Interventions sur "militaire"

9 interventions trouvées.

Photo de Gérard LarcherGérard Larcher :

...te, la désaffection pour une classe politique associée à l’« ère ATT » et, disons-le, parfois largement discréditée, enfin et surtout, le coup d’État rampant d’une junte qui n’a pas beaucoup perdu de son influence. Monsieur le ministre des affaires étrangères, confirmez-vous l’existence d’un projet de loi en gestation pérennisant l’existence et renforçant les prérogatives du Comité de la réforme militaire présidé par le capitaine Sanogo ? Une récente interview de ce capitaine dans Der Spiegel laisse penser qu’il se pose déjà en juge de la qualité de l’élection présidentielle. C’est pour nous une véritable interrogation. Son attitude a d’ailleurs de quoi mettre à bas tout effort de restructuration des forces armées maliennes… La réconciliation entre le Nord et le Sud nous semble le nœud gor...

Photo de Gérard LarcherGérard Larcher :

...ats de l’Afrique de l’Ouest. Elles n’ont pas été en mesure de faire face seules à la menace. Une réflexion doit être menée sur le renforcement de la FAA, la Force africaine en attente, de l’Union africaine et sur une association de l’Algérie au règlement de la question sahélienne, sujet majeur, voire essentiel, sur lequel Jean-Pierre Chevènement reviendra certainement. Enfin, pour l’intervention militaire, la solidarité européenne s’est trouvée singulièrement réduite. Elle fut d’abord une solidarité bilatérale, entre plusieurs États européens et nous-mêmes, mais aussi – n’oublions pas de saluer l’effort de ces pays – avec les États-Unis et le Canada. La génération de force des 500 formateurs d’EUTM-Mali est éloquente : la France fournit la moitié du contingent et a dû, lorsque certains se retira...

Photo de Gérard LarcherGérard Larcher :

...usqu’au golfe de Guinée. Nous devons essayer d’éviter que la situation qui prévaut en Somalie et au large des côtes de ce pays ne se reproduise. Pour toutes ces raisons, le groupe UMP appuiera sans réserve la prolongation de Serval. Mais nous souhaitons aussi, à l’heure où nous transférons un certain nombre de responsabilités à la MINUSMA, engager une réflexion qui comprendrait, outre les volets militaire et politique, la dimension du développement – la crise qui sévit au Sahel et au sud du Sahel ne pourra être résolue sans une politique de développement – et du respect du droit des hommes.

Photo de Michelle DemessineMichelle Demessine :

Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, la réponse à apporter sur la prolongation, ou non, de notre intervention militaire au Mali est délicate, tant la situation de ce pays comme celle des populations de la région ainsi que les enjeux géostratégiques sont complexes. Nous souhaitons pourtant répondre avec clarté, car il s’agit aussi de la défense de valeurs auxquelles nous croyons. Avons-nous tous les éléments pour nous prononcer en parfaite connaissance de cause ? Sur certains aspects, la réponse est positive. À c...

Photo de Jean-Marie BockelJean-Marie Bockel :

...le souligne très justement le rapport de nos collègues Jean-Pierre Chevènement et Gérard Larcher, l’opération Serval a clairement permis de démontrer le savoir-faire français en termes de logistique et de projection de forces, et aussi, bien sûr, de souligner quelques lacunes capacitaires, qui ont d’ailleurs été compensées par nos alliés. Cette intervention illustre la nécessité d’avoir un outil militaire performant – vous l’avez tous dit –, formidable instrument de puissance au service de notre diplomatie et de nos intérêts stratégiques. D’un point de vue militaire, cette opération est donc un franc succès et elle est à juste titre considérée comme tel par nos alliés. Aussi, dans le contexte actuel de réductions budgétaires, je m’interroge à mon tour, messieurs les ministres, sur notre capacité ...

Photo de Jean-Marie BockelJean-Marie Bockel :

...mment apportées par le Premier ministre et le Président de la République, le cas malien doit être à l’esprit de tous lors des arbitrages budgétaires, car les tensions capacitaires qui apparaissent au sein de nos armées pourraient bien être de nature à dicter nos engagements ou non-engagements de demain... Je voudrais à présent revenir sur les défis qui restent à relever au Mali. Une intervention militaire, aussi efficace soit-elle, ne peut suffire. Ces défis nous invitent d’ailleurs à réfléchir sur notre propre diplomatie et sur notre engagement aux côtés de nos partenaires africains. Le premier défi, bien sûr, est d’ordre sécuritaire. Si l’offensive terroriste a été repoussée et les villes maliennes libérées, les forces djihadistes, même réduites et affaiblies, n’ont pas pour autant abandonné le...

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

La phase proprement militaire s’achève, et le Gouvernement a pu annoncer un début de retrait de nos troupes. Nous nous en réjouissons. Ce n’est pas le sujet du débat, mais je tiens à saluer l’arbitrage rendu par le Président de la République sur le budget de la défense. Ainsi, 31, 4 milliards d'euros y seront consacrés en 2014. Sinon, c’eût été le déclassement stratégique de la France, la perte d’un « avantage comparatif » in...

Photo de Kalliopi Ango ElaKalliopi Ango Ela :

...ontraintes de calendrier, et en particulier celles qui découlent de la suspension des travaux parlementaires, nous obligent à débattre avant même que l’ONU ne se soit prononcée sur la résolution autorisant la création de la MINUSMA. Je reviendrai d’ailleurs sur ce point important. Je souhaite articuler mon intervention autour des trois phases qui me semblent essentielles dans ce débat : la phase militaire, dont j’espère qu’elle sera la plus brève possible ; la phase politique, c'est-à-dire la nécessaire reconstruction des institutions maliennes ; la phase économique et sociale, qui a trait aux importants défis de développement, enjeux d’une paix durable au Mali et pour les États du Sahel. La question qui nous est posée aujourd’hui est celle de l’autorisation de la prolongation de l’intervention d...

Photo de Jacques BerthouJacques Berthou :

...des succès majeurs permettant de créer les conditions d’un processus de paix et de réconciliation non seulement au Mali, mais aussi, indirectement, dans l’ensemble des pays du Sahel, en réduisant l’influence des djihadistes. Il conviendra, dans le futur, d’embrasser cette problématique d’un point de vue sous-régional, voire régional. L’engagement de nos forces et la mort au combat de cinq de nos militaires, à qui les sénateurs du groupe socialiste et moi-même rendons un sincère hommage, doivent trouver aujourd’hui tout leur sens, la recherche d’une paix durable, mais aussi l’espérance d’un développement économique et social indispensable au maintien de conditions de vie qui, au-delà de l’aspect humanitaire, empêcheront des populations sans espérance de se jeter dans des bras fanatiques. Or il y a...