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...ser les raisons qui mènent à de tels actes et envisager des réponses. Quelles que soient les explications que l’on donne à l’accomplissement de ces actes, lorsque la liberté est attaquée et la laïcité remise en cause, c’est bien la République que l’on menace. La priorité, loin d’une surenchère sécuritaire, est donc le renforcement de l’appartenance républicaine, du lien entre les citoyens et ces valeurs républicaines. L’école de la République, qui forme des citoyens, se trouve évidemment en première ligne. En effet, le rôle de l’école est bien de donner sens aux valeurs mises à mal qui font le fondement de notre République : la liberté, bien sûr, mais aussi l’égalité et la fraternité, qui, à l’opposé des stigmatisations, imposent de lutter contre le racisme et les discriminations. Cette école ...
...s de dix ans dans le quartier le plus pauvre d’Europe, à la cité Félix-Pyat. Il y a fondé une association au nom magnifique : « En action pour les nations ». Aujourd’hui, son constat est sans appel : « Ces jeunes sont en rejet de tout, ne s’accrochent à aucun système, mais sont attirés par un état d’esprit à forte symbolique comme l’armée. […] On va leur redonner une identité, des repères et des valeurs. Leur faire comprendre que la France les nourrit et blanchit, mais qu’ils y ont des droits et devoirs. Ils auront une tenue et un statut, une fierté. » C’est exactement ce que nous proposons : un service national obligatoire, avec une discipline militaire.
...n ensemble et qui constitue à la fois un facteur de cohésion nationale et un vecteur du sentiment d’appartenance à la République. Or, pour nous, sénateurs du groupe UDI-UC, le service civil ne remplira pleinement son rôle qu’en revêtant un caractère obligatoire et universel. Les démonstrations publiques qui ont fait suite aux attentats ont témoigné d’un profond désir de rassemblement autour des valeurs républicaines. Mais les réactions lors des hommages aux victimes des actes terroristes ont aussi montré – et cela doit nous interpeller – une perte des repères républicains au sein des établissements scolaires. Les communautés éducatives ont été saisies d’un profond malaise, éveillé par les sifflements de la Marseillaise, les interrogations autour du sens des valeurs républicaines et leur...
...d’un côté ou de l’autre. Tout l’enjeu est donc de faire que les générations montantes aient conscience d’appartenir à une même communauté de destin par-delà les parcours individuels, les milieux ou les confessions. Il nous faut par conséquent répondre à deux questions : quels liens nouer entre la République et la jeunesse ? Quels outils ou quels vecteurs mettre en place pour la transmission des valeurs républicaines ? La réalité, aujourd’hui, c’est que de trop nombreux jeunes de cette France périphérique – je suis d’accord avec vous sur ce point, madame Assassi, elle ne se réduit pas aux quartiers sensibles et va beaucoup plus loin – sont désespérés, tout comme leurs parents. Il y a peu, chaque génération pouvait envisager que la suivante grandisse dans de meilleures conditions que celles qu’...
...e la République a annoncé une mesure forte : « Tous les volontaires pour le service civique pourront être accueillis à l’horizon 2017 », soit « entre 150 000 et 170 000 » par an. Face aux défis extraordinaires que nous devons relever, il est effectivement nécessaire de mobiliser des jeunes, des associations et des collectivités locales. Il faut une mobilisation sans précédent pour promouvoir nos valeurs et faire vivre la République partout. Rappelons-le, l’engagement associatif des jeunes est, comme à l’école, marqué par des inégalités, en partie liées à l’origine sociale. Il est donc impératif que le développement du recrutement au service civique satisfasse à un impératif de mixité sociale. Alors que le président de la République a ouvert une réflexion nationale sur de nouvelles formes d’eng...
...avons ainsi l’occasion de faire mentir Martin Hirsch, le « père » du service civil, qui, dans une récente tribune publiée par le journal Le Monde, écrivait : « Jusqu’à ces derniers jours, le service civique souffrait d’un seul défaut, mais un défaut rédhibitoire : susciter plus d’indifférence que de passion. » Les dernières semaines ont été riches en propositions de toutes natures sur les valeurs et l’engagement que nous souhaitons offrir aux jeunes de toutes origines et de toutes confessions à travers ce service civil. Depuis la suppression du service militaire en 1997, le caractère obligatoire ou facultatif du service civique a toujours été au cœur des débats, tant lors de la création du service civil volontaire par la loi du 31 mars 2006 pour l’égalité des chances qu’à l’occasion des ...
