Interventions sur "turquie"

20 interventions trouvées.

Photo de Ladislas PoniatowskiLadislas Poniatowski, rapporteur :

La politique étrangère de la Turquie a récemment évolué : ainsi le pays s'est-il davantage tourné vers le Moyen-Orient et le monde musulman depuis quelques années puis, plus récemment, vers la Russie. Le basculement de la Turquie vers le monde musulman s'est produit à partir de 2007. Le ministre des affaires étrangères puis Premier ministre, Ahmet Davutoglu, nous a expliqué que l'objectif était de revenir à la grandeur passée de la...

Photo de Jean-Marc TodeschiniJean-Marc Todeschini, rapporteur :

Sur le plan politique intérieur et s'agissant de l'évolution de la société turque, nous avons observé des évolutions contrastées, voire pour le moins inquiétantes, dans la période récente. Depuis le XIXe siècle, le développement politique de la Turquie s'articule autour de deux modèles étatiques concurrents. Le premier s'inspire des règles du libéralisme politique quand le second, dans un souci d'efficacité, importe des modèles plus étatistes, autoritaires, voire dictatoriaux et identitaires, qui ont pu conduire au génocide arménien ou, dans la période plus récente, à une gestion essentiellement sécuritaire de la question kurde et à une guerre ...

Photo de Ladislas PoniatowskiLadislas Poniatowski, rapporteur :

Même si notre constat est sévère, nous n'avons pas l'intention de rompre avec la Turquie. Au contraire, je suis convaincu qu'il est nécessaire de la rattacher au monde occidental et à l'Europe. Il faut, selon nous, distinguer court terme et long terme. Actuellement, l'alliance russe présente des avantages certains. La Russie ne dit mot sur les droits de l'homme, soutient la Turquie contre les gülenistes, tolère les offensives turques en Syrie, lui vend son gaz à prix compétitif et d...

Photo de Jean-Marc TodeschiniJean-Marc Todeschini, rapporteur :

Sur le plan intérieur, la Turquie est entrée dans une période d'incertitude politique qui inquiète ses partenaires internationaux. Dans ce contexte, quelle peut être la position de la France et de l'Union européenne ? Quelles recommandations pouvons-nous formuler sur l'attitude de notre pays et de notre diplomatie sur ces aspects de politique intérieure ? On ne peut pas se dire à la fois optimiste et pessimiste, ni être d'un opti...

Photo de Yannick VaugrenardYannick Vaugrenard :

C'est un rapport sans complaisance, mais diplomate. Entre les Kurdes, les Arméniens, et l'échec à Istanbul, M. Erdogan est dans une situation difficile. Sa population est jeune - 20 % a entre 18 et 25 ans - et tentée par la culture européenne. La Turquie joue un rôle régional incontestable y compris en Libye contre les troupes du maréchal Haftar. Elle n'adhérera pas à l'Union européenne dans des délais rapides, c'est une évidence. Pour autant, il faut répondre aux aspirations de sa jeunesse. M. Erdogan ne sera pas toujours au pouvoir, et Istanbul n'est peut-être que le début d'une chronique annoncée. Dès lors, la France ne devrait-elle pas insist...

Photo de Robert del PicchiaRobert del Picchia :

Dans un précédent rapport, nous disions que la Turquie, un jour, ne voudrait plus adhérer à l'Union européenne. C'est M. Gül qui nous l'avait expliqué en personne. Sa politique du bâton et de la carotte devait amener les Turcs à développer le pays mais, lorsqu'il serait prêt à rejoindre l'Union européenne, les conditions fixées par celle-ci seraient telles que la population ne les accepterait pas. Les relations de la France avec la Turquie ont traver...

Photo de Christine PrunaudChristine Prunaud :

...tuation des droits de l'homme. Je voterai pour sa publication. La retenue des migrants arrange bien l'Union européenne, qui paie pour cette tranquillité, mais n'est pas la solution au problème. Suggérez-vous des pistes pour le résoudre ? Le PKK est sur la liste noire du terrorisme. La France va-t-elle changer d'opinion sur son compte ? Enfin, vous avez raison, nous ne devons pas nous couper de la Turquie, et il est important de renforcer nos liens avec sa jeunesse.

Photo de Gilbert RogerGilbert Roger :

Ce rapport correspond pleinement au rôle de parlementaires, qui est d'énoncer des vérités sans complaisance, mais sans donner de leçons. Il est bon qu'il soit publié, car la Turquie a besoin d'entendre ces vérités.

Photo de Ladislas PoniatowskiLadislas Poniatowski, rapporteur :

...les échanges économiques, mais ceux-ci ont considérablement ralenti, avec l'activité économique en 2018. L'effondrement de la monnaie complique tous les jeux et remet en cause tous les accords. Je n'irais pas, en ce moment, investir là-bas... Les 6 milliards d'euros que l'Europe dépense pour les migrants ne sont pas un investissement de tranquillité. Les 3,6 millions de Syriens qui sont allés en Turquie vont y rester longtemps. Ils n'ont pas envie d'aller ailleurs et, de part et d'autre de la frontière - qui ne revêt d'ailleurs guère de réalité géographique - ce sont les mêmes populations, parfois les mêmes familles. Et comme ils sont bien accueillis par la population, qu'ils ont accès aux écoles et aux hôpitaux... Pour l'instant, ils n'ont aucune envie de retourner en Syrie.

