circonscription ». À quelle occasion ? Et à qui sera fourni l'avis ? Comment sera-t-il rendu public ? Quelle en sera la portée ? L'article 19 nous apprendra ensuite que c'est un déc...

Photo de Kalliopi Ango ElaKalliopi Ango Ela :

Cet amendement vise à insérer un article additionnel après l'article 2 du projet de loi instaurant un droit de pétition au profit des Français établis hors de France. L'objet est ici de renforcer la démocratie participative en impliquant dans la vie locale la communauté française inscrite sur les listes électorales consulaires d'une circonscription et en permettant à nos concitoyens de soumettre à leur conseil consulaire des questions ou affaires relevant des domaines de compétence de ce dernier. Cette participation citoyenne est également p...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte, rapporteur :

...une voix délibérative. D'autres questions mériteront probablement d'être évoquées dans ce décret en Conseil d'État, non seulement pour les conseils consulaires mais aussi pour les prérogatives des élus. Je pense en particulier à la possibilité, qui existe aujourd'hui pour les conseillers à l'Assemblée des Français de l'étranger, donnée aux élus au conseil consulaire d'être membres des conseils d'établissement des établissements scolaires français à l'étranger. J'estime aussi qu'il faudra, à la suite de cette réforme, modifier le décret de 2005 sur les commissions administratives afin de donner aux conseillers consulaires une place pour, directement ou indirectement, superviser les listes électorales, sujet que nous aborderons peut-être aussi tout à l'heure. Enfin, le décret devra également pr...

Photo de Robert del PicchiaRobert del Picchia :

...orteur, vous nous avez dit à l'instant que le décret en Conseil d'État sera essentiel. Raison de plus pour qu'il soit pris après avis de l'Assemblée des Français de l'étranger, comme je le propose ici ! Mon amendement tend à organiser, comme le souhaitent les membres de l'actuelle AFE, qui existe encore, la consultation des élus avant que le cadre des règles qui régiront la future assemblée soit établi. Cette demande est légitime et pertinente dans la mesure où ces élus sont sans doute les mieux placés pour préciser le contexte et les tenants et aboutissants de ces règles dont certains aspects pourraient échapper à l'administration. Pour la préparation d'un décret en Conseil d'État, il est bon de recueillir l'avis des personnes qui sont sur le terrain et qui connaissent la question.

Photo de Jean-Pierre CantegritJean-Pierre Cantegrit :

Je suis tout à fait favorable à cet amendement, d'autant plus qu'à titre personnel son adoption ne me posera pas de problème puisque, à l'instar de mes collègues parlementaires représentant les Français établis hors de France, je ne pourrai pas participer à la réunion constitutive de l'AFE !

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte, rapporteur :

...de votre amendement. En effet, il sera difficile à la future AFE de rendre un avis sur le projet de décret qui fixera le cadre dans lequel elle pourra définir son premier règlement intérieur. On buterait là sur un problème de chronologie ! Comme il faut bien commencer par quelque chose, la commission a considéré qu'il fallait retenir l'ordre suivant : d'abord le décret en Conseil d'État, puis l'établissement par l'AFE de son règlement intérieur. Dans un troisième temps, l'AFE pourra éventuellement se saisir du décret. Par conséquent, la commission demande le retrait de l'amendement. À défaut, elle émettra un avis défavorable.

Photo de Christophe-André FrassaChristophe-André Frassa :

...uis d'ailleurs déjà déclaré favorable en commission Cela étant, j'aurai besoin d'une explication parce que j'ai découvert dans le texte quelque chose qui m'avait échappé – nous avons pourtant passé un peu de temps sur le sujet… J'ai ainsi constaté que, aux termes du premier alinéa de l'article 20 B, « lors de la première réunion suivant son renouvellement, l'Assemblée des Français de l'étranger établit son règlement intérieur ». A-t-elle besoin de changer son règlement intérieur tous les six ans ? Rien ne l'y oblige ; elle peut le changer au cours du mandat ! J'avoue que je m'interroge quelque peu sur la pertinence de cet alinéa.

