Interventions sur "syrie"

11 interventions trouvées.

Photo de Stéphane RavierStéphane Ravier :

... madame, messieurs les secrétaires d’État, mes chers collègues, notre pays est en guerre. Son ennemi a un nom : le terrorisme islamiste, qui est l’instrument du djihad. Il y a moins d’une semaine, le terrorisme islamiste a frappé notre pays en plein cœur. Les terroristes ont clairement revendiqué leur filiation avec Al-Qaïda et l’État islamique, qui contrôle de vastes territoires à cheval sur la Syrie et l’Irak. Plus que jamais, aujourd’hui, la peur doit changer de camp et, pour cela, nous devons à notre tour aller frapper au cœur de l’épicentre de la terreur. Parler de notre intervention en Irak, c’est parler de la France, car nul ne peut plus nier que la menace est devenue intérieure et que cette menace a la même origine, ici et là-bas. Mais, en préambule, je ne saurais décemment passer so...

Photo de Stéphane RavierStéphane Ravier :

... déboucherait inévitablement sur des hivers islamistes. Les régimes autoritaires alors en place n’étaient certes pas des parangons de vertu politique, mais ils étaient préférables au chaos et à la violence fanatique qui les ont remplacés. Ils étaient également préférables au régime que vous soutenez toujours dans la péninsule arabique. Ces financeurs du djihad ont largement contribué à plonger la Syrie et l’Irak dans la situation actuelle. C’est à partir de la Syrie, où vous l’avez laissé prospérer contre le régime, que l’État islamique a pu mettre la main sur des pans entiers de l’Irak. Dans ces régions, il pratique un véritable génocide des chrétiens d’Orient et d’autres minorités. Ce génocide, mes chers collègues, vous ne pourrez pas dire que vous ne le connaissiez pas ! Face à cela, qu’au...

Photo de Aymeri de MontesquiouAymeri de Montesquiou :

Monsieur le président, monsieur le ministre, madame, messieurs les secrétaires d’État, mes chers collègues, nous fûmes totalement pris par surprise. Comment près de 200 000 kilomètres carrés d’Irak et de Syrie ont-ils pu être conquis en quelques semaines ? Comment Mossoul, deuxième ville d’Irak, avec 3 millions d’habitants, a-t-elle pu être prise en quelques heures ? D’où est issue cette force motorisée, comment toute cette logistique a-t-elle pu être mise en place ? Certes, il y a eu des prises de guerre au détriment des armées syriennes et irakiennes, mais personne n’imaginait une telle montée en pui...

Photo de Aymeri de MontesquiouAymeri de Montesquiou :

Malgré notre hostilité au régime de Bachar al-Assad, nous devons, comme nos alliés, élargir les frappes aériennes à la Syrie, sous peine de faire de ce pays un sanctuaire pour Daech. Il faut savoir choisir ! Poursuivons l’opération Chammal en l’élargissant donc à la Syrie, poursuivons les livraisons directes d’armes lourdes aux Kurdes d’Irak, la présence des forces spéciales et les frappes aériennes. Participons bien sûr à la reconstruction de l’armée irakienne, et coordonnons-nous avec les forces locales, ennemies ir...

Photo de Aymeri de MontesquiouAymeri de Montesquiou :

M. Aymeri de Montesquiou. La guerre est le domaine où le pragmatisme est le plus nécessaire. Nous devons réaliser que, si nous nous refusons à coopérer avec les Iraniens et à agir en Syrie, l’opération Chammal ne connaîtra pas de fin. Aujourd’hui, la guerre est sur notre sol. Pour la gagner en France, il faut d’abord la gagner en Irak et en Syrie. C’est pourquoi le groupe UDI-UC votera la prolongation de notre intervention en Irak.

Photo de Bruno RetailleauBruno Retailleau :

..., tout comme vous, monsieur le ministre des affaires étrangères, que nous n’obtiendrons pas l’élimination de Daech sans forces au sol. Je parle non pas de forces françaises ou américaines, ni même des forces issues de la grande coalition, mais des peshmergas, que nous devrons soutenir, et de l’armée irakienne. Il nous faudra aussi, à un moment ou à un autre, clarifier la situation à l’égard de la Syrie. En parlant des modalités, ici, au Sénat, qui, voilà quelques mois, a refusé – et pour la première fois - de voter les crédits militaires, je ne peux que répéter nos interrogations et redire l’inquiétude que nous inspire le budget de la défense nationale, qui ne nous semble pas à la hauteur de ce que nous exigeons de nos soldats, les recettes n’étant pas garanties.

