Interventions sur "grèce"

28 interventions trouvées.

Photo de Bruno RetailleauBruno Retailleau :

...s a constamment recours à la rhétorique de la provocation et du chantage. Chose facile évidemment, il a installé dans l’esprit de son propre peuple l’idée que ce dernier était la victime de ses bienfaiteurs ! En réalité, l’Union européenne a servi de bouc émissaire commode de la crise grecque. Je veux simplement rappeler deux réalités qui sont aussi – je le crois – deux vérités. Premièrement, la Grèce a bénéficié du plan de restructuration de sa dette qui est l’un des plus importants de l’histoire du capitalisme : 240 millions d’euros d’aides sous forme de prêts.

Photo de Bruno RetailleauBruno Retailleau :

Malheureusement, faute de faire entendre sa voix au service d’une position équilibrée, la France a en quelque sorte enfermé l’Allemagne et la Grèce dans un face-à-face ; ce n’était rendre service ni à la Grèce ni à nos partenaires allemands. Résultat : le couple franco-allemand est affaibli, comme le constatent nombre d’observateurs non seulement en France et en Allemagne, mais aussi dans bien d’autres pays. Au demeurant, cet affaiblissement est la grande tentation originelle du mandat de François Hollande. Selon moi, ce manque de leader...

Photo de Bruno RetailleauBruno Retailleau :

Quelles sont donc les conséquences de la situation actuelle, et surtout quelles solutions peut-on lui apporter ? Les solutions dépendent sans doute des pays européens, mais elles dépendent d’abord du gouvernement grec lui-même. De fait, la solidarité européenne a déjà joué et il faut désormais que la Grèce accepte ses responsabilités. Ainsi, elle ne doit plus avoir un État clientéliste ; il lui faut également sortir d’une économie de rente et se doter d’un cadastre. Les exigences minimales qui valent pour tous les autres pays européens doivent valoir aussi pour la Grèce ! Cette responsabilité doit s’exercer sous le regard de tous les peuples. Songeons, mes chers collègues, que la retraite moyenne v...

Photo de Bruno RetailleauBruno Retailleau :

Si les réformes à mener doivent être justes, il faut absolument éviter deux écueils. D’abord, il convient de ne pas faire de la cavalerie, en bricolant dans la précipitation un accord qui ne résoudrait rien. On consentirait à la Grèce toujours plus de prêts ? Qui donc peut penser que c’est en alourdissant encore sa dette que l’on résoudra le problème de la Grèce, qui est aussi celui de l’Europe ? Ensuite, il importe d’éviter le « Grexident », c’est-à-dire une sortie incontrôlée de la Grèce de la zone euro. Si celle-ci se produisait, on ne sait pas ce qu’il adviendrait de l’Europe – quoique –, mais on sait très bien ce qu’il ad...

Photo de Bruno RetailleauBruno Retailleau :

Naturellement, la Grèce resterait dans l’Union européenne et continuerait de bénéficier des 35 milliards d’euros qui lui sont versés chaque année au titre des fonds structurels et de la politique agricole commune. Au reste, s’il n’est pas possible de conclure un accord fondé sur le donnant-donnant, je pense qu’un ajustement monétaire serait peut-être moins douloureux pour la Grèce qu’un ajustement portant sur les valeur...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Monsieur le président, monsieur le ministre des affaires étrangères et du développement international, mesdames, messieurs les membres du Gouvernement, mes chers collègues, « la France veut que la Grèce reste dans la zone euro, et elle travaille pour y parvenir »…