...filé au côté des militaires. Cette image constitua un symbole puissant de la République réunie et forte, en ce jour de réconciliation et d’unité de tous les Français. Alors que le service civique fête ses cinq années d’existence, le débat judicieusement proposé par le groupe CRC prend une dimension particulière après les événements de début janvier qui ont touché de plein fouet la France et les valeurs de notre République. Nous ne nous attarderons pas sur la terminologie de service « civique » ou « civil ». Cette question a été tranchée depuis que le service civil a été remplacé par le service civique, en 2010. Le terme de « civil » n’avait au reste de sens qu’en opposition à la conscription militaire, qui n’est plus. Nous préférons ainsi le terme de « civique », qui dérive du substantif « cit...
...lé par le service civil créé en 2006, à la suite des émeutes dans les banlieues. En 2010, le service civique a été adopté, sur proposition du groupe du RDSE. Depuis, ce service civique a bénéficié à plus de 65 000 jeunes dans près de 4 000 organismes agréés différents. C’est donc un succès. La conscription a longtemps constitué le creuset de la République et l’occasion de l’ancrage profond à ses valeurs, en participant à l’écriture de son édification et de son histoire. Des jeunes de classes sociales hétérogènes s’y rencontraient et faisaient connaissance avec la République. C’est précisément au regard de cette double rencontre que notre pacte social achoppe aujourd’hui. Lors de l’examen de la proposition de loi du RDSE en 2010, nombreux avaient été ceux qui, y compris parmi les signataires de ...
...’une armée de métier paraissait répondre aux enjeux internationaux, je regrette, à titre personnel, la fin pure et simple du service national militaire. C’était en effet un excellent détecteur des difficultés que peuvent rencontrer les jeunes Français : l’addiction, l’endoctrinement, l’illettrisme. Il permettait un brassage social et était un moyen d’inculquer un certain nombre de principes et de valeurs qui constituent le socle de notre vivre ensemble. J’aurais été favorable au maintien, en 1997, d’un service national militaire obligatoire d’une durée de trois mois, et non plus d’un an, assorti de dispenses pour les jeunes déjà entrés sur le marché du travail. Mais cette page est tournée et la notion d’obligation à l’égard de la jeunesse ne s’exprime plus dans les mêmes termes. La Journée défe...
...atoire, toujours pour des missions d’intérêt général, toujours ouvert aux 16-25 ans, qui perçoivent une indemnisation d’environ 575 euros prise en charge par l’État Ce service civique présente un grand intérêt. Tout d’abord, il offre la possibilité aux jeunes qu’il concerne de vivre de nouvelles expériences et de s’ouvrir à d’autres horizons. Il permet de recevoir et de transmettre le sens des valeurs républicaines et de contribuer au renforcement du lien social. Il favorise la mixité sociale, et le brassage ainsi créé permet aux jeunes d’horizons différents de se rencontrer et de se connaître. C’est aussi une occasion de développer, ou d’acquérir, de nouvelles compétences. En effet, toute mission de service civique est accompagnée d’un tutorat individualisé et d’un accompagnement à la défini...
...otre société, qui a connu, en quelques décennies, d’importantes mutations et a vu un grand nombre des socles qui la constituaient se modifier profondément. C’est après la disparition du service national, en 1997, que plusieurs réflexions furent entamées pour qu’un temps d’engagement soit proposé aux jeunes, afin de maintenir une dynamique d’intégration dans la société et renforcer l’adhésion aux valeurs de la République. C’est dans cet esprit que fut créé, par la loi du 10 mars 2010, l’actuel service civique. Il est aujourd’hui proposé aux jeunes âgés de 16 à 25 ans, pour un engagement de six à douze mois, et une durée hebdomadaire de travail minimale de vingt-quatre heures et maximale de quarante-huit heures. Il est rémunéré à hauteur de 570 euros par mois. Son objectif est de renforcer la c...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, l’effroi suscité par les récents attentats meurtriers et les réactions parfois contrastées qu’ils ont provoquées nous ont naturellement conduits à nous interroger sur la transmission des valeurs républicaines. En effet, si une grande partie de la communauté nationale s’est retrouvée pour condamner ces actions meurtrières et marquer son attachement aux valeurs qui fondent notre société, au premier rang desquelles la liberté et la laïcité, très vite, cependant, ont été mises en lumière les failles de cette union, et les attentats ont rapidement été perçus comme le symptôme d’un mal dont s...