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Monsieur le ministre, je vous remercie d’assister à ce débat important pour la Haute Assemblée. « La politique étrangère française, quelle autonomie pour quelle ambition ? » Au terme d’une année de travail sur le contexte géostratégique, c’est au fond la question essentielle qui se dégage des quatre rapports d’information de la commission des affaires étrangères. Ceux-ci portent sur l’Iran, la Russie, la Chine et le climat et vous seront présentés par leurs auteurs respectifs. Monsieur le ministre, dans un monde qu’à juste titre vous qualifiez à la fois d’« apolaire » et d’« omni-crises », l’addition des prises de position ne suffit pas à faire une politique. Il faut une ligne directrice. La guerre, parce qu’elle crée autant de problèmes qu’elle n’en résout, ne peut se substituer...
... suis heureux d’entendre le Gouvernement français dénoncer le manque de transparence qui entoure les négociations du projet d’accord de libre-échange Transatlantic Free Trade Area, le TAFTA. Enfin, au nom de cette indépendance de principe, nous ne devons pas écarter la diplomatie bilatérale, qui doit nous conduire à parler à tous les pays, au premier rang desquels se trouvent la Russie et l’Iran. Nous sommes plusieurs, au sein du RDSE, à appeler depuis longtemps au dialogue avec ces deux acteurs incontournables. S’agissant de la Russie, j’ai eu moi-même l’occasion de rappeler qu’il fallait faire abstraction du nationalisme assumé de Vladimir Poutine, qui n’était que la réaction naturelle à une avancée de l’OTAN sur les frontières de son pays, contrairement aux engagements pris à la suit...
...en au siège des Nations unies. Nous avons été nombreux à être émus par ce symbole, mais cela n’est pas suffisant pour un peuple assoiffé de reconnaissance, humilié et occupé. Je l’ai dit et je le répète : la Palestine n’est pas une terre occupée, c’est une terre disparue. Israël s’est rapproché de la Russie – encore elle –, alliée de Bachar al-Assad, une alliance autour de la question du Golan. L’Iran, grâce à ses réseaux, pourra vraisemblablement jouer un rôle pacificateur dans la région. Là aussi, la France doit reprendre son bâton de pèlerin. Monsieur le ministre, j’ai une demande personnelle à vous faire. Avec votre collègue ministre de la justice, il faudrait vraiment abroger l’infamante circulaire du 12 février 2010 qui porte au paroxysme la confusion entre l’action politique de boycott...
...ovo. Puisque nous entretenons désormais de bonnes relations avec ces deux pays, aidons-les à se parler – c’est précisément le rôle de la diplomatie. Un tel pari sur l’avenir de la sécurité des pays du Golfe est loin d’être inintéressant et la France pourrait jouer un vrai rôle de médiateur. Quoi qu’il en soit, il y a des motifs pour entretenir des relations équilibrées entre l’Arabie saoudite et l’Iran, car notre diplomatie ne peut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Monsieur le ministre, je conclurai par un message. Je suis effarée par le bashing permanent dont font l’objet nos amis et partenaires des pays du Golfe, mais aussi de certains pays du Caucase. En tant que ministre du commerce extérieur et des affaires étrangères, vous devriez exposer une fois encore les principes ...
Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des affaires étrangères, mes chers collègues, pour ce débat annuel de politique étrangère, notre commission a proposé le sujet suivant : « Quelle autonomie pour quelle ambition ? » Ce sujet est très vaste et les thèmes retenus des quatre rapports d’information – nos relations avec la Russie, avec l’Iran, les conséquences des dérèglements climatiques et le développement économique de la Chine –, tout comme l’actualité de ces dernières semaines, fournissent largement de quoi alimenter cette discussion. Néanmoins, précisément en raison de cette actualité immédiate, je limiterai mon propos aux conflits multiformes qui se déroulent au Moyen-Orient. Le drame syrien nous donne ainsi l’occasion de nous...
Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, mes chers collègues, au nom de la commission des affaires étrangères, j’ai participé cette année au groupe de travail sur l’Iran avec Daniel Reiner, Michelle Demessine et Joël Guerriau. C’est donc cette question que j’évoquerai dans ce débat. L’accord enfin trouvé à Vienne, le 14 juillet dernier, sur le programme nucléaire iranien a incontestablement changé la donne. Il l’a changée avant tout pour ce pays, qui a déjà commencé à faire son retour dans le concert des nations. Il l’a peut-être changée, aussi, pour le Proche-O...
Un projet de coopération entre les musées iraniens et nos grands musées, entre autres le Louvre, se traduisant par des prêts d’œuvres et par des expositions croisées, serait également de nature à enrichir les liens entre la France et l’Iran, que nous avons tout intérêt à cultiver. Surtout, monsieur le ministre, la France doit être bien claire sur le fait qu’elle ne choisit pas entre le monde chiite et le monde sunnite. Nous devons légitimement ambitionner des rapports suivis avec le monde sunnite. Nous devons faire de même avec le monde chiite. Nous parlons d’ambitions. Eh bien, plaçons l’autonomie de la France au service de cette...
Monsieur le président, mes chers collègues, j’ai également participé au groupe de travail dédié à l’Iran et je consacrerai donc, moi aussi, mon intervention à ce pays. Monsieur le ministre, l’accord de Vienne conclu le 14 juillet dernier a mis fin à douze années d’une crise suscitée par le programme nucléaire iranien. Il faut en féliciter notre diplomatie, et vous féliciter vous-même, d’avoir maintenu, au cours des négociations, une ligne de fermeté clairement fondée sur le souci de la non-prolifér...
Il revient à notre dispositif d’appui au commerce extérieur d’épauler nos entreprises en intervenant non seulement auprès des grands groupes, mais aussi auprès des PME. Notre diplomatie économique devrait conclure avec l’Iran des coopérations qui faciliteront la vie des affaires tout en accroissant notre influence. À ce titre, nous vous adressons ces quelques suggestions, qui correspondent d’ailleurs parfois à des demandes qui nous ont été exprimées sur place. Tout d’abord, il convient d’apporter le soutien de notre expertise à l’Iran pour restaurer ses circuits bancaires et améliorer son environnement des affaires,...