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Nous, sénateurs du groupe socialiste et républicain, avec les socialistes de notre pays, voulons maintenir la Grèce dans la zone euro. Oui, mes chers collègues, nous vivons des heures importantes. Les réunions d’urgence et de la dernière chance se succèdent depuis trop longtemps. Le chef de l’État l’a dit : on ne va pas remettre l’ouvrage sur le métier tous les deux ou trois mois ; il faut enfin trancher. Dimanche prochain, une semaine seulement après le référendum en Grèce, il faudra qu’une décision définiti...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Je tiens à féliciter nos dirigeants pour leur pugnacité, et particulièrement Michel Sapin, qui travaille sans relâche depuis quelque temps pour que l’Eurogroupe parvienne à un accord. Cette énième crise n’est que l’épilogue d’un scénario qui dure depuis cinq ans : elle renforcera l’Europe si sa conclusion empêche le « Grexit », mais elle l’affaiblirait si nous échouions et si la Grèce devait sortir de la zone euro. Dimanche dernier, les Grecs ont voté : ils ont pris leurs responsabilités et voté « non ». Ce choix, que nous devons respecter, n’est pas – c’est un lieu commun que de l’affirmer – un « non » à l’Europe ; c’est un « non » à l’humiliation qui, poursuivie depuis cinq ans, a assommé le peuple grec. §Oui, le peuple grec est assommé ! C’est pourquoi les Grecs ont voté c...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

...rendre leurs responsabilités, car, en effet, ils ne peuvent pas continuer comme ils l’ont fait pendant des années. Cela suffit ! Nous avons un objectif : préserver le projet européen. Une sortie de l’euro ne serait pas un drame économique pour notre pays et les Français n’auraient pas forcément à payer d’impôts supplémentaires : là n’est pas la question ! Si les socialistes ne veulent pas que la Grèce quitte la zone euro, c’est dans l’intérêt des Grecs eux-mêmes ! Il s’agit, en somme, d’une affaire de solidarité. Cette solidarité, principe essentiel de l’Europe, est une réalité depuis des années ; il faut que le Premier ministre grec s’en rende compte. De fait, sur les plus de 320 milliards d’euros que pèse la dette grecque, 70 % sont détenus par des créanciers publics. Cependant, les progra...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

À la suite de l’appel du Président de la République et du président de la Commission européenne, M. Jean-Claude Juncker, à renforcer l’Union européenne, le maintien de la Grèce dans la zone euro et dans l’Europe constituerait justement un signal pour les peuples. Depuis quelques années, – et nous sommes nombreux à pouvoir le constater – l’Europe avance parfois sans GPS, elle se perd, elle inquiète et on ne la comprend plus. Nous avons tous été affolés par les scores élevés de l’extrême droite et un taux d’abstention sans précédent lors des dernières élections européenn...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Le Président de la République a appelé à la fois à la responsabilité et à la solidarité. En effet, le peuple grec doit endosser ses responsabilités tout en bénéficiant de la solidarité indispensable des pays européens. On peut envisager un nouveau plan d’aide ou un rééchelonnement de la dette, mais uniquement à condition d’avoir la certitude que la Grèce prend la bonne direction et endosse ses responsabilités, sans cela l’Europe ne pourra pas aller plus loin. En France, certains appellent tout de go à une exclusion de la Grèce pour des raisons politiques et pour des questions d’orientations. En effet, ils souhaitent une Europe plus libérale, avec une loi du marché encore plus forte et sans les petits pays à la traîne. Notre conception de l’Europ...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Cher collègue, je ne vous parle pas de sondages ! Vous savez, les sondages n’ont jamais permis de gagner les primaires dans les partis politiques ! Le groupe socialiste et républicain a une position politique forte, ouverte et attractive. Nous sommes clairement pour le maintien de la Grèce dans la zone euro, sous réserve de l’accomplissement des réformes nécessaires, pour une zone euro plus unie et solidaire et pour une Union européenne mieux intégrée, moins technocratique et plus citoyenne. Nous sommes tous des Européens et l’Europe est notre avenir commun. Nous devons donc continuer à la construire ensemble avec responsabilité, avec l’ensemble de ses pays membres, en veillant à ...

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

..., une énième « réunion de la dernière chance ». Pourtant, nous allons devoir sortir rapidement du jeu des postures et du renvoi systématique aux responsabilités respectives, tant passées que présentes. En effet, l’Union européenne se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. Oui, l’Union européenne porte aujourd’hui, avec la troïka, de lourdes responsabilités dans la situation actuelle de la Grèce. Oui, son programme d’austérité et de réduction de la dette imposé aux différents gouvernements grecs a rendu le pays exsangue. Loin de porter ses fruits, il a même obéré l’économie du pays, laissant les Grecs dans une situation de détresse sans nom. Oui, l’attitude intransigeante de l’Allemagne complique la situation. Même si l’agacement des uns et des autres est compréhensible, je ne pense pa...

