Interventions sur "salle"

20 interventions trouvées.

Photo de Jack RaliteJack Ralite :

Je voudrais rappeler quelles sont les origines de l’aide aux salles de cinéma, parce que je constate que les amendements déposés sur cet article tendent à faire disparaître certains termes... Or j’ai été membre durant quatorze ans de la commission qui, au sein du CNC, le Centre national de la cinématographie, s’occupait de l’implantation des salles et des travaux qui y étaient réalisés. À l’origine, il s'agissait d’une démarche culturelle : ce sont les cinémas ...

Photo de Serge LagaucheSerge Lagauche :

À l’occasion de l’examen de la loi de finances pour 2010, la commission de la culture, de l'éducation et de la communication a, la première, attiré l’attention sur le régime de la taxe professionnelle des petites et moyennes salles de cinéma. Nos travaux se concentraient alors sur la réforme de fond de la taxe professionnelle, devenue contribution économique territoriale. Nous revenons aujourd’hui sur cette question. Le secteur des salles de cinéma, fort de plus de 5 400 écrans, est traversé par une ligne de fracture inédite et profonde entre la petite et moyenne exploitation et les circuits de la grande exploitation. La ...

Photo de Jack RaliteJack Ralite :

J’abonde dans le sens de Serge Lagauche. On ne peut pas, au prétexte qu’a eu lieu la réforme de la taxe professionnelle, ne plus s’occuper de nos concitoyens ! À l’évidence, si nous ne faisons pas un geste en faveur des exploitants, des salles de cinéma disparaîtront, ce qui serait préjudiciable à l’économie des villes moyennes et des petites villes. En outre, la compétence générale dévolue aux régions et aux conseils généraux est pour le moment remise en cause. Mais quand on mesure l’importance de la politique cinématographique de nombre de régions, on se rend compte qu’aujourd'hui le cinéma n’a plus seulement une assiette nationale...

Photo de Serge LagaucheSerge Lagauche :

Pardonnez-moi, monsieur le rapporteur général, il n’est pas dans mon intention de me lancer dans une polémique, mais je ne peux pas laisser dire que l’action des collectivités territoriales en faveur du cinéma, plus particulièrement s’agissant des petites salles de cinéma, notamment dans les zones rurales, relève du lobbying. Il s’agit d’efforts qui sont faits pour essayer de conserver une présence culturelle. Sans doute y a-t-il eu là un excès de langage. Les chiffres que j’ai cités émanent bien du CNC, et ne sont pas le fruit d’inventions de l’opposition. Ils reflètent une réalité qui touche une grande majorité des petites et moyennes salles de ciném...

Photo de Philippe MariniPhilippe Marini, rapporteur général de la commission des finances :

... 000 entrées par an, ou l’exonération différenciée, au sein de cette catégorie, de ceux qui sont classés « art et essai » et les autres. C’est bien là ce que vous voulez. Il s’agit d’avoir une approche différenciée pour faire, en quelque sorte, de la discrimination positive en faveur de ceux qui prennent le plus de risques et qui sont le plus proches d’une vision culturelle de l’exploitation des salles de cinéma. Je crois que, franchement, sur ce sujet au moins, il n’y a pas de contradiction entre nous.

Photo de Jack RaliteJack Ralite :

Certes, l’amendement qui vient d’être adopté par le Sénat mentionne bien les salles classées « art et essai », mais comment va-t-on pouvoir aider toutes les petites salles qui ne bénéficient pas de ce classement ? Il y a quelque chose qui ne va pas !

Photo de Philippe MariniPhilippe Marini, rapporteur général de la commission des finances :

Je souhaite cependant insister sur un point : nous tenons beaucoup à ce que la taxation concerne l’ensemble de la ligne hiérarchique, et non pas seulement les opérateurs de marché. En effet, il n’y a pas d’opérateurs de marché sans directeur de salle de marché, et il n’y a pas de directeur de salle de marché sans directeur financier, sans directeur général adjoint, sans directeur général, sans président ! Cet aspect est, à nos yeux, essentiel.

Photo de Nathalie GouletNathalie Goulet :

À l’article 7, on trouve une inscription de crédits de 60, 5 millions d’euros visant au rachat de la salle Pleyel. Cette salle de concerts avait été acquise par un particulier dans le cadre du démembrement des actifs du Crédit lyonnais, en 1998. Mes chers collègues, alors que nous sommes dans une situation un peu difficile et que, comme le rappelle Mme Bricq, chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, l’État nous demande 60, 5 millions d’euros pour racheter la salle Pleyel… Cette dépense me...

Photo de Philippe MariniPhilippe Marini, rapporteur général :

Voilà un débat intéressant. Dans mon rapport écrit, je me suis efforcé de détailler les données de cette opération, qui a pour objectif une optimisation patrimoniale. L’État s’est engagé auprès du propriétaire privé de la salle Pleyel soit à payer un loyer substantiel tous les ans soit à exercer son option de rachat de l’ensemble immobilier. Compte tenu du prix de revient initial du bien et des travaux d’aménagement très importants qui ont été réalisés, soit environ 63 millions d’euros, la valeur de rachat prévue, 60 millions d’euros, ne paraît pas aberrante. Bien entendu, on peut s’interroger sur la valeur d’une sall...

