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... dans l'orientation. L'augmentation des places dans certaines filières constitue une autre difficulté. On a parlé des STAPS ou des études de psychologie. Les bacheliers professionnels et technologiques doivent s'orienter vers des filières plus courtes, souvent encombrées par d'autres étudiants qui les utilisent pour passer dans des écoles d'ingénieur ou de commerce via les passerelles en diplôme universitaire de technologie (DUT) ou en institut universitaire de technologie (IUT). En troisième lieu, je veux insister sur le travail de réorientation à l'université. Il faut mener une vraie réflexion sur les passerelles qui ne sont pas suffisamment mises en place. Enfin, on constate une paupérisation des outils pédagogiques. Il nous faut imaginer de nouvelles méthodes de communication et d'enseignement po...
Aujourd'hui, l'audition portait sur la rentrée universitaire. Mais une fois la rentrée passée, viennent le suivi des études et le temps des examens. En septembre 2015, paraissait un guide sur la laïcité dans l'enseignement supérieur, élaboré par Christian Maistre et Emmanuel Roux. Votre prédécesseur M. Jean-Loup Salzmann l'avait distribué, mais peut-être ne l'a-t' il pas appliquée avec la conviction attendue de lui ? Avez-vous eu connaissance de ce guide e...
...t condamnés par avance dans nos filières le font parce que toutes les autres possibilités leur ont été interdites. Ce sont des choix par défaut. Et si demain, la porte de l'université se ferme aussi à eux, nous les retrouverons directement sur le marché du travail, sans formation. Je ne pense pas que la mise en place de prérequis serait une solution mettant fin à tous nos problèmes. En effet, les universitaires qui arrivent aujourd'hui en thèse se retrouvent sur un marché précarisé. La précarisation des docteurs est très forte. Même la sélection élitiste ne fonctionne pas. Dans le monde de la recherche, l'entrée dans le métier, que ce soit au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) ou à l'université, se fait de plus en plus tardivement. Il me semble que l'âge moyen d'entrée au CNRS est de 3...
Lorsque l'on pose la question de l'accès d'une classe d'âge à l'enseignement supérieur, il faudrait intégrer une donnée pour laquelle l'université française est très mal adaptée, à savoir la formation tout au long de la vie. C'est très compliqué dans l'université française, y compris via la validation des acquis de l'expérience. Le monde universitaire a évolué : une enquête menée il y a cinq ans dans l'université Paris III-Sorbonne nouvelle où j'enseigne, montrait que les étudiants étaient demandeurs d'une formation professionnelle. Or, tout cela coûte cher. L'une des raisons de l'échec des licences professionnelles réside dans le nombre important d'étudiants. Une formation de nature professionnalisante peut très difficilement être organisée...
...ixième à la terminale, en remplacement d'une affectation aujourd'hui trop brutale ? Parallèlement, en ce qui concerne les prérequis, nous en avons proposé un certain nombre. Il faudrait donner aux étudiants le taux de réussite et le taux d'insertion dans chaque filière. Les universités peuvent-elles le faire ? Ma deuxième question porte sur la remise en cause du baccalauréat comme premier grade universitaire. Enfin, le patrimoine immobilier des universités doit-il devenir une compétence régionale ? Je me réfère à mon expérience : en tant que président d'un conseil général j'ai investi plus de 100 millions d'euros dans le campus universitaire de Strasbourg, sur un plan bâti en commun entre la région, le département, l'État et l'université. Êtes-vous favorable à cette régionalisation ?
Mon intervention concerne l'expérimentation dans la lutte contre l'échec au sein d'Aix-Marseille Université. Vous avez évoqué les regroupements universitaires. Dans les Bouches-du-Rhône, la fusion de l'Université de Provence, de l'Université de la Méditerranée et de l'Université Paul Cézanne a eu lieu en 2012. Aujourd'hui, au sein d'Aix-Marseille Université, 40 % des étudiants de première année de licence ne se présentent pas aux examens, ou à l'ensemble des épreuves. Le président de l'université prône un droit à l'expérimentation pour entreprendre de...
...hés. On oriente parfois les jeunes vers l'université, sans se poser la question du débouché, du métier. C'est pourtant le sujet principal. Le succès à l'université réside dans l'existence d'un projet. Les gens qui travaillent à l'université vous le diront : les jeunes entrant à l'université sans véritable projet échoueront - et malheureusement beaucoup de jeunes entrent par défaut dans la filière universitaire. Parfois, ils ont demandé d'autres choix qui sont des formations un peu plus courtes. Il y a vraiment urgence, car nous maltraitons nos jeunes, à la fois par la procédure APB, par le tirage au sort, mais également dans les conditions d'accueil. Vous avez évoqué la faculté de Nantes. Pour ma part, j'entends des jeunes me dire qu'ils patientent dès 6h30 du matin devant les portes fermées de l'amphi...
...u d'échec et de la sélection. Toutefois, il faut d'abord se mettre d'accord sur une chose. Le niveau de la dépense d'avenir pour l'université et la recherche est-il suffisant dans notre pays ? J'ai entendu dans ce que vous nous avez dit que, dans de nombreux domaines, des signaux d'alerte existent : la dépense par étudiant, l'augmentation du nombre d'étudiants, le problème de l'état du patrimoine universitaire. C'est d'abord cela que nous devons retenir. Et ensuite traiter les sujets qui vont avec, si nous voulons élever cette ambition. Je suis très sensible à une question que vous avez soulevée et sur laquelle nous aurions besoin d'un bilan. Il y a eu beaucoup de transformations et de regroupements. Où en est-on de la cohérence territoriale ? Cette question rejoint celle de l'orientation. Cela perme...