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

Même si ce n’est pas une chose facile, la Grèce a également besoin d’une sérieuse réforme de sa fiscalité, tout comme elle a besoin d’être dotée d’une véritable administration fiscale, afin de lutter efficacement contre l’évasion. La légitimité tirée du référendum doit permettre à Alexis Tsipras de réformer son pays pour repartir sur de bonnes bases, elle l’y oblige même. C’est à cette tâche que l’Union européenne doit s’atteler, en le souten...

Photo de Pierre LaurentPierre Laurent :

... alertions sur leurs conséquences –, 61 % des Grecs ont dit « non » à une nouvelle baisse des retraites, à l’augmentation de la TVA sur des produits de consommation courante et à une nouvelle saignée d’austérité qui aurait affaibli encore un peu plus leur pays. Ils ont réaffirmé leur claire volonté de tracer un chemin de sortie de l’austérité et de trouver une solution durable et profitable à la Grèce, comme à l’ensemble des pays européens au sein de la zone euro. Ils ont conforté la démarche de négociation honnête et raisonnable qu’Alexis Tsipras n’a cessé de défendre sur la scène européenne depuis son élection. Son mandat est désormais soutenu depuis quelques jours par la conférence de l’ensemble des partis grecs. Monsieur le ministre, vous savez comme moi que cette démarche n’a malheureus...

Photo de Pierre LaurentPierre Laurent :

M. Pierre Laurent. Depuis janvier, elle crée chaque mois 60 milliards d’euros, pouvant d’aller jusqu’à 1 140 milliards d’euros. Au lieu d’injecter cet argent sur les marchés financiers, qu’elle l’utilise pour financer le redressement de la Grèce et des autres pays européens !

Photo de Jacques MézardJacques Mézard :

Cette crise est la résultante logique de gestions illogiques, elle est le fruit d’un cumul de responsabilités. Les errements des gouvernances successives de la Grèce ont mis en lumière les errements du système bancaire et, disons-le, de ce qui est perçu, dans le vécu d’une majorité de nos concitoyens, comme la technocratie de Bruxelles. Monsieur le ministre, le présent débat a un sens, mais il est tardif. Le Parlement ne fut pas suffisamment consulté et associé en tant que tel.

Photo de Jacques MézardJacques Mézard :

...t sur les diverses opinions qui s’expriment ici, en France et dans les autres pays européens. Ce ne sont pas les chaînes d’information en continu qui assurent cette information, ces chaînes de l’instantané qui n’avaient d’yeux que pour la fête de dimanche soir à Athènes ! Le Président de la République et le Gouvernement font des efforts – que nous saluons – pour trouver un compromis, afin que la Grèce ne s’éloigne pas d’une Europe dont elle est, par l’histoire, un élément naturel. Ce rôle de facilitation et ce trait d’union entre une Europe du Centre et du Nord, d’un côté, et l’Europe méditerranéenne, de l’autre, est vraiment celui de la France, c’est une de ses missions historiques. Il ne serait pas sain d’ignorer les dysfonctionnements et les irresponsabilités qui ont provoqué le choc, de l...

Photo de Jacques MézardJacques Mézard :

Par ailleurs, il n’est pas possible que la Grèce soit un exemple à part pour les pays européens qui ont respecté les contraintes, car ceux-ci ne le comprendraient pas. Encore aujourd’hui, le Portugal, au prix de sérieux efforts demandés à sa population, vient de rembourser 2 milliards d’euros au FMI, après 6, 6 milliards d’euros en mars. Nous considérons que la Grèce doit respecter les engagements qu’elle a pris, que la Grèce, dans une vision ...

Photo de Philippe AdnotPhilippe Adnot :

Monsieur le président, monsieur le ministre des affaires étrangères, mes chers collègues, la situation de la Grèce est grave, mais elle résulte d’un mauvais calcul de départ, car l’ensemble des États européens ont voulu intégrer dans l’euro un pays qui n’en avait manifestement pas le niveau ni les pratiques.