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... politique, qui ne peut être du ressort de Serval. Nous avons besoin de l’ONU. Ma troisième inquiétude porte sur notre capacité à stabiliser durablement la bande sahélo-saharienne. Même si la « colonne vertébrale » d’AQMI au cœur de cet immense espace sahélien a été brisée, les intérêts français continueront d’être menacés dans une région qui restera sans doute instable un long moment et où les terroristes sauront s’enkyster dans de nouvelles zones « molles », comme le Sud libyen, le Sud tunisien, voire le nord du Niger, sans parler du nord du Nigéria, où la situation vient de nous être rappelée par l’actualité. Les connexions terroristes dessinent un vaste continuum de la menace s’étendant sur des milliers de kilomètres. D’une région menacée, le Sahel est en effet devenu une région « mena...
...triotes qui ont perdu la vie depuis le début de cette intervention. Les forces françaises ont rempli avec honneur et efficacité les missions qui leur ont été confiées. Qu’elles soient assurées de notre soutien ferme et indéfectible ! Les objectifs fixés par les autorités françaises dès le commencement de l’opération semblent avoir été atteints, ou sont en passe de l’être. L’offensive des groupes terroristes faisant craindre une percée jusqu’à Bamako a été stoppée, ce qui garantit la préservation de l’État malien, et le déploiement des troupes françaises, appuyées par les soldats tchadiens, et quelque peu par les éléments maliens qui étaient en état de le faire et quelques contingents africains, dans un premier temps, devrait permettre un passage progressif de témoin à la MISMA, puis à la force de l...
...s engagements ou non-engagements de demain... Je voudrais à présent revenir sur les défis qui restent à relever au Mali. Une intervention militaire, aussi efficace soit-elle, ne peut suffire. Ces défis nous invitent d’ailleurs à réfléchir sur notre propre diplomatie et sur notre engagement aux côtés de nos partenaires africains. Le premier défi, bien sûr, est d’ordre sécuritaire. Si l’offensive terroriste a été repoussée et les villes maliennes libérées, les forces djihadistes, même réduites et affaiblies, n’ont pas pour autant abandonné le combat et semblent décidées à user de méthodes asymétriques – IED, attentats, etc. –, comme on l’a vu à Gao. La question sécuritaire au Mali, où résident 6 000 de nos compatriotes, doit être suivie avec attention, d’autant que la vie de nos otages enlevés dans...
Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, l’intervention rapide et efficace de nos forces armées a rempli les objectifs fixés, le 10 janvier 2013, par le Président de la République. Elle a évité que la République du Mali ne disparaisse et ne soit remplacée par un sanctuaire terroriste où AQMI aurait tenu les premiers rôles. C’eût été une victoire pour le djihadisme global et une défaite non seulement pour la France, mais aussi pour l’Afrique tout entière, pour l’Europe et pour la cause de la démocratie dans le monde. En quelques semaines, nos forces armées ont infligé des pertes sévères aux groupes terroristes armés et repris le contrôle des villes du Nord et de l’intégralité ...
...doit intervenir selon des modalités à convenir dans le cours du processus de réconciliation. Il n’est guère douteux que les dirigeants du MNLA, sur lesquels pèse un mandat d’arrêt, ne désarmeront pas spontanément. Peut-être faudra-t-il, si les partenaires le demandent, la médiation de la France, dans l’intérêt du Mali tout entier. Il faut en effet dissocier durablement les populations des groupes terroristes armés. La lutte antiterroriste ne peut être menée par une armée étrangère. Il n’y a pas d’exemple d’une contre-insurrection réussie qui n’ait été menée par des forces autochtones. Messieurs les ministres, l’armée malienne est à reconstruire. Est-on sûr d’avoir mis des moyens suffisants pour y parvenir ? Les 12, 5 millions d’euros de crédits européens laisseront à la charge des principaux contri...