Interventions sur "fille"

11 interventions trouvées.

Photo de Roland CourteauRoland Courteau, rapporteur :

Ce n'est qu'en 1924 que les programmes scolaires sont devenus identiques pour les filles et les garçons, et il a fallu attendre la Loi Haby de 1975 pour que la mixité soit rendue obligatoire dans tous les établissements scolaires (écoles, collèges et lycées). Le défi de l'égalité à l'école et la prise de conscience de ses enjeux est donc relativement récent. En prenant pour objet d'étude le manuel scolaire, notre délégation souhaitait approfondir sa réflexion sur les moyens de lutt...

Photo de Bernadette BourzaiBernadette Bourzai :

...la généralisation des ABCD de l'égalité. Il me paraitrait en effet catastrophique que cesse cette expérimentation. On ne doit pas céder aux groupes de pression et aux conservatismes, voire aux archaïsmes. Dans ma ville, des mères ont retiré leurs enfants de l'école après un courriel honteux appelant à boycotter le programme des ABCD ! J'ai répondu à cette manifestation en allant expliquer qu'une fille était égale à un garçon, et cela n'a pas été facile, mais nous avons le devoir de le faire. À cet égard, je souhaite que notre délégation demande un rendez-vous aux deux ministres en charge des ABCD, au cours duquel ce rapport pourrait leur être remis, afin d'insister sur notre volonté de poursuivre l'expérimentation.

Photo de Gisèle PrintzGisèle Printz :

Je salue l'engagement de notre collègue Roland Courteau, qui a toujours eu à coeur de défendre les femmes. Par ailleurs, j'estime que la proposition de remettre le rapport aux deux ministres est une bonne idée. Enfin, j'insiste sur l'importance de formuler des recommandations réellement égalitaires qui favorisent les filles comme les garçons. Il ne faut pas, en effet, oublier les garçons qui ne doivent pas se sentir lésés par nos recommandations.

Photo de Roland CourteauRoland Courteau, rapporteur :

...t de remise officielle du rapport aux membres du CSP me paraissent toutes les deux excellentes. Permettez-moi juste d'insister sur quelques points de mon rapport qui me paraissent particulièrement importants : - tout d'abord, l'idée selon laquelle la lutte contre les stéréotypes de sexe dans les manuels scolaires relève de l'intérêt général ; - également celle selon laquelle l'égalité entre les filles et les garçons est la première dimension de l'égalité des chances que l'école doit garantir aux élèves. Il me paraît important de mettre les garçons sur le même pied d'égalité que les filles. Comme vous le savez, mon combat pour la cause des femmes s'est traduit par le dépôt d'une proposition de loi en 2004, devenue la loi du 4 avril 2006 renforçant la prévention et la répression des violences...

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde :

Permettez-moi de relater une anecdote relative à l'iconographie. Lors du déplacement de la ministre des droits des femmes dans ma circonscription, pour une expérimentation d'une séquence pédagogique des ABCD de l'égalité, les intervenants se sont servis d'images de pompières plutôt que de pompiers : je vous laisse imaginer la déception des garçons et la joie des filles...

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde :

La tentation pourrait exister de ne numériser que les manuels qu'on jugerait conformes au principe de non-discrimination des filles. Pourtant, tous les manuels ont un intérêt historique ; cette « sélection » risque de s'apparenter à de la censure... Que signifie le « contrôle exercé sur les contenus » que mentionne cette recommandation ?

Photo de Corinne BouchouxCorinne Bouchoux :

...ation n° 7 (ancienne recommandation n° 8) ainsi modifiée sur proposition du rapporteur : « La délégation souhaite que la numérisation en cours des supports pédagogiques de l'établissement CNDP-CANOPÉ (éditeur public de l'Éducation nationale) soit l'occasion de procéder à l'examen critique des futurs outils pédagogiques, en prenant en compte l'exigence d'égalité et de non-discrimination entre les filles et les garçons. » La délégation adopte sans modification, à l'unanimité des présents, la recommandation n° 8 (ancienne recommandation n° 9). La délégation adopte, à l'unanimité des présents, la recommandation n° 9 (ancienne recommandation n° 10) ainsi modifiée sur proposition de Mme Corinne Bouchoux pour remplacer les mots « sensibilisation des formateurs » par les mots : « formation des forma...

Photo de Corinne BouchouxCorinne Bouchoux :

Je pense que la recommandation n° 14 (ancienne recommandation n° 15) pourrait prévoir d'attribuer un avantage en termes d'heures de formation aux établissements « modèles » au regard du principe d'égalité entre filles et garçons. La délégation adopte, à l'unanimité des présents, la recommandation n° 14 (ancienne recommandation n° 15) ainsi modifiée : « La délégation souhaite que les établissements « modèles » en termes d'égalité filles/garçons soient reconnus et servent d'exemples pour les autres, par exemple par le biais d'un « prix » que le ministère décernerait à un projet d'établissement modèle chaque a...

Photo de Roland CourteauRoland Courteau, rapporteur :

...viers de changement dont nous disposons : faut-il et peut-on imposer des « quotas » de représentation ? Dans quelle mesure les éditeurs de manuels peuvent-ils être contraints ou incités à faire évoluer les contenus ? Quelle est la responsabilité des enseignants et peuvent-ils y apporter des modifications et, si oui, à quel moment ? Enfin, la convention interministérielle pour l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif, signée en 2012 pour la période 2013-2018, met l'accent sur l'importance d'intégrer des formations à l'égalité et à la déconstruction des stéréotypes dans le cahier des charges de la formation - initiale et continue - des personnels enseignants, d'éducation et d'orientation. Sur ce point, je m'adresse plus particulièrement aux de...

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde :

Je trouve dommage que le document « Les stéréotypes, c'est pas moi, c'est les autres » adopte les couleurs rose et bleu. Je remarque tout de même que ces couleurs ne désignent pas les filles et les garçons, mais le rose pour les inégalités et le bleu pour les discriminations.

Photo de Françoise CartronFrançoise Cartron :

...rira. Les éditeurs ne comprendront que ce message. Mais cela suppose que les principes de l'égalité soient intégrés à la formation des enseignants, aujourd'hui insuffisante sur ce plan, notamment dans les ESPE. Il convient, à travers un tronc commun, d'aiguiser le regard critique des enseignants sur les manuels, mais également sur les comportements différenciés qu'ils peuvent avoir vis-à-vis des filles et des garçons en classe, par exemple en matière d'activités proposées dès la maternelle, d'appréciation de la notation ou encore d'orientation au lycée. Notre système d'éducation est en effet marqué par des inégalités considérables, qui touchent à l'équilibre même de notre société. Aujourd'hui, à résultat égal, voire inférieur, les garçons seront davantage orientés vers les classes préparatoire...