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... d'aboutir à des solutions innovantes... C'est là, pour moi, un énorme piège, car nous allons vivre, au cours de cette période, un transfert de compétences, un étranglement financier - au reste déjà à l'oeuvre - et la démobilisation, que l'on ressent dès à présent, de nos ressources humaines. Dans un tel contexte, il devient difficile de se déterminer. Je vous en donne une illustration pour les collèges. Il semblerait que le passif, soit les dépenses financées par emprunt réalisées dans les deux ans à venir, resteront, au moment du transfert, au département, la région ne reprenant que l'actif, c'est-à-dire les bâtiments. Nul besoin d'être grand clerc pour comprendre que si cette hypothèse se confirmait, les départements n'investiront plus guère dans les collèges. Et le même raisonnement peut va...
Ces échanges nous seront utiles pour prendre position au cours du débat budgétaire. Lors de la campagne pour les sénatoriales que nous avons menée, avec Claude Raynal, en Haute-Garonne, il a beaucoup été question des conseils généraux. Le débat qui vient d'avoir lieu sur les collèges est intéressant. Je suis à la fois sensible aux arguments de l'ADF sur la continuité entre primaire et collège, sur l'exigence de proximité dans la gestion des transports scolaires, mais j'ai aussi vu, sur le terrain, les problèmes que pouvait poser la disjonction des responsabilités, notamment lorsqu'il s'agit de rénover un site réunissant collège et lycée. Peut-être faudrait-il réserver un tra...
...le débat se tend vers l'avenir du territoire et de ses identités. Les régions, même dans leur configuration actuelle, seront demain un maillon décisif. Ce n'est pas l'entreprise, mais bien le territoire qui est la clé de l'adaptation du pays à la mondialisation. Pour moi, je forme le voeu que département et région assument main dans la main des responsabilités qui évoluent. La césure opérée entre collège et lycée a été une blessure pour l'éducation dans notre pays. À Denain, ville qui a perdu entre 900 et 1 000 emplois, la filière générale compte 30 % d'enfants en difficulté, la filière professionnelle 85 %. À l'heure de l'enseignement de masse, on a orienté bien des élèves sur des quais où les trains ne passeront pas... Parce que les professionnels ont refusé le principe de l'orientation, nous n...
...ennent une autre forme, disproportionnées. Le regroupement permettrait un redimensionnement. On ne peut à la fois vouloir préserver la dimension humaine et sociale du département et exiger qu'il conserve toutes ses compétences. Au-delà même de la seule question budgétaire, on y perdra. Comme conseiller général, il m'est arrivé de devoir assister simultanément à quatre conseils d'administration de collèges de mon département. Ils ont généralement lieu en même temps, et je ne peux me démultiplier. Ceci pour souligner qu'il faut bien distinguer entre qualité du service et rôle de l'élu. Que les communes aient en charge les crèches et les écoles, la région prenant le relais de la 6e à l'université, a du sens. Il faut avoir une vision ouverte des choses.