Photo de Jean-Marc TodeschiniJean-Marc Todeschini, rapporteur :

Les réfugiés sont très bien intégrés. Très peu sont dans des camps, et les jeunes filles sont scolarisées. Il ne s'agit pas d'acheter la tranquillité de l'Union européenne, mais d'éviter que des jeunes non éduqués ne fournissent des troupes au terrorisme. La jeunesse qui aura grandi en Turquie ne repartira pas en Syrie. Sur le PKK, nous n'avons pas de raison d'évoluer. Nos services coopèrent très bien. Les Turcs nous donnent des informations, et voudraient qu'en échange nous extradions des Kurdes. Pour le moment, aucune évolution n'est possible sur ce point. Il y a eu des gels d'avoir. Mais en Syrie, nous nous sommes appuyés sur les Kurdes, qui étaient nos partenaires. Le danger pour l...

Photo de Joël GuerriauJoël Guerriau :

Quelle est la place des élus kurdes sur le plan national ? Quels sont les risques si le HDP obtient moins de 10% des voix ? En outre, nous venons de voter la loi de programmation militaire. Quelle est l'évolution du budget militaire de la Turquie ?

Photo de Ladislas PoniatowskiLadislas Poniatowski :

Je me réjouis de la position du Président de la République concernant la Turquie. Pouvez-vous nous en dire plus sur les missiles S 400, dont la commande a fait l'objet d'annonces multiples de la part de la Turquie et de la Russie. Mais depuis, on a l'impression que les choses ne bougent pas.

Photo de Michel BoutantMichel Boutant :

La Turquie est-elle le maillon faible de l'OTAN ? Ne faut-il pas veiller à l'y maintenir, non seulement en raison de sa situation géopolitique, mais également de ses liens avec le monde musulman ?

Photo de Bernard CazeauBernard Cazeau :

La résolution du conflit syrien ne peut se faire sans la Turquie, d'une part en tant que grand pays frontalier, et d'autre part à cause du PKK. L'intervention à Afrin marque l'entrée des Turcs en Syrie. Jusqu'où cela peut-il aller ? Cela peut-il constituer un obstacle à la paix ?

Photo de Ronan Le GleutRonan Le Gleut :

Le développement économique de la Turquie s'est en grande partie fait depuis les villes côtières. Or, on constate ces dernières années un essor important de l'Est du pays, notamment grâce aux fleuves et pôles pétroliers, comme à Diyarbakir. La France est-elle présente dans cette partie de la Turquie ? Développons-nous suffisamment nos intérêts ? Si tel n'est pas le cas, envisageons-nous de le faire ?

Photo de Jean-Pierre VialJean-Pierre Vial :

Si tous les partenaires semblent s'accorder sur la nécessité de préserver l'intégrité du territoire syrien, la politique turque soulève de nombreuses questions. Il y a d'abord eu la « no-fly zone », puis cette intervention à Afrin. Dans le nord de la Syrie se trouvent le PKK et 15 à 20 000 rebelles. La Turquie veut-elle faire de cette zone un glacis ?

Photo de Olivier CigolottiOlivier Cigolotti :

Le nombre de réfugiés arrivant en Europe semble repartir à la hausse selon le Haut comité aux réfugiés. Les Grecs soupçonnent la Turquie de fermer les yeux sur ces flux pour exercer une pression sur l'Union européenne. L'accord n'est-il pas un échec humanitaire ?

Photo de Yannick VaugrenardYannick Vaugrenard :

Il faut être lucide et exigeant. Lucide tout d'abord, car nous avons un certain nombre d'intérêts communs : les migrations, Daech, l'économie. Quelle est la position de la Turquie sur l'Ukraine ? Exigeant aussi, et je pense à l'article du Point. Il y a quelque temps, Erdogan était intervenu en demandant aux ressortissants turcs résidant en Europe de défendre sa politique. L'Allemagne avait réagi avec virulence.

Photo de Jean-Marie BockelJean-Marie Bockel :

On ne peut pas encore parler de dictature, car l'élection peut recréer un équilibre. Au-delà de potentiels troubles post-électoraux, y a-t-il un risque de dégradation de la situation en Turquie ?

Photo de Richard YungRichard Yung :

La place de la Turquie dans l'OTAN est singulière. D'une part, il s'agit d'un allié militaire proche. Mais en même temps, elle entretient une relation avec la Russie. La position française sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne est le constat d'un blocage. Nous proposons ainsi d'avancer sur des thèmes spécifiques. Qu'en pensent les Turcs ? Qu'en pensent nos partenaires européens ?