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Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, nous examinons aujourd’hui un projet de résolution qui tient à cœur à plusieurs d’entre nous, du fait de notre engagement de longue date sur tous les sujets qui touchent à la relation entre l’Afrique et la France. Permettez-moi de saluer dès à présent, même s’il n’est pas encore là, Jean-Louis Borloo, qui sera dans les tribunes tout à l’heure et qui s’est beaucoup engagé pour l’électrification du continent africain. Il s’agit d’une démarche que nous sommes plusieurs à soutenir pleinement, comme M. le président vient de le rappeler en précisant que je n’étais pas le seul signataire de cette p...
...lusieurs d’entre nous, de toutes sensibilités politiques, étaient présents. Aujourd’hui, il confirme qu’il est vraiment à nos côtés, ce qui est très important. Je reviens à mon propos après cette brève parenthèse. Pour la fondation, l’accès à l’énergie est un droit fondamental. La conférence de Paris sur le climat sera donc l’occasion de porter, de défendre et d’obtenir un accord historique pour l’Afrique et, plus largement, pour tous les pays pauvres ayant des besoins similaires. Cette démarche est donc susceptible de « faire des petits », si j’ose dire. Au-delà de cet enjeu climatique, l’électrification du continent africain répond également, à terme, à un enjeu migratoire. À première vue distincts, les enjeux climatiques et migratoires convergent, puisque les principaux émetteurs de C02, à sa...
Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, au cours de la dernière décennie, l’Afrique a enregistré une croissance économique moyenne d’un peu plus de 5 %, un taux parmi les plus élevés au monde. Longtemps regardée comme un continent brisé, l’Afrique est désormais considérée comme une terre d’avenir. Ainsi, pour reprendre les termes de l’économiste ivoirien Tchétché N’Guessan, pouvons-nous dire que, désormais, « c’est le temps de l’Afrique ». En effet, nous devons laisser derrièr...
Conscients des enjeux qui sous-tendent la proposition de résolution Borloo-Bockel visant à électrifier le continent africain, les membres du RDSE voteront ce texte. Le défi énergétique est la clef du développement économique de l’Afrique, comme le charbon fut en son temps le moteur de la révolution industrielle en Europe. Les liens anciens entre l’Union européenne et le continent africain, tout comme ceux qui nous lieront à l’avenir, ne sont plus à démontrer. Reste maintenant à s’attaquer à ce grand et beau chantier ! Lénine, que l’on cite moins depuis quelque temps
, disait : « Le communisme, c’est les soviets, plus l’électricité ». Eh bien, pour moi, l’Afrique, c’est le soleil, le vent, l’eau, plus l’électricité !
... avec beaucoup de force ! J’ai moi-même apporté ma signature à la proposition de résolution, car j’ai considéré que les suggestions formulées par l’ancien ministre chargé de l’écologie étaient particulièrement adaptées au continent africain. C’est énoncer une forme de truisme que de rappeler les défis auxquels le continent est aujourd'hui confronté. Le premier est d’ordre démographique, puisque l’Afrique est passée de 200 millions d’habitants en 1950 à 1 milliard aujourd'hui et qu’elle en comptera 2 milliards en 2050 ! Le deuxième défi est d’ordre sociologique. On voit bien que les populations se regroupent autour des grandes agglomérations et qu’il s’ensuit une forme de désertification – encore que le mot soit mal adapté – des territoires moins densément peuplés, avec des bouleversements qui so...
...s et de la déforestation qui s’ensuit, ces pays nous demandent de les aider à surmonter ces difficultés. En effet, comment assureraient-ils leur développement s’ils n’utilisent pas, d’une façon parfois « primaire » – passez-moi l’expression – les ressources qu’ils ont sous la main ? Aujourd'hui, nous sommes devant un vrai projet structuré. Élaboré par notre ami Jean-Louis Borloo, il vise à doter l’Afrique des moyens de produire assez d’énergie pour assurer une desserte en électricité de 80 % de la population du continent d’ici à 2025. Ces propositions très ambitieuses ont connu des précédents sur d’autres continents. Pour m’être beaucoup intéressé au Brésil voilà quelques années, je me souviens que le président Lula avait lui-même engagé un vaste programme intitulé L’Électricité pour tous....
...e remercie Jean-Louis Borloo, d’avoir lancé cette initiative et Jean-Marie Bockel d’avoir proposé cette résolution ! Il est assez émouvant, d'ailleurs, de nous retrouver ensemble, dans cet hémicycle… Le Sénat a ainsi l’occasion de poser sereinement ce débat. Il est, à mon sens, de notre responsabilité d’en replacer les enjeux et d’ouvrir les consciences sur le fait que le dynamisme économique de l’Afrique est très éloigné des clichés largement répandus sur le sous-développement. Lors de la dernière décennie, ce continent a connu une croissance moyenne de 7 %. Si elle s’est légèrement ralentie ces derniers temps, celle-ci est encore aujourd'hui proche de 5 %. Certes, cette croissance économique est toujours insuffisante et, surtout, inégale. Elle est insuffisante pour faire face au défi démograph...
