Interventions sur "licence"

6 interventions trouvées.

Photo de Maryvonne BlondinMaryvonne Blondin :

Nous partageons tous la volonté de mettre fin au système de double sélection que vous avez évoqué, par tirage au sort et par l'échec en licence qui est retentissant dans notre système éducatif. La plateforme APB a montré ses limites. Ce système a été créé en 2003. La population étudiante a beaucoup évolué depuis. Ce qui pose, évidemment, la question des prérequis et de l'orientation. L'orientation et l'information doivent-elles commencer dès le collège et si oui, être assurées par qui ? Au niveau du lycée, il faut pouvoir trouver des he...

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

... tout au long de la vie. C'est très compliqué dans l'université française, y compris via la validation des acquis de l'expérience. Le monde universitaire a évolué : une enquête menée il y a cinq ans dans l'université Paris III-Sorbonne nouvelle où j'enseigne, montrait que les étudiants étaient demandeurs d'une formation professionnelle. Or, tout cela coûte cher. L'une des raisons de l'échec des licences professionnelles réside dans le nombre important d'étudiants. Une formation de nature professionnalisante peut très difficilement être organisée devant un amphithéâtre de 300 étudiants. Nous avons également des problèmes de ressources. Les formations professionnalisantes nécessitent un encadrement extrêmement lourd. Or, les ressources générées par ces formations ne leur sont pas directement attr...

Photo de Guy-Dominique KennelGuy-Dominique Kennel :

Je suis heureux de voir que l'ensemble des collègues parlent d'orientation. J'ai l'impression que très souvent on confond orientation et affectation. De nombreuses personnes pensent que, lorsque l'affectation est faite, l'orientation est également assurée. C'est d'ailleurs, selon moi, l'une des sources d'alimentation de Pôle Emploi. L'échec en année de licence est un scandale. Lorsque l'on sait que seulement 2 % des bacheliers professionnels réussissent leurs années de licence, lorsque l'on a plus de 60 % d'échecs en première année de licence, on ne peut pas s'estimer heureux. M. le Président, que pensez-vous de la mise en place d'une orientation qui se ferait de la sixième à la terminale, en remplacement d'une affectation aujourd'hui trop brutale ? Pa...

Photo de Bruno RetailleauBruno Retailleau :

...de master grâce à la loi issue de la proposition de notre ancien collègue Jean-Léonce Dupont. Nous y avions à l'époque inscrit un dispositif relatif au « droit à la poursuite d'études », pour lequel j'avais exprimé un certain nombre de craintes. Combien d'étudiants ont-ils demandé à bénéficier de ce dispositif ? Il existe désormais un problème d'articulation entre le bac et la première année de licence. À tous ceux qui pensent que l'on ne peut rien changer, je voudrais rappeler trois chiffres : 60 % des étudiants échouent en première année de licence, APB n'a pas trouvé d'affectation à 80 000 élèves. Enfin, le tirage au sort, sélection la plus absurde et inégalitaire qui soit, a concerné cette année 169 formations, contre seulement 78 l'année dernière. Tout n'est pas une question budgétaire. Je...

Photo de Mireille JouveMireille Jouve :

...on intervention concerne l'expérimentation dans la lutte contre l'échec au sein d'Aix-Marseille Université. Vous avez évoqué les regroupements universitaires. Dans les Bouches-du-Rhône, la fusion de l'Université de Provence, de l'Université de la Méditerranée et de l'Université Paul Cézanne a eu lieu en 2012. Aujourd'hui, au sein d'Aix-Marseille Université, 40 % des étudiants de première année de licence ne se présentent pas aux examens, ou à l'ensemble des épreuves. Le président de l'université prône un droit à l'expérimentation pour entreprendre de remédier à ce constat d'échec. C'est au niveau local que plusieurs pistes sont explorées, comme la mise en oeuvre d'une licence en quatre ans, impliquant une remise à niveau en première année, ou encore l'intervention d'étudiants devant les lycéens. ...

Photo de David AssoulineDavid Assouline :

Parce que l'échec en licence est important, faudrait-il plaider pour une sélection sans tabou ? Dans une France où les mots ont un sens, la sélection est un projet défendu en général par la droite, et l'orientation est un autre axe politique qui s'y oppose. D'où ma question : va-t'on se concentrer sur l'orientation ou sur une sélection qui est déjà très forte ? Je tiens à rappeler que ceux qui vont à l'université sont déjà...