Interventions sur "AFLD"

20 interventions trouvées.

Photo de Pierre BordierPierre Bordier :

Monsieur le président, monsieur le rapporteur, mesdames et messieurs, je suis très honoré d'être invité par votre commission, qui me paraît totalement justifiée et fondée, après sept années de fonctionnement de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). Il me paraît tout à fait opportun de choisir cette période pour établir une sorte de bilan de ce qui s'est produit durant ces années. J'ai été nommé, en tant que conseiller d'État, président du Conseil national de lutte contre le dopage (CPLD), issu de la loi de Mme Buffet, fin juillet 2005. Je voudrais donc vous rappeler le contexte juridique et politique, au sens sportif du terme, de cette p...

Photo de Pierre BordierPierre Bordier :

Monsieur le président, monsieur le rapporteur, mesdames et messieurs, je suis très honoré d'être invité par votre commission, qui me paraît totalement justifiée et fondée, après sept années de fonctionnement de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). Il me paraît tout à fait opportun de choisir cette période pour établir une sorte de bilan de ce qui s'est produit durant ces années. J'ai été nommé, en tant que conseiller d'État, président du Conseil national de lutte contre le dopage (CPLD), issu de la loi de Mme Buffet, fin juillet 2005. Je voudrais donc vous rappeler le contexte juridique et politique, au sens sportif du terme, de cette p...

Photo de Jean-Jacques LozachJean-Jacques Lozach, rapporteur :

Monsieur le conseiller d'État, vous avez été Président du CPLD, puis de l'AFLD, de 2005 à 2010. Vous avez en quelque sorte connu, géré, vécu cette transition d'un organisme à l'autre, qui résulte de lois distinctes. Quelles évolutions ce passage a-t-il permis ? D'autre part, pouvez-vous, de manière synthétique, nous donner les raisons de votre démission, fin 2010 ? Par ailleurs, dans l'exercice de votre mission, avez-vous parfois subi des pressions afin de diminuer l'inte...

Photo de Jean-Jacques LozachJean-Jacques Lozach, rapporteur :

Monsieur le conseiller d'État, vous avez été Président du CPLD, puis de l'AFLD, de 2005 à 2010. Vous avez en quelque sorte connu, géré, vécu cette transition d'un organisme à l'autre, qui résulte de lois distinctes. Quelles évolutions ce passage a-t-il permis ? D'autre part, pouvez-vous, de manière synthétique, nous donner les raisons de votre démission, fin 2010 ? Par ailleurs, dans l'exercice de votre mission, avez-vous parfois subi des pressions afin de diminuer l'inte...

Photo de Pierre BordierPierre Bordier :

L'AFLD a, par rapport au CPLD, une concentration de pouvoirs très forte. Le directeur des contrôles est totalement indépendant et élabore chaque année son plan d'organisation. Précédemment, seul le ministère des sports assurait ces contrôles. Par ailleurs, le LNDD n'est plus un établissement administratif sous tutelle du ministère, mais devient membre de l'AFLD, et son directeur doit également être par...

Photo de Pierre BordierPierre Bordier :

L'AFLD a, par rapport au CPLD, une concentration de pouvoirs très forte. Le directeur des contrôles est totalement indépendant et élabore chaque année son plan d'organisation. Précédemment, seul le ministère des sports assurait ces contrôles. Par ailleurs, le LNDD n'est plus un établissement administratif sous tutelle du ministère, mais devient membre de l'AFLD, et son directeur doit également être par...

Photo de Alain DufautAlain Dufaut :

En tant que témoin de l'évolution de la lutte antidopage, je félicite et remercie M. Pierre Bordry pour tout ce qu'il a fait et de la rigueur qu'il a montrée dans ce combat permanent. Cela n'a pas toujours été facile, et il a rencontré beaucoup d'obstacles mais, de manière générale, il a réussi à faire avancer considérablement la crédibilité de la lutte antidopage, et en particulier de l'AFLD et du LNDD. Il est vrai qu'il s'est focalisé sur le cyclisme et sur l'affaire Armstrong dans son propos introductif ; le dopage ne représente pas que cela, mais c'est assez significatif des dérives que peuvent organiser l'argent et le dopage ! Dans l'affaire Armstrong, jusqu'où allaient les complicités ? On a bien compris que l'UCI fermait les yeux, mais les complicités devaient être également ...