Monsieur le président, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, cette proposition de résolution de Jean-Marie Bockel et du groupe UDI-UC constitue à nos yeux une curiosité. En effet, elle demande au Gouvernement de soutenir une initiative privée favorisant le développement du continent africain ou, plus précisément, d’apporter le concours de l’État à l’association « Énergies pour l’Afrique », lancée par Jean-Louis Borloo, ancien ministre de l’écologie du Président Sarkozy, que je veux ici saluer. « Énergies pour l’Afrique » se donne pour objectif de faire passer en dix ans le taux d’électrification de ce continent de 25 % à 80 %. Je voudrais citer une phrase tout à fait explicite de la proposition de résolution : s’y exprime le souhait « que le Gouvernement puisse prendre sa juste...
...n’est pas duplicable à souhait, la lumière naturelle peut être prolongée par la lumière créée par l’homme, à savoir l’électricité. Et si l’humanité veut encore tendre vers la fraternité pour rompre, un jour peut-être, sa détestable propension à l’autodestruction, alors elle doit se rassembler pour, selon la belle formule de François Mitterrand, « sortir des ténèbres », au propre comme au figuré. L’Afrique subsaharienne est, à l’évidence, notre horizon géostratégique, doté de surcroît du supplément d’âme que nos liens séculaires ont créé. L’Afrique, comme Jean-Marie Bockel et moi-même l’avons écrit et décrit dans notre rapport d’information, de même que le directeur général d’Expertise France, Sébastien Mosneron Dupin, est une partie de notre avenir. Sur ce continent, l’urgence rejoint l’évidence, ...
...agnes et les villages des zones rurales. Faut-il évoquer aussi ce sujet tabou, le nucléaire, énergie propre et moins chère, qui intéresse Pretoria ? Je pense également à l’éolien, au Cap-Vert, à Djibouti, au Maroc, à Madagascar, à la géothermie, dans la vallée du Rift, en Érythrée, Éthiopie, Ouganda, au Kenya jusqu’à la Tanzanie, au solaire photovoltaïque, comme à Nouakchott, à la biomasse comme l’Afrique de l’Ouest s’y est déjà engagée, du Mali au Sénégal et à la Côte d’Ivoire notamment. Au bout de ces efforts, mes chers collègues, il y a l’électricité, à laquelle nous ne faisons plus attention chez nous, tant elle fait partie de notre quotidien. Pourtant, et je vous prends à témoin, quel désarroi dès qu’une panne se prolonge : la vie s’arrête ! Avec cette résolution, faisons en sorte que, pour ...
Tout le monde sait que je ne suis pas un « cire-pompes », mais je tiens à saluer Jean-Louis Borloo, dont j’ignorais qu’il serait présent dans nos tribunes, tant cette initiative est marquée de son empreinte. J’ai été impressionné par la force de son propos lorsqu’il est venu, ici, au Sénat, nous convaincre de soutenir son projet. Rappelons tout d’abord quelques chiffres. L’Afrique compte aujourd’hui un milliard d’êtres humains, 50 % d’entre eux étant âgés de moins de 25 ans. C’est donc une population très jeune, qui dépassera vraisemblablement le nombre de 2 milliards à l’horizon 2050. Or 2050, c’est demain ! Aujourd’hui, près de 600 millions d’Africains, soit 70 % de la population, n’ont pas accès à l’électricité. L’équation est simple : pas d’électricité, pas de développ...
Ensuite, il y a la mise en œuvre. Celle-ci passe par une couverture décentralisée du continent africain et par l’utilisation de l’ensemble du bouquet des énergies renouvelables. Ces politiques devront être menées en relation étroite avec les dirigeants africains, mais aussi avec les peuples de l’Afrique. La plus grande transparence sera de rigueur, afin que les moyens alloués ne soient pas détournés et que ce développement, s’il suscite une économie, ne soit pas là pour permettre aux multinationales de continuer à distribuer des dividendes de manière indécente. Le développement du continent africain suppose également l’évolution vers la souveraineté alimentaire. Il ne peut y avoir de développe...
Nous défendons un développement local, un développement enraciné, bref un véritable développement écologique et durable au service de l’homme. Nous soutenons donc cette proposition de résolution et le plan Électricité-Objectif 2025 porté par la fondation « Énergies pour l’Afrique », car il s'agit d’un projet animé par la recherche du bien commun et par une vision durable du développement, enraciné et non mondialisé.
...t de fait : aux réfugiés économiques s’ajoutent désormais des réfugiés que l’on pourrait qualifier de « démographiques », ainsi que des réfugiés climatiques. Tel est, très brièvement évoqué, le contexte politique à la fois national et européen, à quelques semaines de la COP 21. La question des réseaux – réseaux de transport, réseaux éducatifs, réseaux de santé – est tout à fait stratégique pour l’Afrique. À cet égard, le réseau électrique que Jean-Louis Borloo propose de mettre en place est essentiel, car, comme il se situe en amont de tous les autres, il permettra de développer l’activité économique, de faciliter la vie quotidienne et donc de relever les défis en matière d’hygiène et de santé, de mettre en œuvre des réseaux de transport et, ainsi, de mieux organiser les villes, dont la déstructu...