Photo de Christian CointatChristian Cointat :

Ceux qui siègent dans cet hémicycle sans être membre de l'Assemblée des Français de l'étranger se rendent bien compte que la situation des Français établis hors de France est un peu différente de celle que l'on rencontre dans les départements métropolitains ou même d'outre-mer. Compte tenu de l'immensité de notre circonscription - le monde entier, rien de moins ! -, il importe que les élus de toute nature puissent se rencontrer pour échanger leurs idées et leurs points de vue, leurs connaissances et leurs souhaits. C'est pourquoi l'Assemblée des ...

Photo de Joëlle Garriaud-MaylamJoëlle Garriaud-Maylam :

...ar le règlement intérieur ou décidée de façon ad hoc, n'aura pas la même valeur et risque de créer des différences de traitement entre parlementaires, ce qui me paraîtrait inacceptable. Conformément à la volonté déclarée de l'Assemblée des Français de l'étranger elle-même, nos deux amendements précisent que la participation à ses travaux des parlementaires représentant les Français établis hors de France ne s'accompagne pas d'un droit de vote. M. Christian Cointat utilise l'expression « avec voix consultative » ; j'avais, pour ma part, retenu la formulation « sans voix délibérative », …

Photo de Jean-Pierre CantegritJean-Pierre Cantegrit :

...ssemblée des Français de l'étranger. Je l'ai fait spontanément et avec cœur car, étant le plus ancien des sénateurs des Français de l'étranger et siégeant à l'Assemblée des Français de l'étranger depuis 1975, je n'ai jamais connu une AFE – et elle a vu beaucoup d'évolutions, y compris celle de 1982, dont nous avons parlé toute à l'heure – où ne siègent pas les sénateurs représentant les Français établis hors de France. Je viens d'entendre vos propos, monsieur le président de la commission des lois, et je les respecte. Mais vous avez comparé ce qui n'est au demeurant qu'une simple assemblée consultative, sans pouvoir délibératif, à des assemblées délibératives métropolitaines. Permettez-moi, monsieur Sueur, de souligner cette différence avec les assemblées dont vous parlez, qui votent souvent l...

Photo de Christophe-André FrassaChristophe-André Frassa :

M. Christophe-André Frassa. Le seul lieu d'échange possible entre la centaine d'élus de la future AFE et les vingt-trois parlementaires, députés et sénateurs, qui représentent les Français établis hors de France, c'est l'Assemblée des Français de l'étranger elle-même.

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte, rapporteur :

...cela, il faudrait raisonner par l'exemple, c'est-à-dire accepter les évolutions. Les parlementaires, même s'ils sont élus par les Français de l'étranger, représentent l'ensemble de la nation, et nous ne saurions inscrire dans la loi qu'ils occupent une place exclusive au sein de l'Assemblée des Français de l'étranger. Je serais tout à fait heureux que les parlementaires représentant les Français établis hors de France soient invités, parce que nous avons effectivement matière à échanger sur maints sujets avec l'Assemblée des Français de l'étranger, mais, en tant que représentants de la nation tout entière et dans le respect total de la souveraineté de cette nouvelle assemblée. Je ne vois pas comment nous pouvons accepter cet amendement et favoriser la consolidation d'une assemblée souveraine, ...

Photo de Christophe-André FrassaChristophe-André Frassa :

Cet amendement tend à faire en sorte que l'Assemblée des Français de l'étranger, conformément à son règlement intérieur, puisse faire appel à un comité d'experts constitué avec le concours bénévole des associations représentatives des Français établis hors de France au niveau national. Le texte prévoit déjà que les associations représentatives des Français de l'étranger reconnues au niveau national peuvent participer au processus électoral, aux côtés des partis et des groupements politiques. Nous formulons cette proposition par parallélisme des formes, parce que nous savons tous ce que doit la représentation politique des Français de l'étran...