Photo de Alain DufautAlain Dufaut :

En tant que témoin de l'évolution de la lutte antidopage, je félicite et remercie M. Pierre Bordry pour tout ce qu'il a fait et de la rigueur qu'il a montrée dans ce combat permanent. Cela n'a pas toujours été facile, et il a rencontré beaucoup d'obstacles mais, de manière générale, il a réussi à faire avancer considérablement la crédibilité de la lutte antidopage, et en particulier de l'AFLD et du LNDD. Il est vrai qu'il s'est focalisé sur le cyclisme et sur l'affaire Armstrong dans son propos introductif ; le dopage ne représente pas que cela, mais c'est assez significatif des dérives que peuvent organiser l'argent et le dopage ! Dans l'affaire Armstrong, jusqu'où allaient les complicités ? On a bien compris que l'UCI fermait les yeux, mais les complicités devaient être également ...

Photo de Pierre BordierPierre Bordier :

Les courses cyclistes, même pour de petites épreuves, relèvent du règlement de l'UCI. C'est une anomalie, mais c'est ainsi. Les contrôles n'apparaissent donc que dans le cadre international. Lorsque j'étais en fonction, on comptait environ 10 000 contrôles, dont 2 000 internationaux et 8 000 pour le reste. L'AFLD contrôle donc davantage les autres sports que le cyclisme. S'il existe un jour un conflit majeur entre l'UCI et l'AFLD, le cyclisme, en France, pourrait ne plus être contrôlé par notre pays, ce qui constituerait selon moi une anomalie. Même si cela ne peut arriver, je soulève néanmoins l'hypothèse... Beaucoup d'autres sports sont plus sujets au dopage que le cyclisme. Curieusement, les médias e...

Photo de Pierre BordierPierre Bordier :

Les courses cyclistes, même pour de petites épreuves, relèvent du règlement de l'UCI. C'est une anomalie, mais c'est ainsi. Les contrôles n'apparaissent donc que dans le cadre international. Lorsque j'étais en fonction, on comptait environ 10 000 contrôles, dont 2 000 internationaux et 8 000 pour le reste. L'AFLD contrôle donc davantage les autres sports que le cyclisme. S'il existe un jour un conflit majeur entre l'UCI et l'AFLD, le cyclisme, en France, pourrait ne plus être contrôlé par notre pays, ce qui constituerait selon moi une anomalie. Même si cela ne peut arriver, je soulève néanmoins l'hypothèse... Beaucoup d'autres sports sont plus sujets au dopage que le cyclisme. Curieusement, les médias e...

Photo de Pierre BordierPierre Bordier :

Toutes les fédérations sont différentes, même les fédérations internationales. S'agissant du tennis, l'excellent Président Ricci Bitti, homme extrêmement sympathique, diplomate et agréable, m'a reçu plusieurs fois mais n'a jamais laissé l'AFLD s'occuper de la lutte antidopage dans le tennis. Seule la Fédération internationale y effectue des contrôles. Un seul laboratoire, à Montréal, a le monopole des analyses. Même si ce laboratoire est bon, personne ne sait exactement ce qu'il s'y passe. J'avais expliqué à Ricci Bitti que cela lui reviendrait moins cher de recourir au LNDD lors de Roland Garros que d'envoyer les analyses au Québec. ...

Photo de Pierre BordierPierre Bordier :

Toutes les fédérations sont différentes, même les fédérations internationales. S'agissant du tennis, l'excellent Président Ricci Bitti, homme extrêmement sympathique, diplomate et agréable, m'a reçu plusieurs fois mais n'a jamais laissé l'AFLD s'occuper de la lutte antidopage dans le tennis. Seule la Fédération internationale y effectue des contrôles. Un seul laboratoire, à Montréal, a le monopole des analyses. Même si ce laboratoire est bon, personne ne sait exactement ce qu'il s'y passe. J'avais expliqué à Ricci Bitti que cela lui reviendrait moins cher de recourir au LNDD lors de Roland Garros que d'envoyer les analyses au Québec. ...

Photo de Pierre BordierPierre Bordier :

Avec la Fédération cycliste -convaincue que le directeur des contrôles de l'AFLD était nuisible pour le cyclisme parce que trop efficace- ainsi qu'avec son Président, qui nous reprochait de trop nous intéresser à Lance Armstrong. Pour le reste, les rapports sont normaux et corrects. Il n'y a pas de difficultés, mais il n'y a pas forcément de suite. On est parfois reçu fort aimablement, et cela s'arrête là. Je n'ai pas répondu à la question sur les relations avec les agences...