Photo de Bruno RetailleauBruno Retailleau :

...fondamental pour que la paix civile règne dans l’Irak libre, pays qui doit se dresser comme un seul homme face à l’inhumanité de Daech. J’en viens maintenant naturellement à la question diplomatique. À cet égard, je pense qu’il faudra sortir d’un certain nombre sinon de contradictions, du moins d’ambiguïtés à l’égard de pays qui nous seront utiles pour atteindre nos objectifs. Il y a d’abord la Syrie, dont j’ai déjà parlé, et que vous avez tout à l’heure évoquée. La situation n’y est pas simple. Évidemment, il ne s’agit pas de légitimer Bachar al-Assad, mais, pour reprendre les propos tenus par Hubert Védrine devant la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat voilà quelques semaines, il s’agit d’établir une priorité. L’art de la guerre est tout d’exécut...

Photo de Daniel ReinerDaniel Reiner :

...de tout ce sur quoi notre République est bâtie. Les atrocités commises par ses membres dans les territoires qu’elle occupe, sur les femmes yazidies, les prisonniers de guerre, sur toutes les minorités, ainsi que sur celles et ceux qui ne se plient pas à leur idéologie, sont d’une inhumanité inqualifiable. On sait comment est né Daech et comment il a prospéré. En participant à la guerre civile en Syrie, il est devenu l’État islamique en Irak, puis l’État islamique en Irak et au Levant. Daech contrôle aujourd’hui 200 000 kilomètres carrés, c’est-à-dire un tiers de l’Irak et un quart de la Syrie, une population de dix millions de personnes, des ressources matérielles et financières considérables et des stocks d’armes lourdes. Cette organisation, qui n’est pas un État, dispose de plusieurs dizaine...

Photo de Leila AïchiLeila Aïchi :

...tement entre communautés en République centrafricaine, apporter la paix dans des zones de tensions. Et, chaque fois, nos forces armées ont mené ces opérations dans le strict respect de la légalité internationale, sous mandat de l’ONU. Pour autant, j’ai personnellement émis de grandes réserves, au mois de septembre 2013, lorsque notre gouvernement a formé le projet de frappes aériennes contre la Syrie, considérant que l’absence de base légale affaiblirait notre pays et qu’un soutien militaire à l’opposition syrienne ne pouvait favoriser ni le retour à la paix civile, ni la protection des minorités chiite, kurde ou chrétienne de ce pays. Le vote des Communes en Angleterre, les choix du Président Obama aux États-Unis nous ont, je crois, évité d’engager des opérations militaires dont les conséqu...

Photo de Michelle DemessineMichelle Demessine :

...question qui nous est posée est donc de savoir s’il est nécessaire de prolonger notre participation à des opérations aériennes en Irak. Le bilan macabre des victimes irakiennes pour l’année 2014 vient d’être publié. Les violences en Irak ont coûté la vie à plus de 15 000 personnes en 2014 – l’année la plus sanglante depuis 2007 –, soit deux fois plus qu’en 2013. Le bilan est encore plus lourd en Syrie, où la guerre civile, d’abord autonome, se trouve désormais imbriquée dans la situation irakienne. Avec plus de 76 000 morts, la guerre civile a connu en 2014 son année la plus meurtrière. Derrière ces chiffres, il y a des drames humains, des vies brisées, une société meurtrie, un État défaillant et un peuple fragmenté par les luttes intercommunautaires et interconfessionnelles. Il faut réfléch...

Photo de Jean-Pierre RaffarinJean-Pierre Raffarin :

...re de la défense et de « califat de la barbarie et de la terreur » par vous-même, monsieur le ministre des affaires étrangères, Daech qui représente, aussi, un danger mortel pour les populations soumises à son joug et pour les minorités chrétiennes, chiites et yazidies persécutées, comme le disait avec force le président Retailleau. Le danger est aussi pour la stabilité régionale : au-delà de la Syrie et de l’Irak, je pense au Liban, à la Jordanie et, bien sûr, à Israël et à la Palestine. Cette menace nous concerne singulièrement, nous, Européens, avec ce lien de plus en plus étroit entre la défense de l’avant – notre intervention en Irak – et la sécurité de l’arrière, c’est-à-dire celle de notre territoire national. Pour autant, notre stratégie en Irak, à la fois militaire et politique, pose...