Interventions sur "innovation"

5 interventions trouvées.

Photo de Dominique GillotDominique Gillot, rapporteure pour avis des crédits de la recherche :

...ridisciplinaires d'excellence de rang mondial. Or, il existe à présent une volonté de revenir sur des projets de plus petite importance, peut-être plus ciblés - les I-SITE. Ne craignez-vous pas que l'on dénonce une forme de « saupoudrage » ? Je pense que ces deux niveaux d'encouragement sont intéressants. Néanmoins, votre éclairage nous serait utile. Vous avez évoqué la nécessité d'encourager l'innovation dans l'enseignement et la formation, notamment professionnelle. Vous avez rappelé qu'en matière de formation professionnelle, les résultats n'étaient pas au rendez-vous, pour les raisons que vous avez expliquées. À titre personnel, je suis très soucieuse de la formation des personnes handicapées, confiée aux régions : quels moyens y sont-ils consacrés ? Quels leviers le PIA peut-il mettre en oeu...

Photo de Bruno RetailleauBruno Retailleau :

Je me félicite du lancement d'un PIA 3 : cela permet de sanctuariser une capacité d'investissement dans ce qui apparaît comme une clef de la prospérité de demain, qu'il s'agisse de la recherche, de l'enseignement supérieur ou de l'innovation. J'ai également fait partie du comité de surveillance du temps de MM. Rocard et Juppé. J'ai trouvé que les choses se passaient bien et étaient intéressantes. En revanche, je pense qu'il ne peut exister de PIA 3 avec les mêmes règles que les deux premiers PIA. Dans la vie, on avance en tirant les leçons de l'expérience. Je ne m'étais pas concerté avec Jean-Léonce Dupont, mais je dresse le même co...

Photo de Daniel PercheronDaniel Percheron :

...x politique américain. C'est le même problème pour nous. Lorsque j'ai quitté mes fonctions de président de région, il y a quelques mois, les investissements d'avenir étaient fléchés à 42 % vers l'Île-de-France, contre 2 à 3 % dans le Nord-Pas-de-Calais ! Pourtant, le Nord-Pas-de-Calais, devenu partie des Hauts-de-France, représentait 16 % de la valeur ajoutée dans l'industrie, et si recherche, innovation et formation sont le coeur de la reconquête industrielle, pourquoi ne pas se pencher sur une région qui est industrielle, qui veut le rester, et dont le taux de chômage est de 50 % supérieur à celui de la moyenne nationale, le double dans des arrondissements comme Lens ou Valenciennes ? L'arrondissement de Lens - 400 000 habitants, quinzième agglomération de France - a aujourd'hui un taux de chô...

Photo de Patrick AbatePatrick Abate :

Apparemment, ce n'est pas trop habituel, mais je souscris complètement aux remarques de nos collègues Retailleau et Bouchoux. Après l'émouvant exposé de notre collègue Percheron, je ne vais pas vous faire perdre votre temps, car je ne dirai pas mieux. À mon sens, il n'y a pas d'excellence possible dans un désert de médiocrité. On ne peut tourner le dos à cette volonté d'innovation, d'excellence et de sélection mais si, dans le même temps, on laisse des universités entières à la traîne, cette excellence se révélera particulièrement fragile.

Photo de Marie-Christine BlandinMarie-Christine Blandin :

...core un volet de soutien à la culture scientifique ? Enfin, à la suite de Daniel Percheron, je voudrais dire que nous ne plaidons pas pour l'aménagement du territoire ou l'aide aux entreprises en difficulté, mais pour l'intelligence de vos soutiens. Un territoire européen où les grandes régions qui s'en sortent utilisent leur savoir-faire et sont prêtes au changement global. La résilience et les innovations répondant aux enjeux. Je ne suis pas certaine que vos priorités stratégiques soient dans ce cas. Je viens de rédiger un rapport sur les téléphones portables : on compte 220 grammes d'or dans une tonne de téléphone. Où croyez-vous qu'ils aillent ? Pas dans les Hauts-de-France, où l'on a pourtant des universités de la métallurgie et des industries compétentes. Non, à Anvers. On exploite le palla...