Photo de Pierre BordierPierre Bordier :

Avec la Fédération cycliste -convaincue que le directeur des contrôles de l'AFLD était nuisible pour le cyclisme parce que trop efficace- ainsi qu'avec son Président, qui nous reprochait de trop nous intéresser à Lance Armstrong. Pour le reste, les rapports sont normaux et corrects. Il n'y a pas de difficultés, mais il n'y a pas forcément de suite. On est parfois reçu fort aimablement, et cela s'arrête là. Je n'ai pas répondu à la question sur les relations avec les agences...

Photo de Pierre BordierPierre Bordier :

J'ai eu des difficultés avec les deux ! Je puis vous communiquer des déclarations de M. David L'Appartient, qui pensait que l'AFLD était nuisible pour le cyclisme !

Photo de Pierre BordierPierre Bordier :

J'ai eu des difficultés avec les deux ! Je puis vous communiquer des déclarations de M. David L'Appartient, qui pensait que l'AFLD était nuisible pour le cyclisme !

Photo de Pierre BordierPierre Bordier :

...du sport, et les interroger sur cette question. Je voudrais revenir sur l'utilisation des AUT. En 2006, plus de la moitié des coureurs du Tour de France disposaient d'AUT. Tout dépend qui les délivre. Le hasard, à l'époque, a voulu que ce soit l'UCI qui s'en soit chargée. Aujourd'hui, on a quelque peu modifié la situation. En France, l'AUT est vérifiée par un comité de médecins spécialistes de l'AFLD, compétents et indépendants. Il y a donc moins de risques. Des erreurs peuvent survenir, mais on peut arriver, grâce à un encadrement médical de bonne qualité, à contrôler les AUT. A une époque, l'abus a été considérable dans toutes les disciplines, ce qui est profondément regrettable.

Photo de Pierre BordierPierre Bordier :

...du sport, et les interroger sur cette question. Je voudrais revenir sur l'utilisation des AUT. En 2006, plus de la moitié des coureurs du Tour de France disposaient d'AUT. Tout dépend qui les délivre. Le hasard, à l'époque, a voulu que ce soit l'UCI qui s'en soit chargée. Aujourd'hui, on a quelque peu modifié la situation. En France, l'AUT est vérifiée par un comité de médecins spécialistes de l'AFLD, compétents et indépendants. Il y a donc moins de risques. Des erreurs peuvent survenir, mais on peut arriver, grâce à un encadrement médical de bonne qualité, à contrôler les AUT. A une époque, l'abus a été considérable dans toutes les disciplines, ce qui est profondément regrettable.

Photo de Pierre BordierPierre Bordier :

... des laboratoires reconnus par l'AMA sont adossés à des universités, privées ou publiques. J'avais à l'époque entrepris des pourparlers avec le doyen de la faculté de pharmacie. On pourrait trouver des solutions en ce sens. Il faut que le laboratoire soit à la pointe de l'analyse et la développe constamment. Il faut aussi qu'il soit à la pointe de la recherche. Ce n'est pas au laboratoire, ni à l'AFLD, de faire de la recherche, mais il doit, ainsi que ceux qui détiennent des informations, la favoriser dans les hôpitaux français et partout où elle a lieu. J'ai été frappé des recherches médicales très avancées faites à la demande de l'AFLD par l'hôpital de Nantes ou par des hôpitaux de province particulièrement compétents. Je vois plus cette recherche comme une coordination dans le cadre de l'u...

Photo de Pierre BordierPierre Bordier :

... des laboratoires reconnus par l'AMA sont adossés à des universités, privées ou publiques. J'avais à l'époque entrepris des pourparlers avec le doyen de la faculté de pharmacie. On pourrait trouver des solutions en ce sens. Il faut que le laboratoire soit à la pointe de l'analyse et la développe constamment. Il faut aussi qu'il soit à la pointe de la recherche. Ce n'est pas au laboratoire, ni à l'AFLD, de faire de la recherche, mais il doit, ainsi que ceux qui détiennent des informations, la favoriser dans les hôpitaux français et partout où elle a lieu. J'ai été frappé des recherches médicales très avancées faites à la demande de l'AFLD par l'hôpital de Nantes ou par des hôpitaux de province particulièrement compétents. Je vois plus cette recherche comme une coordination dans le cadre de l'u...