Photo de Philippe MariniPhilippe Marini, rapporteur général :

En termes de gouvernance budgétaire, monsieur le ministre, cette opération ne va pas sans me poser problème. Permettrait-elle, d’ailleurs, de faire l’économie d’une salle de concerts supplémentaire dans la capitale ? Ce serait peut-être la réponse à apporter à Mme Goulet, qui est soucieuse, à juste titre, du bon emploi des deniers publics, surtout en période de crise, de l’exemplarité de l’État et d’une répartition équitable des efforts, notamment pour les équipements culturels, entre Paris et le reste de la France. L’amendement de Mme Goulet semble intéressant ;...

Photo de Yann GaillardYann Gaillard, rapporteur spécial de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation :

Actuellement, donc, l’opération est très intéressante. La salle Pleyel est un lieu prestigieux où viennent facilement les amateurs de musique. Il sera plus difficile de les envoyer à la Villette ! Par ailleurs, l’occasion ne se représentera peut-être pas. Vous m’objecterez que la salle Pleyel continuera d’exister, mais elle est actuellement louée dans des conditions assez difficiles. Je considère que la France est déjà très en retard pour ce qui concerne l...

Photo de Henri de RaincourtHenri de Raincourt :

...ion dans les conditions prévues dans ce collectif, il faut saisir l’occasion. Certains sujets sont, à l’évidence, difficiles à évoquer. Cela a été fait avec beaucoup de pudeur, nous sommes en séance publique, mais je peux dire que le contexte familial milite pour que l’opération se fasse. Par ailleurs, j’ai parfaitement entendu les arguments de Jacques Legendre et Yann Gaillard. Il s’agit de la salle Pleyel, soit l’un des lieux les plus prestigieux de la capitale pour la musique et donc pour la culture. C’est donc avec regret, ma chère collègue, parce que je sais que vos intentions sont bonnes, que je demande à mes collègues du groupe UMP de ne pas voter votre amendement.

Photo de Serge LagaucheSerge Lagauche :

En tant que membre de la commission des affaires culturelles, je suis partisan de cette opération et je souhaite qu’elle s’effectue dans de bonnes conditions. Nous ne sommes pas là pour punir le gouvernement qui avait signé un bail de cinquante ans. La salle Pleyel existe, elle fonctionne. Nous avons la possibilité, dans un contexte un peu difficile qui a été évoqué à l’instant, de l’acheter à de bonnes conditions avec des remboursements qui seront effectués par la Cité de la musique. Saisissons cette occasion et ne perdons pas de temps à savoir qui a mal fait ou qui a bien fait. Puisque c’est une bonne occasion à la fois pour la culture et pour la s...

Photo de Jean-Pierre FourcadeJean-Pierre Fourcade :

Je ne souhaite pas allonger le débat, mais, comme chacun le sait, plusieurs projets de grandes salles de musique sont actuellement à l’étude dans la région parisienne, notamment sur l’île Seguin.

Photo de Jean-Pierre FourcadeJean-Pierre Fourcade :

L’opération serait financée par le département et par la société d’aménagement. Reconnaissons-le, mes chers collègues, cette affaire est quelque peu tordue. Toutefois, nous ne retrouverons jamais l’occasion qui s’offre à nous d’acquérir pour 60 millions d’euros une grande salle de concerts dans Paris. Je suis donc prêt à ne pas voter cet amendement, à la condition que le Gouvernement nous donne très clairement l’assurance qu’une deuxième grande salle ne sera pas construite à la Villette. En effet, il faut le dire, il serait absurde que l’État dépense 60 millions d’euros pour acquérir la salle Pleyel et 60 ou 80 millions d’euros supplémentaires pour créer, sur fonds pub...

Photo de Michel HouelMichel Houel :

...cette occasion ! Chaque fois qu’il acquiert un bien culturel, l’État se grandit. Selon un récent sondage, 42 % des Français veulent consommer davantage de biens culturels ; ils y consacrent en moyenne 1 025 euros par an. La filière des biens culturels réalise plus de 40 milliards d’euros de chiffre d’affaires et emploie plus de 470 000 personnes, soit l’équivalent de la filière automobile. Si la salle Pleyel appartient à l’État, chacun pourra bénéficier d’une bonne programmation des spectacles. Tout le monde y gagnera !

Photo de Nathalie GouletNathalie Goulet :

Mme Nathalie Goulet. Je constate que la musique adoucit les mœurs, puisque, finalement, tout le monde s’accorde à reconnaître les qualités de la salle Pleyel !

Photo de Nathalie GouletNathalie Goulet :

Toutefois, je tiens à dire que la salle Pleyel n’est pas menacée. Comme cela a été souligné à maintes reprises, le bail est de cinquante ans. Acquérir la salle Pleyel dès aujourd'hui ou ultérieurement, dans le cadre de l’examen normal du projet de loi de finances et du budget du ministère de la culture et de la communication, ne changera pas fondamentalement les choses. Je ne pense pas que cela ait un effet sur le marché de l’immobilie...

Photo de Nathalie GouletNathalie Goulet :

...mendement pour retirer la référence aux dates, mais je maintiens la référence au respect du code de déontologie des journalistes, ne serait-ce que pour que le Sénat marque son attachement à ces règles. Nous avons suffisamment de problèmes ! Je note simplement que le rapporteur général, que tout le monde estime et dont chacun connaît les compétences, n’a pas plus eu à sa disposition le bail de la salle Pleyel que les codes de 1918 et de 1938 !