Interventions sur "militaire"

6 interventions trouvées.

Photo de Jacques GautierJacques Gautier, co-président du groupe de travail :

...ement la défense de l'Europe mais aussi « par » l'Europe, et « pour » l'Europe. Ce n'est pas le cas. Ce n'est pas non plus tout à fait la politique de sécurité et de défense commune, la PSDC, qui est une construction et qui est la projection de forces à l'extérieur du territoire de l'Union européenne pour effectuer des missions de basse intensité dans le cadre d'une « approche globale », « civilo-militaire » et du reste plus « civile » que militaire. C'est donc un « ensemble informe », c'est-à-dire sans forme, une sorte de fatras conceptuel que l'on assaisonne avec toutes les sauces bilatérales ou multilatérales. C'est l'idée qu'il serait possible de faire jouer un rôle aux Européens en matière de défense d'une manière « complémentaire », mais « autonome » par rapport à l'OTAN. Et c'est là que rési...

Photo de André ValliniAndré Vallini, co-président du groupe de travail :

...défense à une authentique défense européenne. En effet, la donne stratégique a changé, avec trois principales évolutions que nous mettons en évidence dans notre rapport : Premièrement, la crise économique et budgétaire a conduit toutes les nations européennes, y compris la France et le Royaume-Uni, à effectuer des coupes importantes dans leurs budgets de défense, et donc à réduire les capacités militaires ou le format de leurs armées ; or, dans le même temps, la Chine la Russie et les puissances émergentes comme l'Inde, le Brésil ou la Corée du sud augmentent considérablement leur effort de défense ; l'Europe est donc menacée d'un véritable « déclassement stratégique », d'une « sortie de l'histoire » pour reprendre les mots d'Hubert Védrine ; Deuxièmement, la nouvelle stratégie de « pivot » vers...

Photo de Xavier PintatXavier Pintat, co-président du groupe de travail :

...n, à Londres et à Bruxelles afin d'écouter nos partenaires et les responsables européens et confronter avec eux nos opinions. Ma deuxième observation concerne l'Allemagne. Etant moi-même d'une génération marquée par la réconciliation franco-allemande, parlant l'allemand et connaissant bien ce pays, je pense que nous ne mesurons pas assez en France combien le « pacifisme » et le rejet de la chose militaire ont imprégné les esprits en Allemagne ces soixante dernières années, comme nous avons pu encore le constater lors de notre déplacement à Berlin et lors de nos discussions avec les représentants du gouvernement, mais aussi et surtout avec les parlementaires membres de la commission de la défense du Bundestag. J'en viens maintenant aux propositions de notre groupe de travail, qui s'étagent sur tro...

Photo de Pierre Bernard-ReymondPierre Bernard-Reymond :

...nne car il n'est pas normal que l'effort de défense ne repose que sur quelques pays alors qu'il bénéficie à l'Europe dans son ensemble. Une autre idée serait d'exclure tout ou partie des dépenses de défense de la règle des 3 % du PIB pour le calcul du déficit budgétaire. Pourquoi ne pas envisager par exemple qu'au-delà d'un effort minimal de 1,5 % du PIB en matière de défense, les autres dépenses militaires ne soient pas comptabilisées ?

Photo de Bertrand AubanBertrand Auban :

Le spatial militaire représente désormais un enjeu majeur, notamment en ce qui concerne les communications, l'observation ou le renseignement, et l'on sait que les Etats-Unis ont mis des moyens considérables dans ce domaine. Aucun pays européen ne peut à lui seul réaliser les investissements nécessaires et une coopération à l'échelle européenne est indispensable si l'Europe veut pouvoir disposer d'une capacité autono...

Photo de Jacques GautierJacques Gautier, co-président du groupe de travail :

Si on le fait au contraire dans le cadre de l'« Eurogroupe », avec un partage des responsabilités sur une base régionale, cela peut marcher. Il ne faut pas écarter, dans cet «Eurogroupe» les « petits pays ». Il est évident que certains ont des capacités et une volonté pour apporter quelque chose, soit sur une base géographique, soit sur une base de spécialité militaire, je pense aux Estoniens et à la cyber défense. Voilà pourquoi nous sommes d'accord pour un authentique « Livre blanc » dans le cadre de l'« Eurogroupe », mais pas à vingt-huit.