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... concessions hydroélectriques. On ne peut imposer à certains États comme la France de renouveler ses concessions et en exempter d’autres ; cela n’est pas normal ! En tout état de cause, le développement des énergies renouvelables n’échappera pas à un certain nombre de chantiers, pour lesquels la coopération est indispensable. C’est le cas de la recherche portant sur les techniques de stockage de l’énergie, sur l’efficacité énergétique, sur les énergies renouvelables, en vue d’accélérer leur maturité. C’est aussi le cas de l’investissement dans le renforcement des réseaux de transport d’énergie, qui vise à intégrer les énergies renouvelables en toute sécurité, à absorber leur intermittence et à prendre en compte l’éloignement entre les lieux de production et les lieux de consommation. En conclusio...
... masse que l’on pourrait croire suffisant pour influer utilement sur ses partenaires. Enfin, c’est précisément sur ce type de dossiers, à la fois techniques et politiques, que la construction européenne s’est développée concrètement à la fin des années 1950. On pouvait donc penser que l’Europe saisirait à bras-le-corps la multiplicité des enjeux croisés qui s’offraient à elle dans le domaine de l’énergie et du climat. L’échec du sommet de Copenhague de 2009 a pourtant très vite remis en cause les efforts que l’Europe avait commencé à déployer. C’est toute une dynamique qui s’est alors interrompue et avec laquelle nous n’avons toujours pas réussi renouer. Certes, des avancées non négligeables ont vu le jour, mais le seuil critique n’a pas été atteint, et une partie des acteurs qui s’étaient mobili...
...ées, la concentration en gaz carbonique dans l’atmosphère a dépassé durant un mois en continu, le mois d’avril 2014, le seuil de 400 parties par million. Inutile de dire que la tendance au réchauffement global s’aggrave. Pour la limiter à 2 degrés Celsius, il faudrait, d’après le climatologue Hervé Le Treut, diviser par trois les émissions mondiales. Et pourtant, que constate-t-on ? L’Europe de l’énergie est en panne : les vingt-huit pays membres peinent à transformer leurs efforts individuels en une stratégie collective. Depuis l’accident de Fukushima, les patriotismes énergétiques ont repris du poil de la bête au sein de l’Union, avec l’accentuation de stratégies nationales divergentes. En Allemagne, par exemple, la production d’électricité des centrales thermiques à charbon a atteint, l’an der...
La communauté de communes de Badonviller, en zone rurale, a voulu requalifier une friche industrielle en centrale photovoltaïque. Le projet était créateur d’emplois, mais il n’a pu voir le jour, en raison des dispositifs de la Commission de régulation de l’énergie, qui avait privilégié le sud de la France. J’ai vu que, dans votre région, madame la ministre, les choses bougeaient. Que proposerez-vous pour soutenir les projets locaux, et notamment pour permettre aux territoires ruraux, ces beaux territoires de France, de s’inscrire dans la dynamique de la transition énergétique ? Que dire de la méthanisation ? Aujourd'hui encore, on rencontre trop souvent ...
...ion de notre industrie nucléaire » constitue l’un des engagements forts du Président de la République. Même si cet objectif semble aujourd’hui hors d’atteinte, la progressivité de cette démarche doit, comme le soulignait un rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques en 2011, laisser du temps à l’innovation technologique, notamment pour le stockage de l’énergie produite par des éoliennes ou des panneaux solaires. La part restante d’énergie nucléaire de quatrième génération devrait, quant à elle, procurer à la France un socle d’indépendance énergétique. À titre de comparaison, l’Allemagne – j’ajouterai à mon tour, dans ce débat, un couplet sur ce pays – a engagé un processus de transition énergétique qui prévoit notamment l’abandon du nucléaire. En cons...
...éalisées dans ce secteur représente un bon pari. Toutefois, il faut réfléchir au coût consécutif, car un plan d’économies d’énergie en l’espèce supposerait, pour la France, une dépense de près de 1 000 milliards d’euros – vous avez bien entendu ce chiffre vertigineux, madame la ministre, mes chers collègues –, soit trois fois le coût du renouvellement d’ici au milieu du siècle du parc nucléaire. L’énergie et le climat sont, comme la transition énergétique, des questions complexes, qui ne peuvent être considérées du point de vue de leurs seuls effets écologiques. Si la réduction de la consommation d’énergie et la lutte contre le réchauffement climatique constituent des enjeux majeurs, nous devons également prendre en considération la dimension économique, la lutte pour l’emploi et la réduction des ...
...se fonde sur les objectifs fixés par la communication de la Commission européenne, parue au mois de janvier dernier, intitulée Objectifs pour 2030 en matière de climat et d’énergie en faveur d’une économie de l’UE compétitive, sûre et à faibles émissions de carbone, et qui prend la suite du paquet énergie-climat pour 2020. D’autres textes de la Commission, tels que sa feuille de route pour l’énergie à l’horizon 2050 et sa feuille de route vers une économie compétitive à faible intensité de carbone à l’horizon 2050, contribuent également à déterminer des perspectives. Ces documents reflètent l’objectif de l’Union européenne visant à réduire d’ici à 2050 les émissions de gaz à effet de serre de 80 à 95 % par rapport aux niveaux de 1990, et exposent la structure des efforts que devront déploye...
À ce sujet, que pensez-vous, madame la ministre, de l’initiative polonaise en faveur d’une Union européenne de l’énergie, alors que nous connaissons les positions de ce pays en la matière, rappelées tout à l’heure par Mme Bataille ? Envisagez-vous des initiatives en ce sens dans la perspective du prochain Conseil européen du mois de juin, qui préfigurera la conférence de Paris sur le climat en 2015, très attendue, qu’il faut absolument réussir, contrairement au sommet de Copenhague ? Madame la ministre, je sais vo...